Promenade parfumée de culte, "Le Pique-nique" de Peter Weir fascine à plusieurs niveaux... Et pourtant, cette ambiance éthérée, extatique, contemplative aurait de quoi ennuyer par sa lente narration. Mais de quoi parle le film ? Je pourrais dire que le sujet importe peu... L'objectif du réalisateur et d'adapter une oeuvre mystique et ambiguë. L'érotisme et l'homosexualité hante le film de façon poétique c'est indéniable. Que ce soit la puberté, la transformation, la découverte, le lâcher prise, la lutte des classes, la morale, l'abandon ... Les interprétations sont toutes permises car le film ne légitime quasiment jamais son propos. Et pour cause ! Car malgré ce que l'on pourrait croire et malgré le mystère autour d'Hanging Rock tout est dit dans ce film qui mérite hautement le qualificatif d'oeuvre au sens propre du terme.
Ce film commence avec de la pure niaiserie, poursuit avec une mise en scène médiocre qui rend l'ensemble peu crédible, pour finir par... rien, car il n'y a pas de fin en fait. On se demande finalement pourquoi on a passé plus d'une heure et demie devant ça.
Un film bien du milieu 70: les images et la musique donnent l'impression d'avoir été réalisées sous acide...Shankar et Mozart...On s'ennuie un peu mais dans la soie et le cuir: cela aide à patienter jusqu'au dénouement pathétique...Saurait-il en être autrement dans une Australie engoncée dans le corset du victorianisme.
Ce film est avant tout contemplatif, il repose en grande partie sur son esthétique, sur ses longs plans du bush australien, son rocher enigmatique et ses jeunes vierges. Les images défilent sur une musique hypnotique, et l'enigme reste en suspens jusqu'à la fin ( ce qui n'est pas du goùt de tout le monde).
Malgré son statut de film culte, ce film m'a laissé de marbre. Je ne comprends pas les excellentes critiques. Un film onirique qui flirte trop souvent avec l'ennui. Avec un sourire poli je préfère m'éclipser et me cacher dans la montagne de Hanging Rock pour éviter ce pique-nique indigeste. Passez votre chemin.
Un des plus beau film fantastique jamais réalisé.Oscillant entre onirisme, mysticisme, et suspense, Péter Weir realise un chef d'oeuvre ou le spectateur se laisse entraîner dans un autre univers.Il allie beauté des images, réalisation de grande classe ,musique envoûtante et superbe interprétation.Un très grand film.
Envoûtant, magnifique, jeunes filles magnifiques, paysages magnifiques... éloge de la lenteur pour nourrir le mystère... et pourtant, cela n'est pas basée sur une histoire vraie... quel dommage !
“Tout ce que nous voyons et croyons n’est qu’un rêve – un rêve dans un rêve.” Ça commence comme ça et c’est effectivement un film sous forme de mystère, de poème. La civilisation (européenne) est confrontée à une nature sauvage et magique. Il m’a fallu du temps pour entrer dans l’ambiance du film, mais une fois qu’on y est, c’est un film merveilleux.
Adapté d'un roman de Joan Lindsay,ce film réalisé magistralement par Peter Weir en 1975 distille toujours après quarante ans son charme envoûtant et hypnotisant.On n'est pas prêt d'oublier les silhouettes évanescentes des pensionnaires ainsi que la musique du flûtiste Gheorghe Zamfir qui amplifie l'aura mystérieuse de ce bijou australien qui plus est réhaussé par une photo magnifique.Miranda et ses copines n'ont toujours pas fini d'entretenir le mystère....
Encore du très bon Peter Weir, qui est sans aucun doute l'un de me realisateur préféré , il filme la nature comme aucun autre (c'est l'anti michael bay).
On sent carrément le vent mauvais qui souffle sur Hanging Rock, un vent préhistorique, incensé pour l'homme et qui sort des entrailles de la terre... même les montres tombes en panne à 12h00 ...l' objectivité est déboussolée dans un lieu pareil. Peter Weir , semble ressentir l'atmosphere et l'hypnotisme du lieu...on dirait presque que d'obscures dieux païens ont exigé le sacrifice de vierges... quoi que en vérité...le mystère sur ce fait divers reste entier...
La grace et la cruauté parsème cette oeuvre lyrique... Le rôle de Sara joué par une certaine Margaret Nelson m'a partiulièrement marqué...orpheline...elle est prisonnière et perdue...
L'oeuvre est juste magnifique, on sent que Peter Weir est un poète...quand il filme il caresse de l'oeil... et puis on sent qu'on est bien au milieu des 70s, certains passages sont doucement psychedelique... et il y a ce piano&mellotron qui en font une bande son particulière...
C'est le premier film vraiement marquant de sa carrière, un film à voir absolument
Revu sur Arte, ce film est envoûtant , plein de mystère et de magie. Prises de vue sur ce rocher mystérieux magnifiques ; Musique elle aussi splendide et envoûtante. Seule l'image finale reste énigmatique pour moi .
Film envoûtant, mystérieux, voire fantasmatique, Picnic at Hanging Rock peut sans nul doute se placer parmi les plus beaux films du siècle dernier. Drapé d'une mise en scène surprenante, mais bluffante et ravissante, et motivé par un montage donnant toute sa poésie au film, cette adaptation réussie reste malgré tout une énigme sans réponse. Finalement, qu'est-il advenu des jeunes filles ? Peut-être qu'après tout, on s'en fout : peu importe du pourquoi du comment. Le réalisateur parait alors critiquer (comme dans une optique Carollienne) ce principe rationaliste humain (d'ailleurs, sur le haut du rocher, les jeunes filles n'examinent-elles pas avec recul la nature humaine ?) à cherche cause et raison à tout ; l'exemple le plus fort est évidemment la déchéance de l'école dirigée par Miss Appleyard, école où l'on tente d'enseigner aux jeunes filles les purs principes de la raison et du déterminisme : "ces jeunes filles n'ont pas pu disparaître sans raison", et "il y a forcément une raison à cela" paraissent alors ridicules ! Non, on gardera de ce film la beauté des plans, la beauté du montage, la beauté de la mise en scène, cet aspect aérien qu'a réussi à insuffler le réalisateur, et duquel s'est inspiré avec brio et raison Sofia Coppola (particulièrement pour Virgin Suicides). Lux Lisbon parait alors apparaître des traits de l'envoutante Miranda (en quelques plans seulement, Weir parvient à nous hypnotiser face à la jeune fille), et l'histoire de la disparition (mort?) de ces adolescentes fait un écho marquant aux suicides des soeurs Lisbonn. Bref, un film d'une poésie incroyable, qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie !