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    Léon Morin, prêtre
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    3,8
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    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2017
    Des dialogues profonds et bien écrits et une réalisation d'une grande pureté. Bien qu'il n'y ait pas à proprement parler d'action, car presque tout le récit repose sur la lente évolution des sentiments de l'héroïne, Melville parvient à susciter de la tension jusqu'au dénouement final (d'ailleurs un peu décevant).
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    134 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2017
    Alors que sort « La confession », revisitons les classiques avec la première adaptation du roman éponyme goncourisé en 1952. Melville, valeur montante de la nouvelle vague, met en place ici ce qui fera la gloire de son cinéma jusque de l’autre côté de l’atlantique ; mais c’est son film suivant « Le doulos » qui marquera réellement le début d’une filmo sans faille. Ce film se démarque du reste de sa filmo par le fait que le personnage central est une femme. Dans une mise en scène hyper statique tournant autour de plans fixes et d’une voix off bien trop présente, elle est le seul personnage en mouvement. Un jour, cette femme, veuve, juive, athée et mère d’une petite fille entre dans un confessionnal pour « se faire du curé ». Prise à son propre piège, elle se converti et est ensuite hantée par l’idée de « se faire le curé ». Description d’une société de femmes seules avec des hommes soit morts soit maquisards soit au STO, Barny se fantasme une vie sexuelle, tout d’abord avec sa chef de bureau et ensuite avec le beau curé du village. Et elle n’est pas la seule à tenter de le faire succomber ; lui en profite pour ramener des esprits égarés au bercail tel un missionnaire s’appuyant sur de longues saillies verbales théologico philosophique enlevées. Les dialogues sont littéraire. Le sujet du film pour un cinéaste athé comme Melville n’est pas religieux, il place le suspense ailleurs : Morin va-t-il tomber la soutane ? Car il a l’air assez attiré par Barny lui aussi… tout au moins intellectuellement… ou alors par défi ecclésiastique en voulant la ramener à la raison. Le film ne répondra jamais à cette énigme. Tant pis. Après on est en 1961, les acteurs brillants de la Nouvelle Vague (Belmondo et Riva) sont là ; Melville se permet alors une chose osée pour l’époque : évoquer l’homosexualité féminine et la masturbation. Quoi qu’il en soit 2h, c’est un peu long pour un suspense intimiste aussi maigre sans intensité dramatique, malgré la très grande intelligence des propos. Ensuite, Melville construit son film autour d’ellipses nombreuses ; mais le montage des séquences est quelquefois tout bonnement calamiteux, haché à outrance. Un cinéaste en devenir…
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 153 abonnés 5 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Davantage une réflexion sur la religion qu'un véritable amour, du moins dans sa première partie. Des longues discussions va naître un désir de celui qui l'écoute mais également un désir mystique: "Merci d'avoir fait de votre serviteur Morin une oeuvre accomplie"
    Intéressant dans le cheminement de la pensée.
    cylon86
    cylon86

    2 517 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Face au "Cercle Rouge", à "L'armée des ombres" ou au "Deuxième souffle", il est vrai que l'on a un peu tendance à oublier "Léon Morin, prêtre" dans la filmographie de Jean-Pierre Melville. C'est pourtant l'un des plus beaux films du réalisateur. On est loin du polar, loin de la noirceur mais on est déjà dans l'adaptation littéraire et dans l'épure. Adaptation d'un roman de Beatrix Beck, le film se passe pendant l'Occupation. Barny, jeune veuve d'un mari juif fait la rencontre de Léon Morin, un prêtre pour le moins atypique qui l'invite à passer régulièrement chez lui pour parler de religion et d'autres choses. Recevant régulièrement des femmes chez lui, Léon Morin ne laisse pas Barny indifférente, elle qui décide de se convertir alors au christianisme. Mais est-ce pour elle ou pour les beaux yeux de l'abbé Morin ? Et Morin a-t-il conscience du charme qu'il exerce sur les femmes qui viennent le voir ? Baignant dans une certaine ambiguïté, le film ne donne pas réponse à toutes nos questions, se contentant de montrer par le biais de courtes scènes (le sens de l'ellipse du film est étonnant) comment Barny est de plus en plus troublée par Léon Morin. Filmé dans une épure la plus totale mais avec des cadres toujours soigneusement composés, le film n'évite pas d'être bavard mais bouleverse par la multitude de thèmes abordés (le désir, la foi), par l'audace de ton qu'il se permet spoiler: (Barny n'ayant tout de même pas peur de confesser qu'elle se masturbe de façon détournée)
    et surtout par l'interprétation des acteurs, en toute simplicité, sans artifices. Si Jean-Paul Belmondo trouble dans le rôle de Léon Morin, prêtre beau gosse avec ses discours audacieux et ses manières surprenantes, Emmanuelle Riva y est tout simplement superbe en femme troublée par le désir qui l'envahit alors que la foi serait plus de rigueur. Finement écrit, magnifiquement joué, voilà bien la plus belle œuvre de Melville sur laquelle plane un souffle mystique et beaucoup de désirs, beaucoup de non-dits qui méritent d'être montrés.
    Eselce
    Eselce

    1 396 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mai 2016
    Un drame intéressant sur la relation d'une jeune veuve qui tombe amoureuse d'un prêtre cherchant à la convertir. Je trouve que le film se perd dans les mœurs de son époque. Il est admirablement joué mais ne suscite pas suffisamment le débat en dehors des pensées de la veuve. Les réflexions évoquées par le prêtre sont trop neutres et il semble hors du coup. Mais l'on s'aperçoit de son travail de longue haleine et d'une foi inébranlable.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    276 abonnés 2 880 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2015
    Melville met toute sa subtilité au service d'une histoire d'attirance contrariée entre une jeune femme et un jeune prêtre, sur fond d'Occupation et d'interrogations sur la religion, sur le mode "Et Dieu dans tout ça?". Les acteurs sont remarquables de justesse, et par petites touches évocatrices plutôt qu'un parti pris frontal, Melville dresse un portrait de la France de l'époque, ni forcément collabo ni vraiment résistante, pétrie de toutes les ambiguïtés possibles. De la belle ouvrage mais un peu datée et avec quelques longueurs qui empêchent d'être totalement pris dans le film.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    90 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 décembre 2014
    Dans un village français occupé, un prêtre séduisant (Jean-Paul Belmondo) et une jeune veuve athée (Emmanuelle Riva) mènent régulièrement des discussions animées autours de la religion. Leur relation va peu à peu se teinter d’ambiguïté. Avec des thèmes aussi compliqués que la foi et le désir, il fallait la finesse d'un Melville et le jeu envoutant de deux grands acteurs pour conférer à ce film toute la pudeur qu'il mérite. Néanmoins, en dehors de la photographie magnifique, la mise en scène ne m'a pas emballé plus que çà. L'enchainement assez haché des scènes et la présence un peu trop marqué de la voix-off donnent un coté vieillot à ce film pourtant si moderne dans son propos.
    pierrre s.
    pierrre s.

    430 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    Tout en sobriété et en retenu, Melville offre ici un drame touchant porté par un très grand Belmondo.
    Nico591
    Nico591

    46 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2014
    Avant d’être le maitre du polar et du films de gangsters à la française, Jean Pierre Melville a réalisé un film plus dramatique et plus intimiste dans lequel une femme et un prêtre pendant l'Occupation vont entretenir une relation qui va progressivement évoluer vers l'amour au fil de leurs discussions philosophiques sur la vie, la religion.
    Si le film est formidablement interprété, notamment par Emmanuelle Riva qui avec sa voix douce nous charme tout le long du film, il accuse cependant son age au niveau de la réalisation.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2014
    J'aime beaucoup Jean Pierre Melville, tout comme le Jean Paul Belmondo de cette époque, donc "Léon Morin, Prêtre" avait tout pour passionner. On suit donc une jeune veuve, qui au fur et à mesure de discutions avec lui, va tomber amoureuse d'un prêtre. L'histoire se passe durant l'occupation. On y suit les discutions entre elle et le prêtre, toujours intéressant, malgré un scénario peu développé et un rythme assez lent. Les dialogues sont bien écrit, et les thèmes abordés le sont fait de belle manière et intelligemment. Ça parle de la vie, de l'amour possible et impossible, de la religion, avec comme arrière plan l'occupation et ses problèmes. Le prêtre est bien humanisé, loin des caricatures que l'on voit si souvent sur le prêtre un peu réac. Et on a le droit à une fin particulièrement réussi. La narration est vraiment bien faite. Le film est captivant, grâce donc à ces dialogues, sa mise en scènes ainsi que par deux brillantes prestations. Encore une fois, on a la confirmation que, quand il s'en donne la peine, Belmondo est un acteur exceptionnel. Il livre une prestation très juste du prêtre. Emmanuelle Riva, très sobre, est parfaite. La musique de fond est toujours agréable. Un beau film.
    Akamaru
    Akamaru

    3 098 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2014
    Avant ses plus grosses productions adulées par les Américains,Jean-Pierre Melville tournait des films plus minimalistes s'approchant de la chronique sociale. Comme "Léon Morin prêtre"(1961). Dans un petit village,sous la France de l'Occupation,et alors que les hommes sont au combat ou au STO,seules les femmes restent. L'une d'elles,dactylographe,tombe sous le charme d'un évêque attirant mais par définition inaccessible. Emmanuelle Riva,avec son jeu moderne et expressif,parvient aisément à faire partager ses tourments. On ne sait si elle se convertit au catholicisme par foi ou par intérêt. Face à elle,un Jean-Paul Belmondo inédit qui était encore,par méprise,l'égérie de la Nouvelle Vague. Leur pas de deux est déstabilisant par fondé à priori sur des intérêts divergents. C'est toute l'ambiguïté qui donne son sel au récit,ainsi que les discours spirituels sur la croyance ou non en Dieu. A contrario,le film est excessivement statique et peut lasser car seul le personnage féminin évolue et est en mouvement. Melville semble prêcher l'anti-catholicisme,mais ce n'est pas très clair,autre mauvais point. Un film tout de même très intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2014
    Emmanuelle Riva, Belmondo, un beau film philosophique sur la religion et les doutes de la vie.
     Kurosawa
    Kurosawa

    585 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2013
    "Léon Morin, prêtre" se distingue surtout par son audace. En effet, remettre en question la crédibilité du christianisme pendant la seconde guerre mondiale, en France, est plus qu'osé. D'ailleurs, le personnage de Barny, joué par Emmanuelle Riva, est intéressant dans son changement d'un athéisme défendu, vers une conversion chrétienne totale. En face, Belmondo est parfait dans ce rôle de prêtre moderne, et donc très loin des clichés habituels. Cependant, le film souffre de longues discussions, très souvent inintéressantes, sur la foi et la croyance, qui font perdre l'attention du spectateur. Au fur et à mesure que le film avançe, on a du mal à saisir le vrai point de vu de Melville sur cette question. Ce dernier préfère mettre en scène une attirance du personnage féminin vers le prêtre, sans jamais trouver une vraie intensité dramatique. Si le film possède une intrigue de base originale, et propose de bons moments, il ne monte jamais en puissance et finit par laisser le spectateur sur sa fin.
    Max Rss
    Max Rss

    199 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Avant de devenir le maître du polar français à l'américaine, Jean-Pierre Melville avait réalisé des films d'un registre différent à l'image de celui-ci dont le caractère religieux est très prononcé. De plus, comme un internaute le fait remarquer très justement, le fait d'imaginer Jean-Paul Belmondo dans le rôle d'un jeune curé évangéliste peut faire sourire car une grande partie de la génération actuelle se souvient de lui en tant que super flic cascadeur. Ce qui est bien évidemment très réducteur. C'est donc pour ses deux raisons que «Léon Morin prêtre» est une oeuvre à part, aussi bien dans la filmographie de son réalisateur que dans celle de son interprète principal. Ce film, drame historique et religieux axe son propos sur la religion qui est un vaste sujet. Les dialogues sont nombreux et poussent à la réflexion ce qui fait donc de «Léon Morin prêtre » une oeuvre assez bavarde, exigeante et donc assez difficile d'accès. Pour être captivé par un film de ce genre, il faut impérativement deux grands comédiens, c'est le cas avec ce très bon duo formé par Emmanuelle Riva et Jean-Paul Belmondo. Ce film c'est aussi une histoire d'amour impossible, car si l'une est très éprise, l'autre doit la repousser pour rester fidèle à ses convictions. Mais lors de la scène finale, on se rend compte que cette attirance était réciproque. Une oeuvre qui a vieilli certes, mais qui a été injustement oubliée.
    TheDarkKnight74
    TheDarkKnight74

    30 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2013
    Melville est incontestablement l'un des plus grands réalisateurs français. De nos jours il est davantage connu pour ses derniers films policiers (son somptueux chef d’œuvre Le Samouraï en particulier) que pour ses œuvres précédentes. Il serait pourtant dommage d'oublier ces merveilles, dont Léon Morrin, prêtre fait indéniablement partie. Après quelques tentatives qui se soldent toutes par un échec public et parfois critique, Melville veut absolument obtenir un succès au box office qui lui permettrait de mener sa carrière comme il l'entend. L'admiration des cinéastes de la nouvelle vague (François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol & co) ne l'atteint guère et avec ce film il va à rebours des intentions de ce petit cercle prompt à célébrer le désir de non conformisme au cinéma. Melville veut plaire, et il plaira. Léon Morrin prêtre adopte une narration facile à suivre, un rythme suffisamment soutenu, des acteurs vedettes, et un thème mêlant histoire et religion. Il dépeint avec un style sobre mais puissant un petit village français type sous l'occupation allemande. Ce lieu est tout à fait propice au déroulement d'une romance dans un contexte de fascination pour la religion. Tout d'abord parce que c'est crédible, ensuite parce que cela permet de dépasser largement la « simple » dissection du système religieux en période de guerre pour étendre cette analyse pertinente aux mœurs modifiées selon les conditions croisées qui les entourent, voire même jusqu'aux tréfonds de l'âme humaine. Le duo Jean-Paul Belmondo/Emmanuelle Riva flirte à des sommets de prestation inouïe, dans un duel de comédien titanesque qu'ils gagnent et perdent tour à tour, avec tellement d'excellence qu'il est impossible de les départager. Cet amour impossible est traité de manière intelligente, complexe, qui ne cède jamais à la facilité, ne sombre pas dans la guimauve, et évite toute mièvrerie trop souvent présentes dans le cinéma français. L'amour qu'ils se vouent l'un à l'autre est inconcevable car la religion fait obstacle, mais pas seulement. Léon Morrin a, semble t-il, appris à aimer autrement que par la passion charnelle, il nourrit ses discussions avec Barry d'amour intellectuel. Les deux protagonistes sont les têtes les mieux remplies du village, et le prêtre en a conscience, mais ne peut résister à cette attraction de converser avec Barry, c'est pourquoi il revient alors qu'il voit bien que ses pulsions féminines ont du mal à être contenues. Les précautions qu'il prend sans cesse vis à vis de Barry pour mener leur discussions comme il l'entend se révèlent de plus en plus insuffisantes, et finalement son absence de plusieurs mois ne fera qu'attiser les braises qui sommeillent en elle. A travers leurs dialogues il y a sans cesse ce jeu amoureux implicite qui fait tantôt surface de manière poignante. Le centre même de leur dissertation religieuse commune suscite beaucoup d'intérêt, même si ce n'est que la partie visible de l'iceberg que forme le film de Melville, passionnant dans ce qu'il montre et explique, touchant au génie lorsqu'on en explore le sens caché. La photographie magnifique, la partition musicale très bonne toujours utilisée avec parcimonie, ainsi que la mise en scène de maître achèvent de faire de Léon Morrin, prêtre un chef d’œuvre impérissable du cinéma français, et ce sur tout ses aspects.
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