Deux cambrioleurs pas trop doués s'introduisent chez un colonel, qu'ils découvrent décédé sur son lit. Comme le colonel est interprété par l'indispensable Noël Roquevert (dont on va finir par croire qu'il n'a jamais interprété que des militaires!), on imagine facilement que la situation n'est pas figée... La comédie de Maurice Labro a des airs de sympathique nanar puis, au fur et à mesure, elle prend un tour vaudevillesque, suivant que la propriété du colonel devient un moulin traversé par une floppée d'importuns et, surtout, suivant la nécessité de déplacer ce dernier -se référer au titre- en permanence. Le scénario n'est pas des plus subtils et les tours de passe-passe autour du colonel sont plutôt laborieux. Mais il émane des comédiens (Deniaud, Tissier en gendarme épisodique...ou Roquevert) le charme des comédies populaires des années 50 qui ne s'embarrassent pas de vraisemblance mais propose parfois quelques numéros d'acteurs désarmants d'ingénuité. De fait, le sujet est, sinon toujours amusant ou emballant, du moins plaisant.