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Martine R.
6 abonnés
64 critiques
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0,5
Publiée le 9 avril 2021
Revu pour la nième fois ce film sur OCS, toujours avec le même ennui! Que c'est long, mon Dieu que c'est long! Les costumes et les jeunes filles sont bien jolis mais on en a vite assez des photos façon Davis Hamilton, des jupons de baptiste, des blouses romantiques collet monté et de la flûte de Pan du pourtant talentueux G.Zamfir... Une pension très victorienne et corsetée dirigée par une vieille femme ambiguë à la coiffure improbable et un rien alcoolique craque de toutes part. Fin d'un monde psycho-rigide sur fond du "Pays des Rêves" aborigène figuré par ce "Hanging Rock", conglomérat volcanique de pics érectiles et d'enfractuosités suggestives, à la fois mâle et femelle, qui attire irrésistiblement,au cours d'une excursion,quatre jeunes filles en fleur et un professeur racorni qui a été vue se baladant dans les hauteurs herbes seulement vêtue de son pantalon de dentelle. Mystérieuses disparitions, recherches infructueuses, homosexualité féminine mal vécue... Viol collectif de la part de rôdeurs ou vierges phagocytées par un site magique hostile à la colonisation? On finit par s'en moquer et ne retenir que l'extrême ennui généré par se film sans intérêt!
Déroutant et sensuel, "Pique-nique à Hanging Rock" offre un tableau magique d'une Australie sauvage où le mystère plane. La disparition de trois jeunes filles du pensionnat chamboule l'ordre rigide instauré par une aristocratie coloniale qui court après ses valeurs. Entre science-fiction et critique des mœurs, Peter Weir réalise un film onirique et effrayant. La musique est superbe. Le choix à été fait de ne pas montrer au spectateur ce qui s'est passé dans la montagne. Pourtant, trois ans après la mort de l'auteure Joan Lindsay (car le film est tiré de son œuvre), un chapitre intitulé "The secret of Hanging Rock" a été publié. L'éditeur avait choisi de ne pas l'incorporer à l'histoire alors qu'il devait faire office de chapitre final. La solution du mystère y est dévoilée. Essayez de résister. C'est l'occasion de tester votre capacité à canaliser la curiosité qui démange.
Nous sommes le 14 février 1900 et le pensionnat de jeunes filles tenu par Madame Appleyard en Australie organise un pique-nique. Au pied de Hanging Rock, rocher qui fut un lieu de culte aborigène, le temps s'arrête et c'est ainsi que trois élèves et une professeure disparaissent mystérieusement. Les recherches menées ne donnent rien et la police ne trouve aucune explication. Le trouble est alors jeté sur le pensionnat et sur deux jeunes hommes qui ont vu passer les jeunes femmes avant leur disparition. Sans jamais créer la surprise (le film annonce la disparition irrésolue dès le début), Peter Weir construit son film sur une ambiance de mystère, le film donnant l'impression d'être sans cesse en flottement, d'avoir des clés à nous livrer sans jamais nous les montrer, simplement en nous donnant des indices. C'est là la plus grande réussite du film, sachant bercer son spectateur via une atmosphère quasi-mystique (la musique à la flûte de pan y contribue beaucoup) tout en lui laissant quelques indices pour deviner les troubles se cachant derrière ce pensionnat de jeunes filles aux règles strictes. On pourrait aisément s'attarder sur les symboles distillés par le film, sexuels et oniriques mais on vous laissera découvrir par vous-même ce film étrange et singulier, à la mise en scène particulièrement soignée (les plans du pique-nique ressemblent à des tableaux), parvenant à maintenir l'intérêt de bout en bout malgré sa description d'un troublant mystère.
Un film vraiment étrange et envoûtant... Les images dégagent une impression de torpeur, renforcée par l'absence d'action. Les nombreuses ambiguités du film soutiennent cependant l'attention : les rapports entre les jeunes filles d'une part ; mais surtout la présence, dans l'enquête après la disparition, d'éléments relevant du surnaturel. Ce film a bien vieilli et je le conseille à tous les amateurs de curiosités.
magnifique.... Peter Weir est un AS de la poèsie aussi oral que visuelle, il nous entraine avec sa caméra et son ésthétisme atypique dans un univers hors du temps ou plutot intemporel! une beauté sans nom tout comme l'actrice, qui est magnifique et dont il a su mettre en valeur son naturel... à voir sur grand écran et en pleine été
Entre drame sur la société victorienne et poésie fantastique, "Picnic at Hanging Rock" peut décontenancer ses spectateurs, d'autant plus qu'assez peu d'explications sont finalement données sur la disparition de ces jeunes filles. Néanmoins, il s'agit indéniablement d'un très beau film, avec des images envoutantes et une belle BO.
"Pique-nique à Hanging Rock" n'est peut-être pas un véritable chef-d'œuvre du septième art, en revanche il est assurément sensuel ,énigmatique et imagé voire parfois envoutant. Et ce à l'instar, par exemple, des "Créatures célestes" de Peter Jackson. À conseiller.
Peut être que mon esprit me joue un tour, mais j'ai vraiment pensé à Virgin suicide pendant toute la durée de ce film. Surement cette atmosphère très féminine qui impreigne le film encore longtemps après sa parution. Vraiment très beau, sublimé par une nature plutôt accueillante (virant sur l'inquiétude dans le dédale rocheux). Autant le dire tout de suite, on n'aura pas d'explication claire sur l'évènement décrit par le film. J'ai tendance à penser que les coupables seraient à chercher dans le casting masculin, mais certains effets sonores où de montages peuvent prêter à confusion. En tout cas, il y a là quantité de scènes si bien filmées qu'on a l'impression de voir d'authentiques tableaux. Une beauté formelle indéniable.
Une expérience unique pour un film unique. Rarement un film aura laissé un sentiment de mystère total dans les mémoires après sa projection. La musique qui est tout simplement l'une des plus belles compositions de musique de film instrumentale est omniprésente et vous transporte littéralement au cœur de ses rochers hostiles et envoûtants à la fois. LE film sensitif par excellence ! Peter Weir commença très fort et confirmera par la suite l'étendue de son immense talent ("Witness", "Mosquito Coast", "Le Cercle des poètes disparus" ou encore "Truman Show"...).
Une curiosité! J'ai été plutôt agréablement surpris par la forme quasi expérimentale du film. Il y a un gros travail de montage son et image dans ce film qui me fait penser au travail de Gus Van Sant. j'ai trouvé cela bien réalisé même si parfois un côté très kitsch transparaît de l'entreprise ( notamment la musique omniprésente et quelques effets visuels désuets). On peut passer en revanche sur la symbolique du film un peu appuyée. Un beau film psyché en tout cas avec de beaux plans sur la nature.
La sortie annuelle d’un pensionnat en 1900, le jour de la Saint Valentin, dans une région montagneuse, tourne à la tragédie : trois élèves et leur professeur disparaissent inexplicablement. Film inquiétant, imprégné de mystère, très sensuel, magnifiquement photographié : en adaptant le beau livre de Joan Lindsay, le grand maître Peter Weir tient son chef d’œuvre, si l’on accorde au mot « chef d’œuvre » le sens classique de la perfection achevée. A sa sortie, « Picnic at Hanging Rock » a participé, avec « Carrie » de Brian de Palma, au renouveau du cinéma fantastique. Par certains thèmes, on peut lui trouver une parenté avec « Le Narcisse Noir » de Michael Powell. Revoir aujourd’hui cette madeleine confirme le choc esthétique. Trente ans après, Hanging Rock n’a rien perdu de son étrange envoûtement. C’est l’été indien, des jeunes filles en fleur dans leur mousseline vaporeuse nous font signe…
Cinéma aux frontières du sommeil et du rêve, Peter Weir avec "Picnic at Hanging Rock" parvient à capturer sur pellicule l'essence d'une nation et d'une terre millénaire déchirée entre d'un côté, le colonialisme, les rites et valeurs de la société australienne et de l'autre côté, la réalité tellurique et le mythe. Le film est une béance onirique: la disparition inexpliquée et toujours inexplicable de jeunes filles à la beauté pré-Raphaëlite, au sein d'une montagne sacrée et obsédante. Superbe.
Songe éveillé empli de mystères,PIQUE-NIQUE A HANGING ROCK est un drame tout en retenue et à l'atmosphére onirique.A la lisiére du fantastique,avec cette force énigmatique qui semble émaner de la montagne et qui hypnotise tous ceux qui s'en approchent de trop prés,le 2ème film de Peter Weir posséde une ambiance unique où la nature apparait sybilline,menaçante,indomptable et où les étres humains,à l'évanescence trouble,sont pris au piége,comme rattrapés par leur destin. D'une beauté envoùtante,d'une puissance émotionnelle rare,le film de Peter Weir hantera longtemps aprés sa vision l'esprit perturbé du spectateur...