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velocio
1 319 abonnés
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3,5
Publiée le 9 octobre 2018
1942 : le caoutchouc est une matière première importante dans le déroulement de la guerre, tant pour les allemands que pour les alliés. Si la plupart des matières premières nécessaires pour l’industrie de défense allemande sont disponibles en Europe, ce n’est pas le cas du caoutchouc. D’où un accord avec le Japon, et l’utilisation du port de Bordeaux, occupé par les allemands, pour recevoir des cargos « forceurs de blocus » approvisionnant le Troisième Reich en caoutchouc venant d’Asie. C’est ainsi qu’un cargo de la marine marchande allemande doit transporter 6 000 tonnes de caoutchouc non traité et tout est prévu pour qu’un sabordage puisse être facilement effectué si jamais le bateau faisait une mauvaise rencontre entre Tokyo et Bordeaux. Prévenus sur la nature de ce transport, les alliés vont s’efforcer de faire en sorte qu’il y ait une telle rencontre et que ce sabordage ne puisse pas avoir lieu afin de pouvoir récupérer les 6 000 tonnes de caoutchouc. Pour arriver à leurs fins, ils vont utiliser, en le faisant chanter, Robert Crain, un allemand qui a déserté de l’armée allemande et qui vit en Inde sous une fausse identité. "Morituri" est un des premiers films américains, voire même le tout premier, à raconter un épisode de la deuxième guerre mondiale en le situant du côté allemand. On notera d’ailleurs que Bernhard Wicki, suisse par son père et autrichien par sa mère, a combattu au sein de l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale et a effectué en Allemagne le plus gros de sa carrière. Son film antimilitariste, "Le pont", avait incité Darryl F. Zanuck à lui confier la réalisation des scènes germaniques dans "Le jour le plus long". Dans ce contexte, les allemands que l’on rencontre dans le film sont loin d’être tous des nazis fanatiques. Les deux personnages principaux, Rolf Mueller, le capitaine du cargo, et Robert Crain, le déserteur de la Wehrmacht récupéré par les Services Secrets britanniques, se situent au départ à mi-chemin entre les deux extrêmes : tous les deux, pour des raisons différentes, sont obligés d’obéir, mais Mueller va mal encaisser que son fils soit l’objet d’une promotion pour avoir procédé au torpillage d’un navire hôpital et Crain va se montrer particulièrement touché par le sort d’Esther Levy.Robert Crain et Rolf Mueller sont interprétés par deux monstres sacrés du cinéma américain : Marlon Brando et Yul Brynner.
Morituri est une film de guerre basé sur une intrigue solide mais qui souffre d'une interprétation guère convaincante des stars invités sur le tournage (Yul Bruyner et Marlon Brando). La réalisation est assez inventive et la photographie dans les salles des machines plutôt réussie, mais le déroulement du scénario est poussive avec des effets artificiels et un manque de subtilité dans les dialogues qui déssinent les personnages dans des postures trop caricaturales.
J'ai trouvé les dialogues un peu trop convenu et la mise en scène hésitante et trop lente, mais un scénario assez intéressant. Marlon joue ici un déserteur de la seconde guerre mondiale qui se voit forcé d'accomplir une mission dangereuse sur un bateaux de guerre. Une histoire de mutinerie et de prise de conscience, en résumé. Même s'il joue un rôle d'action, Brando a su rester à la fois nuancé et intriguant comme l'exigeait son rôle d'infiltré et je ne sais pas si c'est l'accent qu'il arbore dans ce film ou ses manières de gentleman, mais il m'a fait penser à un mélange entre Lambert Wilson et Humprey Bogart. Il a comme partenaire principal Yul Brynner, j'avais adoré Yul dans Anastasia et les 10 commandements, mais ici je l'ai pas senti très inspiré. Il y avait par exemple une scène où il est censé jouer le mec soul et désespéré, mais j'ai eu du mal à retenir mon rire tellement c'était caricaturale. Mention spéciale à Wally Cox qui joue le médecin de bord au nerfs sensibles, il était le meilleur ami de Bud dans la vie. Dans un casting composé essentiellement d'hommes, c'est une actrice que je ne connaissais pas Janet Margolin qui vient ajouter la seule touche féminine du film. J'ai trouvé qu'elle était aussi digne qu'émouvante dans un rôle plus évocateur qu'il n'y parait. Une belle découverte.
Film d'espionnage d'abord, film de guerre ensuite, "Morituri" est un savant dosage entre les genres et un savant dosage entre les protagonistes et notamment entre les deux personnages principaux. Il n'y a aucune scène superflue, aucun dialogue inutile, il y a des choses à saisir, à déceler dans chaque scène que ce soit dans les silences ou les dialogues anodins. Chaque séquence nous amène fatidiquement aux prises de décisions. Un grand film malheureusement trop sous-estimé ou les allemands ne sont pas pire que les autres, chacun oeuvrant selon sa conscience et pas uniquement obnubilé par leur Fürher. Site : Selenie
Un film à voir pour la confrontation Brynner/Brando, qui se livrent, par des joutes verbales et autres déstabilisations par la parole, une guerre des nerfs assez géniale qui sert de liant à une histoire dans laquelle Brando est censé faire couler le bateau de Brynner pour le compte des Anglais. La tension est très présente, la musique superbement utilisée, Brando impressionnant de classe et de sang froid. Ce n'est pas vraiment passionnant, mais c'est à voir !
Morituri est avant tout un énorme casting de talents ; Marlon Brando, une aura immense autour de lui, Yul Brynner qui n'a pas moins de charisme, et même un Trevor Howard efficace. Le film en lui-même est une réussite tant il est sans concessions. Bernhard Vicki le metteur en scène aura abandonné son bébé (entendez, film, évidemment !) à la phase du montage, mais ce qui a été tourné est révélateur d'une grande sincérité et d'une réelle volontée de marquer le public de la meilleure façon qui soit. La photo est remarquable, et met parfaitement les acteurs en évidence ; c'est ce genre de mise en scène, simple en apparence mais révélatrice de pensées après réflexions, qui est extraordinaire. Morituri bénéficie de cette mise en scène, et le film est réussi.
Il a beaucoup perdu de sa superbe au cours des années qui passent ce film peu connu. Yul Brynner écrase totalement tout le monde et pourtant il n'a pas le premier rôle! A redécouvrir pour les fans du grand homme. Les autres laissez tomber!
Preuve que les producteurs du « Bounty » ne mettent pas tout sur le dos de BRANDO, ils lui proposent « Morituri » un film de guerre, genre qui connaît encore beaucoup de succès dans les années 60. BRANDO qui a besoin d’argent accepte car il pense que le réalisateur des séquences allemandes du « jour le plus long ». Le budget est confortable, bien que le film soit tourné en noir et blanc. Le tournage est cependant limité à 60 jours et un vieux cargo de récup est utilisé pour le tournage, malgré une maquette de sous-marin couteuse à échelle réelle. Durant le film Yul BRYNNER et BRANDO ne s’entendent pas, il faut dire que Yul n’est pas très convaincant et joue comme une savate, tandis que BRANDO, malgré tout est toujours BRANDO, il capte la lumière comme personne et dans des scènes conventionnelles, il joue de sa personne : accent Allemand convaincant, transpiration abondante lorsqu’il cherche les bombes, etc… Le film est très conventionnel, bien que fort bien réalisé, le noir et blanc est superbe. Cependant BRANDO fait réécrire le script et le réalisateur comprend qu’il vaut mieux abandonner toute discussion devant deux fortes têtes. Le film est cependant un échec aux Etats-Unis et réunit quelques spectateurs en France. Le réalisateur retournera en Allemagne après cet échec. Le film est très honnête mais la côte de BRANDO ne s’arrange pas.
A part la co-réalisation du Jour le plus long, Morituri est le seul film tourné par Wicki aux Etats-Unis. Tout se passe à bord d'un cargo allemand, en 1942, qui transporte du caoutchouc entre le Japon et la France. Infiltré par les britanniques, un faux SS et néanmoins germain, a pour mission de prendre les commandes et de livrer le navire aux alliés (je résume, hein). Eh, ben, c'est pas gagné ! Lourd sur le plan psychologique, le film ne trouve son salut que dans les trépidantes trente dernières minutes (c'est connu, Morituri, tes saluts tentent !). L'affrontement Brynner/Brando est chargé de testostérone, et on peut accorder un petit avantage au premier, tout en sobriété alors que le Marlon, onctueux comme c'est pas permis, a tendance à la jouer "Actor's studio."
Trop vieux, comme film. Malgré le bon jeu des acteurs, on s'ennuie vite dans ce film d'espionnage. Ce n'est pas le meilleur rôle de Yul Brynner (Qui est génial, inquiétant et parfait en robot dans "Mondwest" !) ni le meilleur de Marlon Brando ("Le Parrain" est le rôle que je lui préfère à tous). Je n'ai pas beaucoup apprécié le film pour ses longueurs, son final, et son manque d'action. Pourtant, il y a des scènes assez de suspens plutôt bonnes et du contre espionnage politique intéressant. Mais c'est trop vieux et le suspens n'est pas assez fort pour aujourd'hui. A réserver aux fans des deux acteurs... Aux "grands" fans.
Le film se définit en vérité comme un huis-clos où les personnages au fur et à mesure révèlent leurs intentions. Il y a du suspense et de l'action dans ce film assez interessant notamment dans sa dernière partie tendue
Bernard Wicki est surtout connu pour avoir réalisé « le pont » film de guerre subtil et humaniste dont Spielberg saura se souvenir pour son « Soldat Ryan », surtout pour la scène finale et quelques plans volés. Ici, Wicki met sa personnalité de côté, et livre un film de commande entièrement voué au deux grandes stars que sont Yul Bryner et Marlon Brando. Toujours est il que sa mise en scène est solide, un peu à la manière de celle dun Frankenheimer, tout au service dun excellent scénario anti-nazis construit autour de beaux personnages ambigus. Pas un chef duvre mais un très bon film injustement méconnus.
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2,5
Publiée le 30 juillet 2014
C'est pour le financer que Marlon Brando accepte "Morituri" de Bernhard Wicki qui s'ètait fait connaître par un remarquable film de guerre, "Die Brücke". Le monstre sacrè qu'ètait Brando s'enthousiasme pour ce projet où un dèserteur de l'armèe allemande est rècupèrè par les services secrets alliès! C'est le premier film amèricain à prèsenter la seconde guerre mondiale du point de vue allemand! Sur le tournage, la tension monte vite entre Wicki et Brando qui, par instants, perd totalement le contrôle de lui-même! D'une extrême mèticulositè, Wicki est du coup dèpassè par une star vènèrèe comme un demi-dieu à un âge (Brando à 41 ans durant le tournage) où les dons vacillent encore! D'après le roman de Werne Joerg Luedecke, "Morituri" est un four (due en partie à la lourdeur des dialogues et à la lenteur du film) malgrè la confrontation entre Brando et Yul Brynner! Pouvait-il en être autrement ? On n'en oublierait presque que Trevor Howard joue dans ce film de guerre et d'espionnage...
Un film de guerre en N&B avec 2 grosses vedettes, Marlon Brando et Yul Brunner. L'essentiel se passe sur un navire transportant une cargaison de caoutchouc du Japon vers l'Allemagne; Pour éviter que le bateau se saborde en cas d'interception par les alliés qui veulent récupérer le caoutchouc, les britanniques y ont infiltré un allemand réfractaire, de faisant passer pour un SS Confrontation du Capitaine du bateau (Brunner) et du pseudo SS (Brandon), personnages forts, non dénués de grandeur d'âme et de faiblesse, quelques personnages secondaires bien campés (le second, les prisonniers;..). Des scènes bien rendues dans la salle des machines ou dans le bouillard. Du suspens (la visite de l'amirauté allemande), des retournements, tout cela est plutôt captivant. Mais aussi des longueurs et un montage critiquable ( le torpillage )