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Nicolas S
43 abonnés
545 critiques
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4,0
Publiée le 27 juillet 2017
Des dialogues profonds et bien écrits et une réalisation d'une grande pureté. Bien qu'il n'y ait pas à proprement parler d'action, car presque tout le récit repose sur la lente évolution des sentiments de l'héroïne, Melville parvient à susciter de la tension jusqu'au dénouement final (d'ailleurs un peu décevant).
Un film qui en plus de ne rien raconter, baigne dans la bondieuserie et la perversité la plus malsaine, celle de l'abstinence sexuelle et sexiste obsessionnelle, vécue comme une victoire. Emmanuelle Riva est totalement incolore et inodore. Bien que Belmondo soit très bien, on se demande ce qu'il fait là !
Film curieux pour Jean Pierre Melville et Jean Paul Belmondo...JP Belmondo joue le rôle d'un jeune prêtre avec élégance et vérité..Emmanuelle Riva est convaincante en athée qui tombe amoureuse...L'usage des fondu noir scènes après scènes est un peu fatigante est établi un rythme non voulu pour le spectateur..Il a y aussi beaucoup de dialogues qui sont un peu lourd à suivre..entre les 2 protagonistes...Jean Pierre Melville tourne un film different de ces films typique de gangsters et polars..À voir par curiosité et voir Belmondo en prêtre catholique sans reproche...très convaincant..amen...
L'Occupation fournit à la rencontre entre le prêtre Léon Morin et la jeune veuve prénommée Barny son cadre dramatique et réaliste, en même temps que le contexte moral du régime de Vichy. Environnement sans doute subalterne mais qui explique en partie, peut-être, le trouble du personnage d'Emmanuelle Riva, cette jeune femme mélancolique qui refuse d'abord la spiritualité que lui enseigne, comme au catéchisme, Léon Morin. Par petites touches et courtes scènes, Melville illustre, comme des étapes, la progression psychologique de Barny. Pour cette raison, c'est elle le personnage central du film. Sa relation avec le curé, toujours plus complice, devient ambigüe et on ne saura pas sispoiler: la foi qu'elle manifeste finalement n'est pas liée au sentiment que lui inspire le prêtre. A ce propos, dans ce film austère, les dernières scènes sont les plus intéressantes et les plus émouvantes. La présence de Jean-Paul Belmondo, inattendue dans cet emploi d'ecclésiastique, se justifie pleinement par le caractère du personnage. Moins mystique que simplement humain, moins sententieux que prosaïque, le catéchisme de Léon Morin est familier, compréhensif, moderne en un mot.
Adaptation du roman éponyme de Béatrix Beck, prix Goncourt en 1952 et en partie autobiographique – l'écrivaine s'inspira de sa rencontre avec un prêtre grenoblois pendant la guerre – Léon Morin, prêtre prend la forme d'un brillant exercice, très littéraire, à l'interprétation éblouissante de Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva. Les joutes verbales du jeune ecclésiastique à la beauté divine cherchant à convertir la jeune femme athée et communiste sont délicieuses, et contribuent à accroître l'ambiguïté de leur relation. Ce film de séduction spoiler: et d'amour platonique est aussi le portrait tragique de la France occupée et de la bassesse humaine en temps troublé – ici, chacun est capable du meilleur comme du pire. Un chef-d'œuvre.
Jean-Paul Belmondo a son rôle tout trouvé dans Léon Morin, Prêtre. Le propos de Jean-Pierre Melville avec ce film peut paraître brouillon, ne semblant pas vraiment savoir où aller avec certains personnages, mais une chose est sûr, toute l'essence du film se trouve dans les dialogues entre Emmanuelle Riva cherchant à se moquer de la religion et le jeune prêtre Morin qui ne manque pourtant d'aucune répartie savoureuse à chacune des rhétoriques de son interlocutrice à la seconde où elle lui laisse le champ libre pour lui transmettre sa vision assez avant-garde et désillusionnée de la religion malgré sa très grande foi. Le but du prêtre n'est pas de convertir aveuglément sa protégée mais de lui ouvrir l'esprit librement sans contrepartie, de ce fait il ne descend jamais de son piédestal, il dégage sa profondeur par simple esprit de réflexion, enseignant de facto le spectateur à lui-même s'en poser sur le sens de sa croyance en dehors de la direction littérale des écrits. Rien de bien étonnant que le film a perdu en intérêt pour moi dès que Barny se rend compte que sa conversion fut possiblement motivé par la beauté du prêtre, dès lors la réflexion perd en richesse. Reste une oeuvre majeure du cinéaste.
histoire de ce divertire, barny (emmanuelle riva) va alors rentré dans une eglise et y defié le pretre leon morin (jean paul belmondo) mais rien ne se passe comme elle l'aurai imaginé et ce qui devai etre une blague se fini en confession visionnaire d'idée ... la relation entre la jeune femme et le pretre va alors devenir forte et chacun, avec leur conviction religieuse devront vivre avec. jean pierre melville adapte le roman de beatrice beck et met en scene un film durant la deuxieme guerre mondial la vie d'une femme attiré par certain fantasme... d'abord d'une collegue, puis de ce pretre qui va aboutir a une scene tres forte ou elle echange un dialogue avec jean paul belmondo en prete a l'ecoute de ces brebis. malgres une premiere parti lente et restreinte d'endroit, la secinde parti s'ouvre au monde exterieur et les perosnnage se devellope d'avantage
Ce film n'est clairement pas celui que j'apprécie le plus de Melville. En effet ces films policiers sont plus faciles d'accès que cette histoire entre une femme et un jeune prêtre. Elle, on ne sait pas trop d'où elle vient, on sait juste qu'elle a un enfant, qu'elle a mis à la campagne pendant ces difficiles années de guerre. Lui est un jeune prêtre, très mature, très philosophe qui veut aider les gens, les éduquer, leur donner les clés de la religion. C'est étonnant de voir le nombre de jeunes femmes qui tournent autour de lui. On le voit d'ailleurs évoluer chez lui, recevant du monde, plutôt que dans son église. Belmondo peut paraître comme un choix peu évident pour un rôle de prêtre, mais il passe bien, mais surtout dans un rôle de confesseur et de professeur de philosophie. Mais le vrai héro du film c'est bien Riva que l'on suit dans sa vie, ses doutes etc...Ce film donne une très bonne image de la religion, cela semble simple. Rien que pour ça cela vaut le coup de le voir. Néanmoins ces longues discussions deviennent un peu ennuyeuses. Je n'ose imaginer la version initiale de 3h.
Jean Pierre Melville réalise Léon Morin prêtre en 1961, après Bob le flambeur et Deux hommes à Manhattan. Qu'il ait choisi d'adapter le roman de Béatrice Beck (prix Goncourt) n'est pas si étonnant si on se réfère à son premier long métrage (le silence de la mer) qui était déjà quasi bressonnien. Melvillene s'intéresse pas vraiment à la foi, mais beaucoup plus à la confrontation entre Barny (magnifique Emmanuelle Riva) et Léon Morin (un des meilleurs rôles du jeune Belmondo). Barny veut manifestement séduire Léon Morin, tout d'abord parce qu'il est séduisant, mais aussi pour mettre à l'épreuve la foi du prêtre, elle qui est athée. Pour cela elle va se convertir. Les dialogues sont de très haute tenue, avec des allusions étonnement explicites (pour l'époque) à la sexualité: attirance lesbienne, masturbation. Léon Morin qui a bien compris le jeu de Barny ne la décourage jamais vraiment, laissant planer l'ambiguité (Vous devriez mettre du vernis sur vos orteils, lui dit-il). Il est faux de prétendre que le film serait à part dans la filmographie de Melville; au contraire il s'y inscrit pleinement. Les thèmes de la solitude et de la croyance dans des valeurs sont récurrents chez Melville. Le traitement cinématographique est aussi melvillien (positionnement de la caméra, éclairages,, profondeur de champ.....). Les échappées dans le village occupé sont saisissantes (superbe scène des alliés harceleurs). Et si on pense à Bresson, c'est tout de même en moins austère; l'humour et présent, et les joutes verbales entre Barny et le prêtre sont jubilatoires. Un grand Melville. Mais y a t'il des petits Melville ?
Un film fondé sur la relation entre un prêtre et sa paroissiène pendant la 2eme guerre et la liberation. Les dialogues sont de bon niveau théologiquement. Un film intéressant et intelligent avec d excellents acteurs. Un bon film un peu austère néanmoins
Après "Un Flic" je voulais voir autre chose de Melville, et dans un genre différent. Le polar désincarné ne m'ayant pas convaincu, je me suis tourné vers la mystique religieuse. Wikipédia m'a donné le résumé de la vie de Melville, et j'ai particulièrement apprécié cette seconde oeuvre. A Londres en 1942, et sur les plages de Provence en 1944, l'homme n'était pas une mauviette. Apparemment, son caractère n'était pas facile. Compte tenu de ses origines, l'idée de faire ce film n'allait pas de soi. Sa vision de l'occupation italienne puis allemande vient de son vécu. On ne sent pas chez lui d'aigreur contre les populations envahies, quelles qu'aient été leurs attitudes, et même contre les envahisseurs. La partie religieuse, puisque c'est le coeur du film, est traitée sans fausse note, avec un grand respect de la doctrine catholique telle qu'elle était enseignée pendant ces années sombres. Melville s'intéresse ici beaucoup aux femmes, contrairement à "Un Flic" où cette pauvre Catherine Deneuve n'était pas arrangée. Emmanuelle Riva, ses collègues professionnelles, les vieilles femmes qui s'occupent de sa fille, forment un petit monde tout plein de pulsions contradictoires et inassouvies. La figure de Belmondo, le curé Léon Morin, n'en apparaît que plus édifiante. Certes, il a déjà des tendances modernes, de liberté vis à vis de ses paroissiennes ou d'ouverture oecuménique. Mais il reste malgré tout très traditionnel. Une curiosité: Howard Vernon acteur principal des Silences de la Mer du même Melville fait ici une courte apparition en officier allemand. Pas spécialement le rôle de sa vie.
Bien qu'assez long et plutôt redondant dans son rythme c'est un film qui reste tout a fait acceptable et très porté sur la guerre et la religion. On enchaine a travers une voix off de l'héroïne les passage aux travail, chez le prêtres et dans la rue qui est l'endroit ou le personnage principal subit l'actualité dont est plongé le pays jusqu'à sa libération. Si vous aimez les films qui prennent leur temps vous pouvez y aller.
Quel chef d'oeuvre !!! Sans nul doute un des meilleurs rôles de Belmondo avant sa dérive " guignolo bebel" (néanmoins respectable car relevant d'un autre registre). J'ai été bouleversé par cette magnifique histoire qui interpelle l'athee que je suis sur ce que devrait être toute religion: une école de courage, de tolérance et d'abnégation. Emmanuelle Riva excelle par la profondeur et la justesse de son jeu tout en nuances et délicatesse. Quelle immense artiste !!! Elle aurait mérité beaucoup plus de grands rôles que ne lui offrit sa pourtant admirable et longue carrière.
Il s'agit d'un film de 1961, si ce prêtre semblait anti-conformiste à l'époque, aujourd'hui la société et les mentalités ont changées. Ce film n'a rien de moderne, il est figé dans son époque. Morin utilise de vieilles argumentations religieuses, plutôt faciles à remettre en cause, car se basant sur une relative ignorance, et qui usent excessivement du fait que la religion chrétienne a pénétré notre société à travers quelques siècles : il est donc facile de poser ses arguments comme étant acquis, comme étant LA vérité. Etant athé convaincu et réfléchi, je souhaitais que Léon Morin puisse me donner du grain à moudre : il est juste consternant de vieille rhétorique. Pour y croire il faut avoir la foi, quand on est athé comme est sensée l'être cette femme, Barny, c'est loin de suffire. Pour conclure sur une note positive, la réalisation du film, son ambiance et le jeu des acteurs méritent d'être notés, donc film relativement intéressant ...le débat de fond étant fidèle à l'époque finalement.