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tomPSGcinema
751 abonnés
3 323 critiques
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3,5
Publiée le 1 octobre 2013
Lors d'un pique-nique, au pied d'une masse rocheuse volcanique, un groupe d'écolières partis explorer les lieux disparaîssent de manière inexplicable... En plus de son sujet bien troublant, "Pique-nique à Hanging Rock" à la chance de bénéficier du talent de mise en scène de Peter Weir, qui arrive avec un grand facilité à rendre cette oeuvre bien captivante . L'atmosphère y est des plus envoûtante, en grande partie grâce aussi à la superbe photographie de Russell Boyd et à une très belle BO. D'ailleurs, difficile de ne pas être sous le charme concernant les partitions où l'on entend les flûtes de pan. On notera aussi la présence d'un casting judicieusement choisi, notamment en ce qui concerne les actrices qui sont toutes très convaincantes.
Poétique et fantastique à la fois, on se laisse facilement bercer par l'étrangeté et le mystère du climat de Pique-nique à Hanging Rock. Très beau film à voir dont seul la fin assez abrupte déçoit quelque peu.
Un pique-nique très indigeste sur fond d'aiguilles volcaniques et flûte de Pan obsédante. Certes, les paysages rocailleux sont sublimement inquiétants et la musique de Georges Zamfir très belle, quoiqu'un peu trop présente. Mais, sabre de bois, QUEL ENNUI!!! Je me suis forcée à voir trois fois ce film en replay ; heureusement chez moi, ce qui m'a permis de vaquer à quelques tâches domestiques lorsque je "décrochais", gavée de photos de jeunes filles en robes blanches façon David Hamilton, tout ça pour ne pas passer bêtement à côté du chef-d'oeuvre annoncé. Critique poussive d'une société victorienne corsetée au sein d'un pensionnat dirigé par une rombière incroyablement coiffée qui ne déteste pas les liqueurs et le bon vin et avoue un certain penchant pour le professeur de mathématiques au physique de vieille fille aigrie par la vie...Les pensionnaires disparues et même leur aride professeur perdent leurs sous-vêtements en route au cours de ce pique-nique mystico-mystérieux, peut-être dépouillées de leurs falbalas par quelque dieu des forêts soucieux de leur initiation à la sexualité? ... L'une d'elle revient même vêtue d'un mantelet rouge, rouge comme le sang des femmes ou le fil d'Ariane. Moiteur des dortoirs où l'homosexualité ne dit pas son nom, passions inassouvies qui doivent titiller, voire agacer les divinités aborigènes qu'on devine tapies dans les anfractuosités vulvaires de cet étrange "Hanging Rock" . Voyage qui se veut initiatique, au milieu de rochers érectiles dressés vers le ciel. On s'ennuie ferme! Je n'ai pas lu le roman dont le film s'est inspiré, mais il m'a fortement rappelé celui de Rosamond Lehmann, "Dusty Answer" ("Poussière" en français) dans lequel elle décrit très longuement les errances de son héroïne, Judith, écartelée entre son attirance pour les hommes trop beaux pour être vrais et son amour fou pour une jeune fille du pensionnat qu'elle fréquente. Mêmes scènes d'un érotisme inavoué dans les chambres et très grande ressemblance de la "petite boulotte" avec le personnage de Mabel, détesté par Judith. Les paysages volcaniques, les portraits voilés de mousseline d'adolescentes diaphanes et la musique de Zamfir ne font pas oublier la lourdeur de ce pique-nique qui m'est vraiment resté sur l'estomac!
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5,0
Publiée le 18 octobre 2023
"Picnic at Hanging Rock" (1975) doit à Peter Weir de n'être pas seulement un drame! Près de quarante cinq ans après, cette oeuvre culte prouve qu'elle n'a pas pris une ride! C'est un film magnifique et insolite qu'il faut connaître et avoir vu! La mystèrieuse disparition d'adolescentes australiennes n'en finit pas de fasciner! Kidnapping ? Fuite ? Chute accidentelle ? Intervention surnaturelle ? On ne sait quoi penser de cette ètrange disparition derrière ses grands rocs noirs! Weir a trouvè l'atmosphère envoûtante qui ètait nècessaire pour mener à bien une admirable expèrience cinèmatograhique! La mise en scène comporte des scènes oniriques qu'on attendait du cinèaste australien, tandis qu'une distribution qui apparait comme essentiellement fèminine nous èblouit la rètine! Mention toute particulière à la jeune et insaisissable Louise Lambert qui donne corps au personnage de Miranda, comme tombè du ciel tel un ange de Botticelli! Superbe B.O de Smeaton en parfaite osmose avec l'histoire, et une flûte de pan qui obsède toujours autant! Chef d'oeuvre! Le premier de Weir...
Weir signe volontairement un film à l'onirisme angoissant, où la beauté des images n'a d'égale que le mystère envoûtant de Hanging Rock. Après le "dénouement" le film se recentre sur le classique film en costume avec des sous-intrigues intra-internat, partie intéressante mais dont l'intérêt est bien moindre que le mystère entourant les disparitions. Il aurait sans doute fallu assumer un peu plus la dimension contemplative et fantasmagorique autour de Hanging Rock plutôt que d'ouvrir la seconde partie à un simple drame historique. Néanmoins, la sublime photographie, l'onirisme et le mystère restent assez fascinants. Peter Weir connait avec ce film son premier vrai succès international. Site : Selenie
Un film à l ambiance planante. On est dans une forme de rêve étrange qui menace de basculer dans le cauchemar à tout moment. Si j ai apprécié ce film c est surtout pour ses qualités esthétiques, la nature australienne est décrite de manière fantasmagorique, prête à engloutir les différentes protagonistes dudit pique nique. Dommage que la seconde partie plus terre à terre ne s avère pour le coup plus banale.
Tout de suite on pense à Jane Campion dans la façon de filmer les jeunes filles. L'accent mis sur les robes blanches. La pureté qui laisse entrevoir un thème majeur. Puis on a l'impression de se diriger vers Lynch dans ce surnaturel étrange, envoûtant et mystérieux. Jusqu'à cette fin tres Malickienne, d'une beauté irréelle.
"Pique-nique à Hanging Rock" est un film étrange et mystérieux, hypnotique et envoutant. Il se suffit de se laisser porter par son histoire et son ambiance pour vivre une véritable expérience cinématographique; de celles qui nous secouent un bon coup et nous laissent un souvenir durable.
Il faut donc un minimum de lâcher-prise, profiter de l'esthétisme du long métrage, s'imprégner de son atmosphère sonore et visuelle, de sa poésie et admettre que certaines de nos questions ne trouveront pas de réponses. Pas grave, cela laisse plus de place à l'imagination et à l'interprétation.
Un début de carrière prometteur pour Peter Weir qui confirmera ses talents à travers de nombreux autres excellents films.
Un film qui a mal vieillit . Un scénario bien maigre qui reprend un fait divers de 1900, Des jeunes filles aux robes Hamiltoniennes , une sortie vers un Rock sauvage qui tourne mal : 4 jeunes filles disparaissent mystérieusement . Mais tout cela est très lent, des plans qui ne servent à rien. On pourrait couper plus de la moitié au montage . Des personnages assez incohérents, peu lisibles . La directrice de pensionnat loufoque ,alcoolique , guindée , pourquoi . Des jeunes filles un peu allumées , mais on ne sait pas pourquoi. Une sorte d'ébauche pas finit , on s'ennuie beaucoup. Reste une jolie bande son , avec de beaux morceaux de flute de pan, c'est ce qu'il y a de plus réussi.
Je gardais un très bon souvenir de ma première vision de "Pique-nique à Hanging rock", mais le revoir - pourtant dans une très belle version restaurée - n'a pas été aussi plaisant. Je pense que c'est parce que je connaissais déjà l'issue du film - spoiler: même si on sait dès l'ouverture que les disparitions resteront inexpliquées, on attend quand même quelques éclairages, ce qui n'arrivera jamais - et aussi que j'ai lu spoiler: que le livre dont il est tiré n'est qu'une histoire totalement inventée, qu'il ne repose sur aucun événement réel, donc le mystère qui en constitue le moteur essentiel perd grandement en intérêt . Ceci dit la toute première partie est fascinante et dégage une ambiance onirique et étrange remarquable. Evidemment, il fallait autre chose pour développer le sujet sur toute la longueur et la suite parvient rarement à raviver l'intérêt, surtout si on a déjà vu le film. Je réévalue quand même un peu ma note pour tenir compte de mon ressenti après ma première vision.
Une première partie onirique mêlant poésie lyrique symbolique et libertaires aspirations spirituelles au son envoûtant de la flûte dans une mise en scène raffinée elliptique. Cependant la seconde fait la part belle à une enquête impossible ainsi qu'à des sous-intrigues peu passionnantes qui visent à rationaliser un propos - et un ouvrage - dont ce n'était pas le dessein. Gardons en mémoire l'imagerie diaphane des héroïnes, l'onirique atmosphère et la délicate nébulosité ambiante. Curieux.
Film d'atmosphère, qui déplaira à beaucoup avec son gout d'inachevé sur la fin. Pour ma part, j'ai apprécié la prise de vue, la saisie de la lumière qui sont l'oeuvre d'un grand, ainsi que la bande son avec flute de pan et musique de Beethoven. En fait, la disparition des jeunes filles passe presque au deuxième plan, l'affaire n'étant pas élucidée, et le rythme de l'ensemble est lent. Mais ce côté spécial n'est pas pour déplaire, avec entre autres cette critique de ces institutions privées du début du 20ème siècle. Un ovni à voir (mais pas une deuxième fois).