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Jean-luc G
69 abonnés
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3,5
Publiée le 28 octobre 2019
Premiers coup de poing du festival. Loach nous laisse sans voix, et elle, Cathy, sans logement et sans enfants. Rien n’a changé en 50 ans. Il s'agit d'un reportage plus que d'un film, pas d’esbroufe, que du réel de terrain. Cathy est une femme ordinaire pas maltraitée, plutôt jolie, elle n’a pas la gueule de l’emploi et c’est peut-être là toute l’intelligence du choix de Ken Loach. Festival Lumière - octobre 2012
Réalisé en N&B par Ken Loach en 1966, " Cathy Come Home" est son 2 ème Long-métrage. Avec certaines séquences de qualité moyenne, ce drame tourné comme un documentaire, paraît d'autant plus réaliste. Il nous montre l'histoire d'un couple attachant formé par la charmante Carol White avec Ray Brooks. Il évoque les difficultés de vie d'une famille vivant à Birmingham, avec de très belles images d'enfants heureux malgré l'adversité. Par ce drame relatant des scènes vécues, le réalisateur humaniste qu'est le cinéaste Britannique, dénonce le délabrement social de la Grande Bretagne 20 ans après la guerre ; avec des scènes très dures, poignantes, d'une intensité dramatique extrême.
Ken Loach filme la progressive désocialisation et le drame d'une jeune famille qui devient sans-abri, rejetée avec une dureté implacable par le système, les lois et les institutions. Filmé en noir et blanc à gros grain, de manière heurtée, au plus près des personnages et de leur détresse progressive, Loach réalise avec ce premier film, un docu-fiction militant puissant, poignant, éprouvant.
Ce premier film de Ken Loach, tourné pour la BBC, a été vu par près d'un quart de la population. Il a bouleversé l'opinion publique en montrant dans un style très réaliste (utilisation de caméra 16mm en extérieur) la déchéance d'une famille anglaise ordinaire réduite à vivre dans la rue. Un film poignant.