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    Deux hommes en fuite
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    18 critiques spectateurs

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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2024
    Film étonnant qui marche sur la durée finalement.
    On trouve ça long et le réalisateur réussit à nous scotcher au final avec le mélange astucieux et réussi de western, film de guerre et à la fin d'aventure.
    Peu de dialogues mais des actions tendues le plus souvent et cette perpétuelle présence angoissante de l'hélico.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2024
    Robert Shaw & Malcolm McDowell! Deux hommes en fuite dans un suspense de qualitè de Joseph Losey dans lequel un hèlicopère èvoque la machine rèpressive qui s'abat sur ces èvadès qui courent, se traînent, vivent comme des bêtes dans des montagnes peu accueillantes! Difficile de passer à travers ce « papillon mècanique » qui vous guette du ciel surtout quand on est deux! Certes, le thème des deux prisonniers èvadès est classique mais cette fuite èperdue en plein cagnard ne manque pas d'atouts! D'abord la fuite, admirablement photographièe (ça valait le coup de s'y mettre à trois), puis l'interprètation, excellente, même si les rapports sur le tournage sont tendus entre Shaw et McDowell! Pourtant Losey et ses camèramans ne se lassent pas de les filmer, seuls, les baïonnettes aux fesses, dans une grande variètè de cadrage! Un Losey injustement mèconnu, tournè dans le Sud de l'Espagne...
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 août 2023
    Deux prisonniers (MacConnachie & Ansell) se sont échappés et doivent traverser une nature aride et hostile pour pouvoir regagner les hautes montagnes. Dans leur fuite, ils sont pourchassés par un mystérieux hélicoptère noir qui ne cesse de les traquer sans relâche.

    Deux hommes en fuite (1970) est un film très mystérieux et où bon nombre de questions resteront sans réponse. On ne sait rien des deux fuyards : les raisons de leur incarcération, comment ils sont parvenus à s’échapper ou encore, dans quel pays ils se trouvent. Il en sera de même avec tous les autres protagonistes du film, pas un seul ne nous sera présenté, on ne sait jamais à qui l’on a affaire, du pilote de l’hélicoptère (que l’on ne verra jamais) en passant par les militaires qui font une battue.

    Mais tout cela ne nous empêche pas d’apprécier à sa juste valeur cette inlassable traque au cœur d’une nature inhospitalière (impossible de ne pas repenser à La Proie nue (1966) de Cornel Wilde). Pendant près de 2h, les dialogues se font rares pendant que l’on suit cette haletante chasse à l’homme, qui oscille entre le western (pour la première partie) et le film de guerre (on se croirait au Vietnam) pour la seconde partie. Intégralement filmé en décors naturels à Almería, en Espagne, le dépaysement est total.

    La mise en scène y est soignée, les plans avec l’hélicoptère et les grandes étendues arides à perte de vue. Côté distribution, on se retrouve face à un étonnant tandem avec Robert Shaw & Malcolm McDowell. Deux personnages que tout oppose mais qui vont devoir s’unir dans l’adversité s’ils veulent pouvoir s’en sortir.

    En adaptant le roman "Figures in a Landscape" de Barry England, le cinéaste Joseph Losey en a restitué une œuvre qui détonne et n’aura pas laissé indifférent lors de son exploitation en salles.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Y Leca
    Y Leca

    33 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 juin 2023
    Une chasse à l'homme menée par un hélicoptère après deux évadés dont on ne sait rien, à travers des paysages grandioses. Original et abstrait, mais on se lasse assez vite des vues aériennes et des courses et des fusillades pas toujours crédibles. Robert Shaw surjoue lourdement et Losey a fait mieux.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    234 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Je connais mal le cinéma de Joseph Losey, je vais essayer d'y remédier. J'avais seulement vu "Monsieur Klein", que j'avais trouvé remarquable et très orienté "métaphysique de l'absurde". C'est à peu près ce qu'on peut dire de ce film de 1970, dans lequel on ne sait rien, mais alors rien, strictement rien, sur les deux hommes du titre du film, si ce n'est qu'ils sont... spoiler: en fuite. [spoiler]Gag
    . [/spoiler]
    Robert Shaw et Malcolm McDowell sont parfaits, les décors d'Espagne (l'action ne s'y passe pas forcément, mais le film a été tourné là), sauvages et beaux, sont sauvages et beaux. L'histoire ? Résumé par le titre français, que Losey trouvait presque contre-productif apparemment. Un film presque métaphysique, teinté d'absurde, rempli de mystère (qui sont-ils ? Où sont-ils ? Pourquoi cette fuite, cette traque ? Kevin épousera-t-il Brenda malgré qu'elle l'ait trompée avec Rupert ?). Peu de dialogues. Beaucoup de suspense. Remarquable.
    Roger T.
    Roger T.

    150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2022
    ça commence par Spielberg (duel : personnages poursuivis par une mécanique anonyme), flirte avec Coppola (la scène apocalyptique du champ de maïs) et finalement est aussi philosophique qu'un Kubrick (2001).
    Partant d'un scénario minimaliste écrit par Robert Schawn, Joseph Losey signe une œuvre magistrale qui s'appuie sur une photographie magnifique, un jeu d'acteurs époustouflant (le monologue de Robert Shawn), un maniement de caméra fluide.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juin 2021
    Joseph Losey a réalisé ce film qui raconte l'histoire de deux soldats britanniques échappant à leur emprisonnement dans un pays d'Amérique latine et poursuivis avec acharnement par un hélicoptère armé d'un sniper. C'est toujours un plaisir de voir Robert Shaw et Malcolm McDowell deux excellents acteurs et Joseph Losey était lui-même un réalisateur exceptionnel. Mais ce Deux Hommes en fuite est ennuyeux, il n'a pas de sel, il n'a pas de poivre, il est incroyable, il est répétitif et monotone. Seulement 2 étoiles une pour chacun pour Shaw et Malcolm pour leur présence et leur effort dans cette histoire incroyable...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2021
    L’abstraction revendiquée par le titre original, Figures in a Landscape, s’incarne tout entière dans cette traque au grand air qui réussit, par la force de sa mise en scène, à convertir l’espace infini à la géographie rugueuse en un huis clos dans lequel personnages comme spectateurs étouffons, pris au piège, condamnés. Cette certitude, nous l’avons dès les premières minutes. Tout est déjà joué. Joseph Losey compose un drame romantique moderne : deux figures du prolétariat sont chassées par une puissance supérieure en colère qui se plaît non à les tuer mais à les annihiler progressivement en les poussant à renier leur humanité, à se raccorder à l’état de bête sauvage. L’hélicoptère dispose d’une présence physique – il écrase littéralement les fuyards – mais surtout d’un poids métaphysique : son bruit assourdissant, prolongé par la partition musicale de Richard Rodney Bennett, ses irruptions brusques, son omniscience font de lui un prédateur à mi-chemin entre le 2001: A Space Odyssey (1968) de Stanley Kubrick et le Jaws (1975) en devenir de Steven Spielberg, transposition évidente et brillante des enjeux dramatiques et esthétiques de Figures in a Landscape dans un microcosme maritime, avec le même Robert Shaw au casting interprétant un personnage similaire : bourru, déséquilibré et chanteur. Losey signe un grand film d’action, sec et affranchi du schéma actanciel traditionnel, une œuvre qui met en scène l’impossible fuite de l’être humain, son incapacité à s’élever (symbole du pic montagneux à gagner) et à dépasser sa condition de mortel.
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2019
    Reposant sur un modèle très proche de nombreux films mettant en scène deux personnages diamétralement opposés qui doivent s'allier pour survivre dans une contrée inhospitalière face à d'innombrables ennemis ou difficultés comme par exemple "A couteaux tirés" avec Anthony Hopkins et Alec Baldwin ou encore "Runaway train" avec John Voight et Eric Roberts, un véritable OVNI que ce long-métrage. Porté par Malcolm MacDowell et Robert Shaw, deux authentiques gueules charismatiques du cinéma, une oeuvre étrange avec son intrigue mystérieuse qui rappelle la série "Le prisonnier" avec Patrick MacGoohan. Une écriture minimaliste qui s'avère parfois peu évidente à déchiffrer. Une drôle de sensation.
    Estonius
    Estonius

    3 474 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2019
    Des paysages magnifiques, une photo extraordinaire mais pour le scénario on est dans le flou volontaire, on ignore où et quand ça se passe, ni le pourquoi de toutes cette soldatesque, aucun tenant, un aboutissant peu explicite. C'est donc un film abstrait, et comme toute œuvre abstraite, il déconcerte. Vue comme un film d'action il est intéressant, et comprend sa dose de suspense, les deux hommes ne paraissent complices que par nécessité, et les épreuves qu'ils vont subir dans leur fuite vont les transformer, on a donc droit à thriller psychologique. Bizarre, irréel, mais bien foutu même si la musique est agaçante
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2019
    Entre ce quinquagénaire brutal, assassin, rustre et rural (énorme Robert Shaw) et ce jeune homme citadin, fluet, malin et vraisemblablement pervers sexuel (excellent Malcom Mac Dowell), l’antagonisme, le mépris, la franche malveillance même, mais la complicité forcée, seront pourtant leurs seuls atouts pour s’adapter à leur ahurissant calvaire.
    Plus dans la métaphore que dans la narration réaliste, le film présente deux hors-la-loi démunis, les mains attachées dans le dos, a priori taulards en fuite, courant désespéramment dans la chaleur torride d’une improbable pampa poussiéreuse sud-américaine à destination d’une hypothétique frontière, et impitoyablement poursuivis par les forces légales. Traque sans répit pour nos deux antipathiques victimes pour qui palpiteront pourtant nos cœurs, entre les battues, les hélicoptères, les tirs au pigeon, la chaleur des prairies, le froid des montagnes enneigées, la dureté des pitons rocheux, les incendies lancés contre eux, les villages peureux et hostiles, la crasse, la soif, la faim, l’épuisement, l’abrutissement qui les basculeront dans la démence sauvage et désespérée, l’inhumanité requise pour triompher de cet enfer, parallèlement au paradoxal apprentissage de leur fraternité.
    Ce film de 1970, un peu endommagé par de grosses ficelles bien invraisemblables, surtout envers les lourdeurs policières, reste un bon film d’aventures haletantes, d’actions et de suspense. Précurseur du thème des anti-héros et du régime policier bâtisseur de la férocité humaine, sa forme allégorique le rend brillamment intemporel. Il décrit l’amitié découlant du travail et du sort communs, il est un hymne au courage et à la ténacité, et dénonce en même temps la bestialité latente prête à s’embraser chez qui est poussé à bout quand il n’a plus rien à perdre.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2018
    "Deux hommes en fuite" dont le titre original "Figures in a Landscape" reflète mieux la vision de Joseph Losey qui trouvait réducteur et surtout trompeur le titre français est une commande certes contrainte mais venue fort à propos après les deux échecs publics successifs que furent "Boom" et "Cérémonie secrète", deux films tournés avec Elizabeth Taylor. Peu en accord avec le livre de Barry England qui sert de support au projet (deux prisonniers sont poursuivis pas des soldats vietnamiens, inversant les données fondamentales de cette guerre coloniale), Losey s'adjoint les services de Robert Shaw acteur, scénariste et écrivain anglais resté célèbre pour son rôle de capitaine mal embouché finissant dans la gueule du requin des "Dents de la mer" de Steven Spielberg (1975) afin de proposer une abstraction autour du thème plus général de la fuite. Le sujet a été maintes fois traité à l'écran auparavant notamment par Stanley Kramer avec "La chaîne" (1958) qui traitait d'un affrontement racial finalement surmonté par l'enjeu de la survie. Mais sans aucun doute, Shaw et Losey ont été fortement impressionnés par la série télévisée de Patrick McGoohan, " Le Prisonnier" sortie en 1967 qui diffusait une atmosphère paranoïaque sur fond de Guerre Froide. Effectivement l'hélicoptère qui prend un malin plaisir à persécuter les deux fuyards dont on ne saura rien des raisons qui les ont amenés à avoir les mains liées, rappelle par nombre de plans choisis à dessein par Losey, le fameux ballon qui pourchassait l'agent numéro 6 (Patrick McGoohan) dès qu'il cherchait à s'éloigner de son lieu de villégiature contraint. Le critique de cinéma Michel Ciment, grand spécialiste de l'œuvre de Joseph Losey remarque que le film peut se scinder en trois périodes faisant référence à des genres cinématographiques précis. Le western tout d'abord avec le soleil écrasant et les paysages désertiques où les deux hommes semblent régler leurs comptes malgré la menace que fait peser sur eux un hélicoptère omniprésent et menaçant. Le film de guerre ensuite avec la traque des deux hommes par un bataillon militaire à travers des champs de maïs enfumés par des bombes incendiaires, référence de Losey à la guerre du Vietnam choisi comme trame du roman de Barry England. Un mélange enfin spoiler: entre le film d'espionnage et le film dystopique, quand la route des deux hommes se sépare à l'approche d'une frontière au sommet d'une montagne qui semble indiquer la séparation entre un monde libre et une dictature
    . Si l'on comprend très vite que le jeune bourgeois interprété par Malcom McDowell tout juste auréolé de la Palme d'Or remporté par "If..." (Lindsay Anderson) au Festival de Cannes en 1968 est à la traine du vieil anarchiste désillusionné joué par Robert Shaw, on ne peut aller au-delà de leurs affrontements philosophiques un peu incongrus vu le contexte pour tenter de donner corps à une quelconque démonstration claire de la part de Losey qui n'avait sans doute d'autre ambition que d'ouvrir toutes les questions face à cette fuite sans fin qui peut définir le comportement usuel de l'homme confronté à sa condition de mortel ou à ce qu'il ne comprend pas. De ce point vue l'objet bizarre que constitue "Deux hommes en fuite" peut dérouter voire frustrer. Losey quant à lui, tournant dans la région de Grenade en Andalousie, en profite pour rappeler l'américanité de son cinéma sans doute un peu perdue de vue depuis sa fuite d'hollywood pour échapper au maccarthysme.
    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Deux hommes courent les mains attachés dans le dos, sur la plage à l’aube. Ils se sont evadés d'une prison dans un pays que l'on ne connait pas. Un hélicoptère surgit au dessus de leurs têtes, il ne les quittera plus.

    Deux hommes en fuite (Figures in a landscape) est un drame de Joseph Losey sorti en 1970. Le film a bénéficié d'une sortie DVD en 2016 et d'une nouvelle sortie sur les écrans en septembre 2017.

    Le film raconte la cavale de deux détenus, Mac Connachie et Ansell, condamnés pour un motif que l'on ignore. Courant à perdre haleine dans des paysages magnifiques mais parfois hostiles, les 2 hommes sont suivis comme leur ombre par un hélicoptère noir piloté par un pilote dont on ne voit que la silhouette, qui s'est lancé à leur recherche. Cet hélicoptère n'est qu'un avant poste des nombreux militaires qui se sont lancés à leurs trousses.

    Deux homme en fuite est un road movie dramatique intéressant et minimaliste. Le film montre dans son déroulement, l'évolution de la relation entre les 2 personnages. Au début, Mac Connachie Robert Shaw méprise son cadet, Ansell, interprété par Malcom Mc Dowell. Face aux difficultés, les 2 hommes que tout oppose (éducation, âge...) vont se rapprocher et mieux se connaitre. La véritable vedette du film est la nature à la quelle les 2 hommes sont confrontés, qu'il s'agisse d'une plage de sable, de garrigues écrasées par le soleil ou de sommets enneigés, les 2 hommes vont traverser mille et un paysage pour tenter de retrouver leur liberté. Face à eux, du pilote d'hélicoptère aux militaires, tous sont anonymes.

    Deux hommes en fuite ne dit rien des crimes commis par les 2 évadés, il les fait dialoguer et plaisanter, il leur donne une humanité qui finit par les rendre attachants. Le film demeure également mystérieux sur le pays où les faits se déroulent. Vu la date du tournage (1970), les moyens mobilisés et les paysages traversés, les faits pourraient se dérouler en Europe, en Espagne. Et c'est en effet en Espagne du sud que le film a été tourné.

    Deux hommes en fuite est un drame, un survival et une fable sur la liberté et l'oppression, c'est un film puissant.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2017
    On peut s’en tenir aux apparences : deux hommes en fuite sont traqués par un hélicoptère. Pendant près de deux heures on suit cette cavale entre ciel et terre que Losey orchestre avec une étonnante dextérité. Il prend à témoin la Sierra Nevada pour nous tenir en alerte pendant tout ce temps où malgré l’absence de dialogues suffisants, de réparties haletantes ou de séquences palpitantes, on ne s’ennuie pas un instant. Cela va paraître très snob à certains, mais c’est aussi du cinéma et sans afficher du grand Losey, c’est du cinéma qui me parle .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2017
    Deux hommes en fuite, dont le titre original Figures in landscape semble être une meilleure traduction du concept du film, est une réussite majeure de Joseph Losey, à défaut d'être son oeuvre la plus connue. Tout à la fois film d'aventure, récit guerrier, western, il est plutôt un film aux allures mystérieuses cherchant à dénoncer toutes les formes de barbarie présentes sur la Terre en 1970 : la guerre, le terrorisme, la violence barbare, l'inhumanité. Nous ignorons tout de ces deux hommes et des raisons qui les font être pourchassés. Sont-ce t-ils des opposants politiques ? des terroristes ? des soldats en civils ? des criminels ? Peu importe tant Losey cherche avant tout à les montrer comme des proies animales pourchassées par des prédateurs (quasiment) sans visages. L'hélicoptère, remarquablement filmé, est un chasseur redoutable aux mille yeux comme un rapace fondant sur deux misérables rongeurs. Le film, dont le scénario fut revu par Robert Shaw, acquiert au fur et à mesure qu'il avance une humanité plus forte et plus ambîgue. Tout oppose les fuyards. L'âge, le milieu social et intellectuel. D'ailleurs, contre intuitivement, le plus jeune, plus intellectuel des deux est quasi mutique, laissant le flot verbal délirant au quadragénaire. Le film est porteur d'un certain malaise. Les scènes dans le village, la nuit, sont les plus terribles (voir le plan auprès du cadavre de la jeune fille). Une Seule chose unit ces deux hommes, la survivance. Il s'agit d'un film qui s'apparente au genre du survival et rappelle d'ailleurs beaucoup Essential Killing, brillante réussite de Jerry Skolimoski. Mais le sol sablonneux, boueux, le roc, les animaux de ce climat caniculaire, remplacent ici la neige du film le plus récent. Véritable road movie vers la mort, Deux hommes en fuite est porté par la géniale interprétation de Robert Shaw, halluciné, et de Malcom MacDowell (peu de temps avant de commencer Orange mécanique mais après If), personnage ambivalent dont on n'oublie pas la fin et sa supplication envers son camarade de fuite. Saluons la mise en scène d'une grande beauté de Joseph Losey : sens du cadre, interaction avec la nature et tous ses plans vus d'hélicoptère, magnifiques. La musique, troublante, évoque les compositions du classique moderne. Un travail d'orfèvre pour un film méconnu mais d'une rare puissance.
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