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Musomuse
9 abonnés
237 critiques
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2,0
Publiée le 18 décembre 2020
Mais sérieusement. Pourquoi avoir fait ce film? C'est si ennuyeux. Les quelques scènes de bastons donne un peu de vie à ce truc seulement c'est tout. Le reste est d'une vieillesse. C'est rouiller pour allé au plus simple. Je comprends que l'on a essayé de faire quelque chose. Après c'est un échec point. Le film sonne comme un cliché de film intello avant-gardiste bobo. Et c'est un problème, véritablement. La beauté de la langue, c'est au théâtre, vous n'êtes pas d'accords, et bien allé voir Perceval le Gallois vous comprendrez pourquoi. On ne peut pas faire du théâtre au cinéma comme si de rien été, on na va pas me faire aussi bêtement la pilule, désolé Eric. Ce qui n'empêche que je trouve ce film fou. Rohmer qui est un immense réalisateur et ce film qui est une blague de deux heures. Une prise de risque tenté pour un film crée.
"Perceval le Gallois" était le seul film de Rohmer que j'avais toujours refusé de voir, un peu effrayé par le hiératisme de scènes entrevues çà et là : il s'agit pourtant d'une oeuvre marquante, à côté de laquelle il ne faut pas passer... même si le regarder en deux fois permet d'échapper à l'effort qu'impose sa durée excessive ! S'il y a des éléments un peu ratés - comme les parties musicales / chantées pénibles, ou comme le dernier chapitre, religieux et un peu ridicule, assimilant Perceval au Christ - ce film-anomalie engendrera chez un spectateur patient pas mal de plaisir, ou au moins de réflexions stimulantes. Car l'intuition de Rohmer, qui ne croit pas qu'on puisse filmer le passé en le mettant en scène dans le monde présent, de créer un decor stylisé reprenant les codes de représentation du Moyen Âge, puis de filmer acteurs et chevaux s'ébattant dans ce décor de manière "documentaire", questionne intelligemment nos préjugés quant au réalisme (même si sa réussite sera bien plus grande avec "l'Anglaise et le Duc"). Car le texte de Chrétien de Troyes, qu'il a lui-même joliment traduit tout en conservant son archaïsme, est souvent très bon, et que la fiction "feuilletonnante" des aventures du "valet Perceval" et, accessoirement, de son ami Gauvin, alternant combats brutaux et séduction sans complexes de "moult pucelles" à "baiser", est assez rude ! Double cerise sur le gâteau, la légende du Graal, magique (le silence est ici un péché... on est bien chez Rohmer !), et surtout l'interprêtation passionnée de Luchini, qui "crève déjà l'écran".
"Perceval le Gallois", adaptation du roman médiéval de Chrétien de Troyes "Perceval ou le Conte du Graal" écrit autour de 1180. Film français, en coproduction avec la Suisse, l'Allemagne et l'Italie, réalisé par Éric Rohmer, sorti en 1978; Avec Fabrice Luchini, André Dussollier, Arielle Dombasle... Un film très esthétique, conçu comme des enluminures médiévales, accompagnés de chants et de musiques médiévales. Un film poétique en ancien français. Une belle adaptation reposante. Laissons nous juste bercer par la langue et l'ambiance.
Perceval le Gallois conté nous est avec délicatesse et beauté. De par ses décors épurés, nous emporte au loin, nous narrant alors les aventures de ce doux Sir, preux et fier, et ceci plus de deux heures durant. Rester sur ses gardes se révelle nécéssaire, car Perceval peut alors déteindre à l'égard de son spectateur sur son langage.
Le roman de la grâce et du malheur de l’innocence en même temps. C’est aussi l’introduction de l’esprit chrétien dans la matière de Bretagne. C’est à ce propos qu’on peut reprocher à l’adaptation de Rohmer une lourdeur, lorsqu’il rajoute une scène où Perceval connaît le calvaire et la crucifixion. Il n’était pas nécessaire de souligner à ce point les choses, le Graal suffisait… Pour le reste le réalisateur démontre toute son intelligence littéraire, en retrouvant la théâtralité, les vers, les rythmes, les chants médiévaux. Le mystère ineffable du symbolisme (le château de roi pêcheur, la lance saignante, la Graal…) fascine comme dans le roman. Dans certains cas on décèle un sens sexuel (le sang sur la neige évoquant la femme aimée…). A l’époque Fabrice Luchini était encore un comédien, pas encore un cabot tête à claque.
Très réussi. La langue de ce film (qui n'a rien à voir avec l'idée que nous nous faisons de l'ancien français, tout est mélodieux, sorte de langage bis qui n'a rien à voir avec le novlangue des amateurs médiévaux) nous entraîne loin de notre époque de langage sms généralisé. Les décors, arbres, châteaux, donjons, etc, semblent à hauteur d'homme. Ils le sont. On voit incessamment les mêmes acteurs faire partie du choeur et se mêler à l'action. Action? Actions plutôt, car il y en a toujours au moins deux, celle qui passe par Perceval et l'apprentissage qu'il traverse. S'il fallait ne voir qu'un Rohmer ce serait Perceval le gallois.
Une chevauchée épique et poétique. Quelle belle langue et elle s’adapte si bien au jeu théâtral des acteurs. Les grecs ont l’Iliade et l’odyssée. Les français ont la langue du moyen âge avec C. De Troyes très bien servi picturalement aussi. On est à mille lieux du cinéma d’aujourd’hui mais on peut apprécier les accents du passé et la douceur du style et la tendresse de la musique.
un film comme on en voit rarement, comique malgré lui! les acteurs sont bons, mais notre perceval n'est pas sans nous faire rire et la petite musique de troubadoure bien rigolotte...quand aux décors on se croirait chez oui-oui! à voir pour ceux qui étudient le bouquin en cours comme moi, cela a le mérite de vous faire rire et en plus de vous retirer les trois quart de cette lecture des plus ennuyeuse !
4 693 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 27 avril 2021
Ce film mérite d'être salué pour son approche originale mais pour pas grand chose d'autre. Il combine des éléments du théâtre du cinéma et de la narration épique. Malheureusement il tombe à plat à tous les niveaux. La plus grande faiblesse du film est son refus de s'engager dans quoi que ce soit il a des éléments moraliste et épique sans jamais s'engager dans aucun d'entre eux. Quant à l'histoire elle-même Chrétien de Troyes doit se retourner dans sa tombe devant cette adaptation qui transforme l'adorable et insupportablement innocent Perceval en un chevalier très peu glorieux et grossier. J'ai trouvé le film impossible à regarder et j'ai trouvé que c'était un traitement incroyablement irrespectueux d'une très belle histoire...
Je dois préciser qu’avant d’avoir vu le film, j’avais lu le livre de Chrétien de Troye et je considère « Perceval le Gallois » comme une œuvre d'une fidélité audacieuse à l'esprit du Moyen Âge, admirablement retranscrit par Éric Rohmer. L'utilisation d'un décor sans perspective et stylisé, inspiré de l'architecture et de l'art pictural de l'époque, crée un espace simplifié mais fascinant, où même les trajets les plus courts semblent infinis. Le film s'avère être un trompe-l’œil brillant, où le réalisme cinématographique s'efface au profit d'une esthétique médiévale poétique. La langue ancienne, modernisée pour l'occasion, ajoute à la beauté du récit, tandis que la musique de Guy Robert, inspirée des airs du XIIe siècle, enrichit l'ambiance. Fabrice Luchini, dans son interprétation naïve et innocente de Perceval, ainsi que les autres acteurs, apportent une fraîcheur remarquable. Le film, tout en respectant l'éthique chrétienne, reste fidèle à la vision unique de Rohmer, naviguant entre réalité et fiction avec une subtilité magistrale. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Un navet, une nullité affligeante, une farce... Tout est nul, les dialogues, et les décors sont à mourir de rire, Frabrice Luchini commençait sa grande carrière de grand acteur français (franchement ceux qui apprécient ses talents d'acteur dans ce film ont besoin d'une aide psychologique). Bien évidemment, il faut aller "au-delà", apprécier la sensibilité, la délicatesse du jeu des "acteurs", la "patte" du réalisateur, s'attarder sur la justesse des mots, désolé c'est sans moi... Rien à retenir de ce film, sauf une perte de temps...
Immixtion poétique dans le Moyen âge chevaleresque d’après le texte de Chrétien de Troyes que Roehmer a lui-même traduit, accompagné de la musique d’instruments d’époque et de décors stylisés. Lucchini en valet ignorant nous fait découvrir les codes de l’aventure chevaleresque. Œuvre ambitieuse et intéressante mais suffisamment longue pour ne pas y rajouter l’inutile chapitre de la Crucifixion.
Un film dont l'esthétique est basée sur le contraste constant entre stylisation des décors, minutie des accessoires et costumes et surtout fidélité à un texte dont les sonorités médiévales renforcent la poésie. Le tout donne l'impression de voir une suite de miniatures et d'enluminures enrichissant le roman de Chrétien de Troyes. Les personnes qui aiment et apprécient ce film doivent être bien peu nombreuses, et c'est normal : il faut plus qu'un minimum de culture pour se laisser emporter par ce chef d'oeuvre. Comme quoi, la poésie, ça se mérite...
Les c..., ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnais. Pourtant, Eric Rohmer est loin d'en être un. Mais parfois, il faut s'abstenir d'oser l'impossible. Reconnaissons à ce film le mérite qu'il a d'exister.
Colle au texte original de Chrétien de Troyes (en ancien français) de plus cet ancien français est "modernisé" pour donner quelque chose d'assez drôle (un peut comme dans le graal-théâtre de Jacques Roubaud...) Les décors sont très simples et permettent de mieux se focaliser sur l'histoire. Dommage que le passage du tailloir dans le cortège du graal est été enlevé même si on le voit passer... Sinon rien à dire de plus sur ce film qui reprend magnifiquement l'épopée du jeune chevalier tel que Chrétien de Troyes l'avait écrit.