Avis sur Les Aventures du prince Ahmed

J'étais un peu méfiant vis à vis du film avant de le lancer. Parce que si sa seule qualité est d'être esthétique, je n'en vois pas l'intérêt. Surtout si c'est pour saluer une éventuelle prouesse technique pour l'époque.

Mais en fait non. C'est mieux que ça. Librement adapté des Mille et Une nuits et bien occidentalisé pour la peine (découpage en acte, 5, comme le théâtre classique, ou bien la présence de monstres grecs) (mais après tout les 1001 nuits ne survivent que par l'occident) le film propose une histoire toute simple, s'offre même le luxe d'un récit enchâssé et donc de conserver cette caractéristique propre aux 1001 nuits avec le récit d'Aladdin (Aladdin qui est un écrit apocryphe, je le rappelle). Et cette histoire fonctionne et elle fonctionne plutôt bien. Elle fonctionne parce qu'au départ les personnages sont présentés, leur silhouette est facilement reconnaissable du coup et on suit cette petite histoire sans déplaisir aucun.

Même si je ne connais pas bien le cinéma d'Ocelot, je suis prêt à parier qu'il puise son inspiration là dedans.

Non, c'est pas mal, mais ce qui manque, c'est l'émotion. J'aurai aimé sans doute un orientalisme encore plus débordant, quelque chose de foisonnant, des thèmes musicaux plus marqués… Et peut-être approfondir un peu plus les personnages, ou du moins se payer le luxe de rendre touchante cette histoire. Parce que là tout va tellement vite que finalement on ne s'attache pas tant que ça aux personnages.

Mais après je ne vais pas cracher sur un film qui visuellement impose son univers et qui mélange génie, magie, aventure, amour…
Mais ça aurait pu être mieux.

Berthold Bartosch avait commencè à s'intèresser au cinèma d'animation, en 1926, en collaboration avec Lotte Reiniger, rèalisatrice d'une oeuvre majeure du film d'animation, "Les aventures du prince Ahmed", où elle utilisait le procèdè dit des ombres chinoises! Des silhouettes en carton noir, animèes par contraste sur des fonds de couleur claire, illuminès et transparents, qui firent de son long-mètrage une sorte de prècurseur des films d'art dans le domaine de l'animation! Bartosch et quelques autres se serviront d'ailleurs de ce procèdè, mais avec des mèthodes diffèrentes, pour des rèsultats assez surprenants! Le cinèma de ce genre èvoluera lentement vers un nouvel expressionnisme tandis que "Les aventures du prince Ahmed" deviendra au fil du temps un classique du genre où l'on est bluffè devant tant de travail dans un seul et même film, à une èpoque où il n'y avait pas encore des images gènèrèes par ordinateurs! On salue l'exploit...

Une curiosité à voir car c'est le 1er film d'animation de l'histoire du cinéma ; une aventure poétique et picaresque. Entiérement en silhouette noire Les Aventures du prince Ahmed est à découvrir mais au bout d'un certain temps l'ennui pointe bien que ce film soit court.

Le bonheur est immense, magique, inattendu. En effet, qui aurait pu croire que le premier film d'animation de l'histoire du cinéma serait un jour réaliser par des allemands ? Et surtout, comment les français ont-ils pu autant apprécier ce chef d'oeuvre réalisé par l'opposition politique de ce dernier en ces temps d'après-guerre si mouvementés ? L'explication est aussi simple qu'impensable. Au-delà la politique et la réalité se cache une oeuvre artistique d'une beauté extraordinaire, dénuée de toute propagande et de toute morale. Dans Les Aventures du prince Ahmed, c'est la magie qui domine avant tout, d'une virtuosité bouleversante. Dès lors, l'Art atteint son stade de exemplaire. Entre-autre, il nous faire oublier pendant un bref moment le monde qui nous entoure. Il nous invite à un voyage onirique hors du temps. Il nous conte l'histoire simple et pourtant si belle d'un mélange de légendes toutes plus connus les unes que les autres et dont l'origine n'est autre que le rêve transposé par la plume des mains de l'homme, que celui-ci grave éternellement sur la papier. On se laisse emporter avec étonnement, on se laisse enivrer avec splendeur. Et le plus beau, le plus admirable, c'est que Les Aventures du prince Ahmed reste à ce jour ce qu'on a fait de plus beau dans le cinéma d'animation, loin de la concurrence technologique que se livre les productions actuels pour engranger le plus gros paquet d'argent au box-office. Ici, la beauté est à l'image de son esprit. Nous faire vivre et palpiter au yeux de simples construction de papier. Un Monument, tout simplement.

Considéré comme le premier long-métrage d’animation, "Les aventures du prince Achmed" de Lotte Reiniger est une adaptation de plusieurs contes des mille et une nuit.

La première chose qui frappe lorsque l’on voit « Les aventures du prince Achmed » c’est l’aspect esthétique de l’animation, tout a été conçu avec des silhouettes de papier découpées et Lotte Reiniger nous transporte dans son monde oriental où se côtoie des jeux d'ombres chinoises sur des fonds colorés qui donnent de superbes et inoubliables images.

De plus, il n'oublie pas de raconter une histoire derrière la prouesse esthétique, il nous fait suivre les péripéties d'un jeune prince qui va tomber amoureux d'une princesse après avoir trouvés un cheval volant et qui va devoir surmonter diverses épreuves pour rester auprès de sa belle. L'univers est peuplé de magies, créatures en tout genre, lampe magique ou encore Aladin.

Mais le seul petit défaut que j'ai pu lui trouver, ce serait du point de vue de l'histoire, elle est très riche et peut être trop, le film ne dure qu'une heure et on a pas forcément le temps de s'attacher aux personnages et l'action est souvent trop rapide.

Excepté ce petit défaut, c'est un film d'animation qui vaut le détour, esthétiquement inventif et superbe avec de nombreuses images marquantes.

Admirable prouesse visuelle, ce (premier?!) dessin animé basé sur des silhouettes de papier découpées exploite habilement la symbolique des couleurs et la connotation musicale afin d'exprimer la dynamique aventureuse du conte voire son aspect épique - notamment dans l'affrontement entre les magiciens métamorphes. D'ailleurs, à l'histoire issue des nuits orientales se mêle un découpage théâtral en actes classiquement tragiques dans une fluide union de deux traditions distinctes. Cependant, l'intrigue elle-même ne renâcle pas devant les facilités narratives, renforcées par les réactions naïves des protagonistes qui n'émeuvent guère. Un fascinant tour de force esthétique!

Plus ancien long-métrage d'animation visible à l'heure actuelle, "Les Aventures du prince Ahmed" est fait de papier, mais surtout d'énormément de poésie, d'imagination et de talent.
Au delà de l'immense mérite de la prouesse technique, qui fait que la réalisation a duré trois ans, cette oeuvre offre une beauté visuelle à couper le souffle (notamment le plan, celui où le prince se cache pendant que la belle souveraine Pari-Banou se baigne dans une rivière avec l'aide de deux servantes, qui est sublime !!!) et le duel de transformations entre le méchant mage et la gentille sorcière (qui a dû certainement inspirer Walt Disney pour "Merlin l'enchanteur" !!!) est une véritable scène d'anthologie.
Mais pas seulement... le film s'appuie aussi sur un scénario riche et diversifié, adapté de plusieurs contes des "Mille et une nuits", qui ne permet pas la plus petite seconde à l'ennui. On ne voit pas le temps passer. Pour ajouter au plaisir, déjà bien grand, on relèvera aussi des séquences qui semblent tout droit sorties du meilleur du cinéma allemand de l'époque, celui de Lang et de Murnau, sauf que les acteurs en chair et en os sont remplacés par des silhouettes en papier ; mais on n'y fait même plus attention tellement on finit par être pris par le film, on croit vraiment avoir à faire à de véritables personnages vivants...
Bref, le film de Lotte Reiniger est, à tous les points de vue, un véritable enchantement.

"Les Aventures du prince Ahmed", c'est le premier long-métrage d'animation de l'histoire du cinéma, rien que ça ! Et quand on sait à quel point le travail a été fastidieux et long (près de trois ans de travail acharné pour faire interagir ces silhouettes de papier découpé), on se rend compte que la technicité de ces adaptations de contes des "Mille et Une Nuits". L'imagination nécessaire pour rendre ces personnages vivants montre bien à quel point le film est réussi. Si quelques passages se révèlent à la longue légèrement ennuyeux, la plupart du temps on reste scotché devant cette prouesse visuelle qui nous tire de temps à autre quelques sourires avec force romantisme et épopée. Un autre bon point pour le prince Ahmed et ses compagnons c'est l'habileté avec laquelle les différents contes ont été encastrés les uns avec les autres : bien qu'ayant une structure narrative adaptée au monde occidental (le film est divisé en cinq actes), on ne voit pas vraiment là où se termine un conte et où en commence un autre. Impressionnant.

Les Aventures du Prince Ahmed est un film magnifique à l'esthétique très belle. La technique du papier découpé rend sublimement bien à l'écran et on peine à croire que le film date des années 20 (il s'agit du plus ancien film d'animation conservé). Elle colle très bien avec la poésie et le conte à l'origine de ces aventures.
Les aventures sont très bien, dans un registre proche des Mille et Une Nuits et raviront les enfants comme les adultes.
Je recommande, ne serait-ce que pour la technique mise en place.

Considéré comme l'un des premiers films d'animation au monde, inspiré des contes des Mille et une nuits, Les aventures du prince Ahmed est d'un raffinement incroyable. Réalisé en papier découpé, sorti en 1926, le film multiplie les rebondissements et les figures aériennes et poétiques. D'inspiration orientale dans son graphisme, ce chef-d'œuvre de l'histoire cinématographique se laisse suivre avec un plaisir de chaque instant.

Film d'animation allemand de 1926, de Lotte Reiniger et Carl Kock

Scénario pris sur les contes des 1001 nuits. On suit les aventures d'Ahmed amoureux d'une princesse et de sa rencontre avec Aladin, et qui devra aussi affronter divers méchants.

Très beau film d'animation. L'utilisation de silhouettes noires animées devant des décors colorés donne un aspect fantastique et poétique à cette histoire dont l'intérêt est surtout dans la qualité graphiques des personnages et des décors.
Grande finesse dans les découpages, belle poésie des décors, les monstres sont parfaits et l'animation est sans défaut. Belle inventivité de la cinéaste qui a fabriqué là un chef d'oeuvre dans le genre animation, et en 1926 !

Ancêtre du film d’animation et classique du genre, ce montage d’ombres chinoises représente un travail impressionnant. Il est divisé en 5 actes et fait intervenir – entre autres – Aladin, sorcière, mag(i)e… Un film qu’il faut avoir vu. La musique d’accompagnement est un peu trop présente.

Un des premiers films d'animation. Si le résultat esthétique est très bon, l'histoire (inspirée de plusieurs histoires des mille et une nuits) est parfois un peu confuse (notamment les personnages).

Pour un film appart c'est assez accessible. Il est évident que c'est un film débordent de charme. C'est très beau, impressionnant dans tout ce que le film construit, que ce soit les personnages, les ambiances. Mis appart l'histoire qui ne sert que de toile de fond au développement de l'imagerie, du rêve. En tournant autour du compte des milles et une nuit tout reste limpide sur le développement.
Là où ce film laisse certains derrière la glissière de l'autoroute est dans sa méthode. Il utilise donc un système d'ombre animé image par image. Ce qui amène des défauts d'animation pouvant contrarié un œil habitué à la précision du numérique et à sa fluidité. Bien évidemment c'est aussi sa force puisque c'est dans cet aspect artisanal que le film met devenu intime. Comme si il m'était directement adressé et donc fait à échelle humaine.
Après tout je dirais que c'est toujours compliqué d'abordé le comte au cinéma, car la majorité n'aime fondamentalement pas la transposition et préfère une fiction plus actuelle et plus complexe. Sauf que c'est une erreur de penser le cinéma comme un medium peu concerné par ce schéma d'adaptation. Le principe du comte est de raconter une histoire sans arrière pensée, tout est très primaire, presque évident. C'est un peu la base du concept d'histoire. Et de là on peut développer et exagéré des éléments habituellement en retrait au cinéma. Ce que Les Aventures du Prince Ahmed fait brillamment.

Plus ancien long-métrage d'animation (1926) qui est ressorti récemment. Si vous avez l'occasion, courrez-y ! Une histoire a rebondissements dignes des Mille et Une nuits, plein de poésie, de l'exotisme. Un bijou esthétique pour les petits (mais pas trop quand même) et les grands !