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«Becket» est franchement ce que l'on peut appeler un excellent film historique. A partir du matériau d'une pièce de théâtre de Jean Anouilh, que Shakespeare n'aura pas dédaigné pour écrire une de ses grandes tragédies, Peter Glenville a réussi à faire du très grand cinéma. Porté par un souffle constant, le film contient suffisamment son lot de dramaturgie pour captiver le spectateur du début jusqu'à la fin. La mise en scène, les décors et les costumes sont très soignés mais c'est sans conteste le fabuleux duo formé par les deux grands monstres sacrés que sont Richard Burton et Peter O'Toole, tous les deux totalement épatants, qui font le grandeur de ce film très brillant et prenant.
Le réalisateur se laisse porter par les deux tragédiens Burton et O'toole et forcément le film prend plutôt la forme d'une pièce shakespearienne, on aime ou n'aime pas. Mais les deux lascars savent y faire o'Toole dans l'excès et Burton dans la retenue nous proposent une belle confrontation politique à laquelle Anouilh rajoute une supposée relation ambiguë.
Vous voulez des raisons de voir ce film totalement méconnu ? En voici, première raison : ce film a obtenu 12 nominations aux Oscars. Deuxième raison, les deux acteurs principaux ont été tous les deux nommés à l'Oscar du meilleur acteur et Peter O'Toole a gagné le Golden Globe du meilleur acteur. Becket est donc un grand film historique racontant l'histoire vraie du roi Henry II et de Thomas Becket et ceci est la troisième raison. Les deux acteurs principaux sont incroyables, il n'y a qu'à voir la scène ou Peter O'Toole (encore une fois fantastique) en larme explique à Richard Burton qu'il aurait été prêt à tout pour lui pour en être convaincu. Bref à ne pas manquer pour les amateurs de films historiques.
Grosse production hollywoodienne, le film vaut surtout pour son sujet et pour son scénario, inspiré de la pèce de Jean Anouilh. Car côté cinéma, difficile d'oublier le manque de vie à ce film, le manque d'inventivité en terme de mise en scène et surtout le cabotinage permanente de Peter O'Toole.
Heureusement, l'écriture permet de masquer en partie ces défauts.
On y voit, dans un Moyen-Âge pas toujours très fidèle, mais qui au moins s'éloigne des légendes noires qu'on cherche à lui infliger, l'opposition de deux hommes. Ou plutôt de deux pouvoirs. En faisant de ça le sujet principal de son film, Peter Glenville ne s'est pas trompé sur les préoccupations médiévales des contemporains. La lutte du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel, symbolisée à travers deux hommes, trouve ici son apogée dans l'histoire de Thomas Becket. Car en plus de ces deux conceptions du pouvoir, c'est une épreuve de force qui se joue entre deux amis.
Alors certes, le cinéma est parfois bien absent. Il faut dire que Peter Glenville ne fait pas confiance à sa mise en scène et ne laisse jamais ses plans s'installer afin de donner un peu d'ampleur à ce qu'il filme. Mais on suit sans déplaisir ce film qui est peut-être un des plus intéressants sur le Moyen-Âge qu'il m'ait été donné de voir.
Heureusement, l'écriture permet de masquer en partie ces défauts.
On y voit, dans un Moyen-Âge pas toujours très fidèle, mais qui au moins s'éloigne des légendes noires qu'on cherche à lui infliger, l'opposition de deux hommes. Ou plutôt de deux pouvoirs. En faisant de ça le sujet principal de son film, Peter Glenville ne s'est pas trompé sur les préoccupations médiévales des contemporains. La lutte du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel, symbolisée à travers deux hommes, trouve ici son apogée dans l'histoire de Thomas Becket. Car en plus de ces deux conceptions du pouvoir, c'est une épreuve de force qui se joue entre deux amis.
Alors certes, le cinéma est parfois bien absent. Il faut dire que Peter Glenville ne fait pas confiance à sa mise en scène et ne laisse jamais ses plans s'installer afin de donner un peu d'ampleur à ce qu'il filme. Mais on suit sans déplaisir ce film qui est peut-être un des plus intéressants sur le Moyen-Âge qu'il m'ait été donné de voir.
Les bons points du film sont tout d'abord le texte de Anouilh. Ainsi que les décors, costumes et lumières. La dramaturgie développée est intéressante, la rivalité entre le perturbé Henry II et le sobre Becket est excellente (Burton est vraiment impeccable). Par contre la réalisation est sans aucun relief.
"Becket", film de 1964 adapté d'une pièce de théâtre par Peter Glenville. Le film se divise en deux parties; la première assez brève où l'on découvre les liens qui unissent Becket et Henri II d'Angleterre, une relation presque "enfantine" et où Becket est nommé chancelier et sert les intérêts du roi, tout en préservant une certaine intégrité, médiateur à la bataille, ... et la seconde où Henri II le fait archevêque de Canterbury et ce pour servir ses propres intérêts. Et c'est là que les choses se compliquent car à ce titre, Becket sert l’Église et ne peut plus tricher. Becket est un personnage intéressant, incarné brillamment par Richard Burton. Un personnage tiraillé par sa dualité, entre son amitié pour le roi et sa servitude et ses hautes fonctions ecclésiastiques qui lui donne allégeance envers Dieu. Ce sont deux personnages aux personnalités totalement opposées, d'abord le roi qui est sentimental, affectif, et qui a un profond respect envers Becket, même quand celui-ci s'oppose à lui et ce dernier justement qui est au contraire modéré, réfléchi et pas porté sur le sentiment mais sur l'honneur. Et à l'instar de leurs personnages, c'est aussi la confrontation de deux grandes figures du cinéma des années 60; Peter O'Toole qui triomphait dans "Lawrence d'Arabie" deux ans plus tôt et Richard Burton qui s'était illustré dans "Cléopâtre" l'année précédente (rappelons d'ailleurs que les deux acteurs étaient amis dans la vie). Ils livrent tous deux d'excellentes interprétations. Peter Glenville dresse également un tableau politique intéressant avec la place de l’Église qui n'est pas encore séparée de l’État et tous les problèmes et questions éthiques que cela engendre. Une fresque captivante donc mais toutefois il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film; une mise en scène trop sommaire, quelques longueurs (la cérémonie du sacre de Becket aurait gagnée à être raccourcie), une B.O plutôt insipide et peut-être une interprétation un peu trop théâtrale de Peter O'Toole par moment. Dommage, mais il n'en reste pas moins une belle écriture et l'immense charisme de ses deux protagonistes. Bon film.
Drame shakespearien tiré de l'oeuvre de Jean Anouilh : l'assassinat de Thomas Becket par le roi d'Angleterre Henri II.
Très bon film de Glenville. Le thème de la lutte entre pouvoir civil (royal) et pouvoir religieux. Dieu est-il au-dessus des lois humaines. Le roi, lui, ne le veut pas. Le scénario raconte l'amitié entre le roi et Thomas Becket, mais quand celui-ci deviendra archevêque de Canterbury (nommé par le roi lui-même), leur amitié se transformera en haine et en opposition politique si forte que le roi se résoudra à l'éliminer.
Très belle réalisation, avec un parti pris esthétique évident dans bien des séquences : décors, mise en scène, mouvements de caméra, etc. Les acteurs sont très bons (excellent Richard Burton). Oeuvre théâtrale au départ, excellemment transformée en oeuvre cinématographie de haute qualité.
Très bon film de Glenville. Le thème de la lutte entre pouvoir civil (royal) et pouvoir religieux. Dieu est-il au-dessus des lois humaines. Le roi, lui, ne le veut pas. Le scénario raconte l'amitié entre le roi et Thomas Becket, mais quand celui-ci deviendra archevêque de Canterbury (nommé par le roi lui-même), leur amitié se transformera en haine et en opposition politique si forte que le roi se résoudra à l'éliminer.
Très belle réalisation, avec un parti pris esthétique évident dans bien des séquences : décors, mise en scène, mouvements de caméra, etc. Les acteurs sont très bons (excellent Richard Burton). Oeuvre théâtrale au départ, excellemment transformée en oeuvre cinématographie de haute qualité.
Le grand perdant des Oscars 1965! Avant tout une interprètation remarquable de Peter O'Toole en Roi Henri II et de Richard Burton en saint Thomas Becket dans un drame historique joliment ècrit et parfaitement cadrè, d'après la pièce de Jean Anouilh! il faut savoir que ces deux grands acteurs des sixties ètaient rivaux dans le film, quand on sait que leur amitiè finira dans le sang, alors que hors tournage, ils s'entendaient à merveille! Autres interprètes de choix : le grand John Gielgud en Louis VII de France...plus surprenant, la prèsence de Gino Cervi en cardinal et de Paolo Stoppa en Pape! Sinon les dècors, ainsi que les costumes, sont somptueux! Peu de plans d'exposition, peu d'action ègalement dans ce film de Peter Glenville même si l'on voit de temps à autre des soldats! Bref, "Becket" (1964) est un classique très propret, le genre de rècit qui se ressent plus qu'il ne se comprend...
Très belle histoire du martyre de Thomas Becket. Les 40 premières minutes développant l'amitié entre le Roi et son Chancelier sont drôles et en même temps profondes. Peter O'toole est un acteur immense dans ce film où il incarne un sanguin, de même que Richard Burton, mais son rôle est moins expressif, trop peu expressif même.
Tableau relativement objectif sur les mœurs, la violence et la foi de l'époque, il est néanmoins dommage que le film prenne tant de libertés avec l'histoire. Se plaçant dans le passionnant débat entre justice civile et justice ecclésiastique, les deux héros se querellent pour une banale histoire d'un prêtre tué puis d'un soldat excommunié pour ce crime, alors qu'en réalité il s'agit d'une déclaration doctrinale majeure et de l'excommunication du Roi lui-même que l'Archevêque a prononcé, et qui les mettra en conflit.
De très beaux plans également sur la magnifique liturgie catholique. On regrette tout de même une musique assez pauvre qui aurait-beaucoup apporté au film.
Tableau relativement objectif sur les mœurs, la violence et la foi de l'époque, il est néanmoins dommage que le film prenne tant de libertés avec l'histoire. Se plaçant dans le passionnant débat entre justice civile et justice ecclésiastique, les deux héros se querellent pour une banale histoire d'un prêtre tué puis d'un soldat excommunié pour ce crime, alors qu'en réalité il s'agit d'une déclaration doctrinale majeure et de l'excommunication du Roi lui-même que l'Archevêque a prononcé, et qui les mettra en conflit.
De très beaux plans également sur la magnifique liturgie catholique. On regrette tout de même une musique assez pauvre qui aurait-beaucoup apporté au film.
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