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    Léon Morin, prêtre
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    3,8
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    66 critiques spectateurs

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    Trufette1
    Trufette1

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2021
    Quelle réussite !
    De tous les Melville, celui-ci restera de loin mon préféré.

    Contrairement à toutes ses autres oeuvres, Léon Morin, prêtre est à part entière ; le réalisateur ayant su se détacher du superflu, du tape à l’oeil. Il nous offre donc dans ce film, une mise en scène beaucoup plus sobre que toutes celles qu’il ait pu mettre en oeuvre autrefois. L’extravagance de Melville, dont nous avions l’habitude de voir, a donc disparu ; mais ce film n’en a aucunement besoin, il se suffit à lui seul.

    Une femme, athéiste, dans la quête de réveiller le semblant d’amusement qui sommeillait en elle, entre un jour dans le confessionnal d’une église, elle a pour but de raconter une farce de mauvais gout à un prêtre. Celui-ci ayant compris que la pécheresse n’étant en réalité qu’une femme troublée par la guerre, mais aussi par l’existence de dieu et les dogmes, il l’éclaira et l’incita à revenir vers lui. C’est comme ça que naquît une histoire d’amitié, de complicité, il lui prêcha la religion, le sens de la vie et sa valeur... Mais ce n’est que quelques temps après spoiler: qu’elle se rendit compte de son attirance pour lui. Elle finira par lui avouer les passions qui la rongeaient, et ce dernier l’incita à venir se confesser.


    Ce film est un bijou, drôle, morne, gai, Melville a su retransmettre toute l’énergie du livre en l’adaptant plus que parfaitement pour le 7eme art, un chef-d’oeuvre.

    Les acteurs jouent bien, plus particulièrement Belmondo, doté d’un charisme indéniable (des prêtres comme ça on en voit pas tous les jours) et les dialogues sont extraordinaires ! Pas un seul moment de répit pour le spectateur, le film est entrainant, captivant, et d’une beauté inégalable. On y ressent l’angoisse de la guerre, la détresse d’une femme en mal d’amour, et de tendresse. C’est aussi cette solidarité humaine qui ne cesse de briller, qui est montré primaire pour l’Homme est si touchante, émouvante, poétique...
    jerome s.
    jerome s.

    4 abonnés 84 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2021
    Bien qu'assez long et plutôt redondant dans son rythme c'est un film qui reste tout a fait acceptable et très porté sur la guerre et la religion. On enchaine a travers une voix off de l'héroïne les passage aux travail, chez le prêtres et dans la rue qui est l'endroit ou le personnage principal subit l'actualité dont est plongé le pays jusqu'à sa libération.
    Si vous aimez les films qui prennent leur temps vous pouvez y aller.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 décembre 2020
    Adaptation du Goncourt de Béatrix Beck, un film rigoureux et assez austère, porté par un Belmondo à contre-emploi.
    Charlotte28
    Charlotte28

    124 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2020
    Un film inégal alternant entre conversations pertinentes, poussant à une réflexion profonde sur la foi mais aussi son propre cheminement moral, et aphorismes ou platitudes, de même que la mise en scène parfois très pointue et pertinente s'encombre d'un montage alourdi par ses absences de transitions. Au-delà d'une romance aux considérations métaphysiques, l'intrigue met au jour la réalité d'une existence de solitude et d'inquiétudes à un moment charnière et révélateur de l'Histoire tout en se montrant audacieuse pour l'époque par son traitement assumé de l'homosexualité de l’héroïne. Malgré ses longueurs, le récit capte notre intérêt grâce à son couple impossible auquel Riva et Belmondo donnent une forte densité. Une curiosité cinéphilique.
    Jérôme S
    Jérôme S

    1 abonné 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2020
    C'est un Belmondo tout jeune et dans un de c'est premiers rôle principal que nous le retrouvons en prêtre qui prêche une parole peu orthodoxe. Un joli duo qui permet de camoufler par moment une baisse de régime dans le scénario. Pour les amateurs du Belmondo style bébelle passez votre chemin mais pour les autres regarder le car il vaut le coup d'œil.
    Roub E.
    Roub E.

    957 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2020
    C’est bien la première fois que je n’accroche pas à un film de Melville. Mais alors pas du tout. J’ai trouvé que cette histoire de relation particulière entre une jeune veuve et un jeune prêtre dans la France occupée trop décousue, trop verbeuse. Il m’a semblé que le film n’avait pas de réel fil conducteur. Heureusement Emmanuelle Riva et Jean Paul Belmondo font vivre leurs personnages, mais en dehors de ça quel ennuie. Leurs joutes verbales malgré quelques bons mots paraissent totalement vaines et je m’en suis trop rapidement désintéressé. Je me suis demandé tout le long ou le film voulait emmener son spectateur et le soucis c’est qu’on arrive vraiment nul part.
    GéDéon
    GéDéon

    86 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 octobre 2022
    Sorti en 1961, Jean-Pierre Melville réalise un film complexe à suivre en raison du caractère assez philosophique des thèmes abordés. Au cours de la seconde Guerre Mondiale, une femme veuve (Emmanuelle Riva) rencontre un jeune prêtre (Jean-Paul Belmondo). Le sujet de la foi et de la conversion à la religion catholique est bien entendu le fil conducteur. Mais, le désir charnel et l’amour interdit viennent aussi enrichir le scénario. Bref, ça part une peu dans tous les sens en étant à la fois dense et ennuyeux car trop bavard et sans véritable intensité dramatique.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 568 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 août 2020
    Pendant la Seconde Guerre mondiale des soldats italiens occupent Saint Bernard une petite communauté française. En essayant d'aider et de sauver sa jeune fille Emmanuelle Riva souhaite qu'elle apprenne la Bible et la fasse baptiser. Elle va chez Léon Morin car sur deux choix elle préférait son nom. Mais bientôt elle-même est plongée dans un monde auquel elle ne s'attendait pas. Jean-Paul Belmondo est le prêtre dont la foi est mise à l'épreuve à travers leurs rencontres. Il écoute ses confessions et lui donnent des leçons et ils développent rapidement des sentiments. Toute personne de foi qui aime les films étrangers adorerait cela car ils discutent de philosophie et de religion. C'est un film très agréable et le spectateur a des sentiments très forts à son sujet, l'aimant ou le détestant. La charmante Riva est exquise en tant que jeune femme sobre mais émotionnelle et Belmondo donne également une performance respectueuse et retenue. Si vous êtes d'humeur pour un film provocateur et intelligent c'est une expérience que vous n'oublierez jamais...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    690 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2020
    À l’heure où la foi religieuse est investie par le cinéma et la série sous l’angle du fanatisme à combattre – pensons à Unorthodox ou aux œuvres sur la radicalisation islamiste, Le Jeune Ahmed et L’Adieu à la Nuit – et de l’abus autant moral que sexuel – Grâce à Dieu, Les Envoûtés –, en parfaite adéquation avec les polémiques qui scandent notre actualité et reflètent notre rapport au monde et à l’existence, revoir Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville fait l’effet d’un choc. Car le cinéaste, au lieu d’attaquer frontalement l’Église et ses partis pris pendant l’Occupation allemande, préfère revenir aux fondements mêmes de la foi et interroger le sentiment religieux, cet appel à Dieu ici exploré dans toute sa complexité. Emmanuelle Riva interprète une jeune veuve qui découvre, au détour d’un confessionnal, séparé d’elle par une grille, un prêtre dont elle s’éprend : pour s’en rapprocher et nouer des liens avec lui, elle lui rend visite, le soir, donnant lieu à des conversations animées et passionnées autour de la croyance. Et ce qui est magnifique dans le film de Melville, c’est de voir comment la simple conversation, à condition qu’elle soit menée par un prophète – du latin profiteor, « dire publiquement, révéler » –, évolue en conversion à l’autre et à sa foi, sans certitude quant à l’objet véritable de la passion éprouvée. De cette confusion des sentiments et de l’amour naît, en creux, le portrait d’un saint homme, ledit prêtre dont la fonction fait office de titre, indissociable désormais de son identité : soumis à la tentation, nous le voyons danser un pas de deux entre vice et vertu, constamment sur le point de vaciller mais constamment maître de lui-même, une maîtrise tirée de Dieu et dévouée à Celui-ci. Melville capte donc le chaos du cœur et de l’esprit dans un village français annexé, déplaçant le contexte historique de la Seconde Guerre mondiale d’un ancrage politique voire polémique à un espace symbolique rejouant, sur une autre échelle, le combat intérieur qui déchire les personnages. Son montage rend chacune de ses séquences incisive, ne retenant que le nerf, le muscle, ce qui sert l’intrigue ; aussi le long métrage intrigue-t-il du début à la fin, porté par une photographie magistrale et une réalisation intelligente, très aérienne et mobile, comme traduction à l’image et par le mouvement de la présence-absence de l’esprit saint qui peut, à tout moment, frapper le Mortel et le raccorder à l’au-delà. Enfin, que serait le film sans Jean-Paul Belmondo ? L’acteur trouve là un rôle à la fois détonant et sur-mesure, imposant un mystère, une densité intérieure on ne peut plus fascinants. Une œuvre immense sur le besoin de croire à une réalité supérieure, une œuvre lumineuse qui a l’audace de mêler amour profane et foi sacrée au nom de la certitude morale.
    DanDan
    DanDan

    84 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2020
    Film curieux pour Jean Pierre Melville et Jean Paul Belmondo...JP Belmondo joue le rôle d'un jeune prêtre avec élégance et vérité..Emmanuelle Riva est convaincante en athée qui tombe amoureuse...L'usage des fondu noir scènes après scènes est un peu fatigante est établi un rythme non voulu pour le spectateur..Il a y aussi beaucoup de dialogues qui sont un peu lourd à suivre..entre les 2 protagonistes...Jean Pierre Melville tourne un film different de ces films typique de gangsters et polars..À voir par curiosité et voir Belmondo en prêtre catholique sans reproche...très convaincant..amen...
    William Dardeau
    William Dardeau

    32 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    Jean Pierre Melville réalise Léon Morin prêtre en 1961, après Bob le flambeur et Deux hommes à Manhattan. Qu'il ait choisi d'adapter le roman de Béatrice Beck (prix Goncourt) n'est pas si étonnant si on se réfère à son premier long métrage (le silence de la mer) qui était déjà quasi bressonnien. Melvillene s'intéresse pas vraiment à la foi, mais beaucoup plus à la confrontation entre Barny (magnifique Emmanuelle Riva) et Léon Morin (un des meilleurs rôles du jeune Belmondo). Barny veut manifestement séduire Léon Morin, tout d'abord parce qu'il est séduisant, mais aussi pour mettre à l'épreuve la foi du prêtre, elle qui est athée. Pour cela elle va se convertir. Les dialogues sont de très haute tenue, avec des allusions étonnement explicites (pour l'époque) à la sexualité: attirance lesbienne, masturbation. Léon Morin qui a bien compris le jeu de Barny ne la décourage jamais vraiment, laissant planer l'ambiguité (Vous devriez mettre du vernis sur vos orteils, lui dit-il). Il est faux de prétendre que le film serait à part dans la filmographie de Melville; au contraire il s'y inscrit pleinement. Les thèmes de la solitude et de la croyance dans des valeurs sont récurrents chez Melville. Le traitement cinématographique est aussi melvillien (positionnement de la caméra, éclairages,, profondeur de champ.....). Les échappées dans le village occupé sont saisissantes (superbe scène des alliés harceleurs). Et si on pense à Bresson, c'est tout de même en moins austère; l'humour et présent, et les joutes verbales entre Barny et le prêtre sont jubilatoires. Un grand Melville. Mais y a t'il des petits Melville ?
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    104 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2017
    Adaptation du roman éponyme de Béatrix Beck, prix Goncourt en 1952 et en partie autobiographique – l'écrivaine s'inspira de sa rencontre avec un prêtre grenoblois pendant la guerre – Léon Morin, prêtre prend la forme d'un brillant exercice, très littéraire, à l'interprétation éblouissante de Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva. Les joutes verbales du jeune ecclésiastique à la beauté divine cherchant à convertir la jeune femme athée et communiste sont délicieuses, et contribuent à accroître l'ambiguïté de leur relation. Ce film de séduction spoiler: et d'amour platonique
    est aussi le portrait tragique de la France occupée et de la bassesse humaine en temps troublé – ici, chacun est capable du meilleur comme du pire. Un chef-d'œuvre.
    Housecoat
    Housecoat

    123 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2017
    Jean-Paul Belmondo a son rôle tout trouvé dans Léon Morin, Prêtre. Le propos de Jean-Pierre Melville avec ce film peut paraître brouillon, ne semblant pas vraiment savoir où aller avec certains personnages, mais une chose est sûr, toute l'essence du film se trouve dans les dialogues entre Emmanuelle Riva cherchant à se moquer de la religion et le jeune prêtre Morin qui ne manque pourtant d'aucune répartie savoureuse à chacune des rhétoriques de son interlocutrice à la seconde où elle lui laisse le champ libre pour lui transmettre sa vision assez avant-garde et désillusionnée de la religion malgré sa très grande foi. Le but du prêtre n'est pas de convertir aveuglément sa protégée mais de lui ouvrir l'esprit librement sans contrepartie, de ce fait il ne descend jamais de son piédestal, il dégage sa profondeur par simple esprit de réflexion, enseignant de facto le spectateur à lui-même s'en poser sur le sens de sa croyance en dehors de la direction littérale des écrits. Rien de bien étonnant que le film a perdu en intérêt pour moi dès que Barny se rend compte que sa conversion fut possiblement motivé par la beauté du prêtre, dès lors la réflexion perd en richesse. Reste une oeuvre majeure du cinéaste.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 511 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2017
    Ce film n'est clairement pas celui que j'apprécie le plus de Melville.
    En effet ces films policiers sont plus faciles d'accès que cette histoire entre une femme et un jeune prêtre.
    Elle, on ne sait pas trop d'où elle vient, on sait juste qu'elle a un enfant, qu'elle a mis à la campagne pendant ces difficiles années de guerre. Lui est un jeune prêtre, très mature, très philosophe qui veut aider les gens, les éduquer, leur donner les clés de la religion. C'est étonnant de voir le nombre de jeunes femmes qui tournent autour de lui. On le voit d'ailleurs évoluer chez lui, recevant du monde, plutôt que dans son église. Belmondo peut paraître comme un choix peu évident pour un rôle de prêtre, mais il passe bien, mais surtout dans un rôle de confesseur et de professeur de philosophie. Mais le vrai héro du film c'est bien Riva que l'on suit dans sa vie, ses doutes etc...Ce film donne une très bonne image de la religion, cela semble simple. Rien que pour ça cela vaut le coup de le voir. Néanmoins ces longues discussions deviennent un peu ennuyeuses. Je n'ose imaginer la version initiale de 3h.
    Michel P.
    Michel P.

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2017
    Quel chef d'oeuvre !!!
    Sans nul doute un des meilleurs rôles de Belmondo avant sa dérive " guignolo bebel" (néanmoins respectable car relevant d'un autre registre).
    J'ai été bouleversé par cette magnifique histoire qui interpelle l'athee que je suis sur ce que devrait être toute religion: une école de courage, de tolérance et d'abnégation.
    Emmanuelle Riva excelle par la profondeur et la justesse de son jeu tout en nuances et délicatesse.
    Quelle immense artiste !!!
    Elle aurait mérité beaucoup plus de grands rôles que ne lui offrit sa pourtant admirable et longue carrière.
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