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stebbins
504 abonnés
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5,0
Publiée le 2 septembre 2009
Véritable splendeur visuelle, Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant est à mi-chemin entre la provocation excessive de la Grande Bouffe et la délicatesse stylistique de Barry Lyndon ( bien que les trois films n'aient - en définitive - pas grand-chose en commun ). L'oeuvre de Peter Greenaway joue constamment sur les contrastes - dignité et dépravation, finesse et vulgarité, douceur et violence, sensualité et brutalité - pour mieux nous retourner les sens. En ce sens justement, le travail sur les couleurs est impressionnant : toilettes immaculées en guise de Paradis Perdu, restaurant rougeoyant évoquant les terres du Malin, extérieurs d'un bleu saturé... Greenaway donne un relief pictural saisissant à son film ( l'auteur est réputé pour son passé d'artiste peintre ), tout en élaborant une étude minutieuse sur la condition humaine. Rarement un film aura capté avec autant de subtilités les limites entre lumière et ténèbres. Mais nul purgatoire entre les deux : simplement un impuissant cuisinier, témoin emblématique de l'esprit du film. Une oeuvre d'Art.
Après une courte hésitation, ce film mérite bien ses 4 étoiles. Sans aucunes précautions et sans avoir lu son synopsis, il m'est tombé dessus par hasard, et que ce fut désagréable. Ce titre affriolant révèle une fresque agressive et morbide menée de main de maître. Authentique malgré la complexité des images, il effraie, dégoûte mais captive. Un étrange voyage de deux heures que l'on espère rêvé et qui laisse un amer goût de plaisir...dans la bouche!
Ce film est très choquant de part les dialogues des personnages et d'autre part par leur fait et gestes. La gastronomie est le plateau tournant du film et pourtant il ne nous ouvre pas l'appétit. Un peu dans le genre de "Delicatessen". La mise en scène est unique, les cuisines sont immenses. Le cuisinier est patient (interprété par Richard Bohringer), le voleur est effrayant, sa femme a peur et son amant aussi. A conseiller pour un public averti!
La vulgarité,l'obcénité,la cruauté perd face à l'Amour et à la culture du libraire.En un mot,la violence est la force des faibles.Ce film est bouleversant et son traitement allié à la musique de M.Nyman en font un chef d'oeuvre inoubliable.
Truculent, style "la grande bouffe", ce film met en scène un truand tyrannique à l'excès ,trompé par sa femme( merveilleuse helen Miren) avec la complicité du cuisinier, campé par notre Richard national, qui officie avec brio dans le restaurant du sadique...Très original, mais très cru; très distrayant!
Quand un réalisateur british génial, perfectionniste rabelaisien et peintre par dessus le marcher, réalise le meilleur de ses films autour du thème de la gastronomie, choisissant inévitablement un immense acteur français (Richard Borhinger) comme maître queue, mais traitant aussi des questions essentielles que sont la défécation, (les wc étant de blanc immaculé) la sexualité, la laideur incarnée par le bête et méchant Spica (Michael Gambon) et la pureté (le chant divin de l'angélique Pup). Des travellings qui font passer le spectateur dans des atmosphères les plus hétéroclites dans un décor qui pourrait être celui d'un théâtre, ajoutant ainsi à l'étrangeté de l'ambiance. Pour finir avec l'une des plus géniale scène de vengeance de l'histoire du cinéma.... ça donne un film exceptionnel. À revoir, puis à voir, encore et encore... avant et après!