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Kloden
125 abonnés
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3,0
Publiée le 14 mai 2013
On commence la découverte de la carrière du si réputé Paul-Thomas Anderson, fort logiquement au passage, par son premier film, coup d'essai entre drame et thriller répondant au doux nom de Hard Eight. Un peu timide dans son scénario comme dans sa mise en scène au final, ce long-métrage prend pourtant un départ sur les chapeaux de roue, grâce à une scène introductive énigmatique parfaitement pensée. La suite est elle aussi convaincante tant qu'elle ne se départit pas de son mystère quant aux motivations de ses personnages, mais tombe maladroitement dans le genre "film policier vengeur" dès que celles-ci sont percées à jour. Dommage, car en dépit d'un manque d'ambition, le film se déroulait à merveille, s'appuyant sur des acteurs talentueux et magnifiquement dirigés, et une mise en scène sobre mais parfaitement calibrée pour les faire briller. Bref, si on ajoute à ça une richesse thématique appréciable, je crois pouvoir dire que cette entrée de PTA, à défaut d'être fracassante, est appliquée est réussie. Maintenant, espérons juste un poil plus d'ambition et de prise de risques pour son alléchant Boogie Nights !
Ce film est le premier long-métrage de l'excellent réalisateur Paul Thomas Anderson, qui lui permettra de se faire les dents dans ce monde cinématographique, sans nous montrer pour autant son style particulier que l'on trouvera dans ces futurs projets et dont on raffole. Toutefois, PTA s'en sort très bien en proposant ce film plus que correct pour un début de carrière prometteur. Sous cette réalisation tout public et face à ces acteurs compétents, le scénario reste intéressant, et tient la route, sans pour autant exceller dans l'originalité. Le spectateur, alléché par l'origine mystérieuse de l'aide qu'offrira cet homme, se laissera prendre au jeu de "Hard eight".
Curieux film : un vieux gentleman prend sous son aile un loser benêt. Il le forme au jeu à Vegas et le met même à la colle avec une barmaid facile locale. On ne saura pourquoi qu'à la fin suite au pétrin dans lequel son protégé s'est mis. Remarquablement filmé, monté et joué, on se laisse prendre par l'ambiance et ce flegmatique et mystérieux bienfaiteur. Original et prenant jusqu'au bout.
Hard eight voilà un film que j'avais envie de voir depuis longtemps, parce qu'il est le premier vrai film de Paul Thomas Anderson, le réalisateur génial de Magnolia, Punch Drunk love et Boogie Nights ou encore le dernier en date They will be blood.
Il devait à peine avoir 25 ans quand il a réalisé ce film et pourtant malgré son manque d'expérience évident à cette époque il fait preuve d'une maîtrise technique et d'une maîtrise de la mise en scène remarquable.
J'aurai bien voulu assister au tournage pour le voir travailler et diriger ses acteurs. L'histoire est intrigante, on se pose des questions sur ce mystérieux Monsieur qui semble venir en aide à celui qui en a le plus besoin, mais jusqu'à la fin on ne sait pas pourquoi il fait cela.
On reconnait dans ce film quelques influences qui viennent probablement du cinéma de Scorsese.
Pourtant, il manque quelque chose à ce film qui n'est pas au niveau des chefs-d’œuvre à venir de Pta. Un film plutôt bavard ou les dialogues sont bien écrits et les acteurs sont formidables.
(...) si la forme peut convaincre sans surprendre, il faut également considérer ces quelques thèmes qui seront récurrents dans la filmo de P.T.A. (à l’exception relative de Punch Drunk Love): la transmission, la paternité, l’argent. Plaçant son intrigue dans un univers unique, anxiogène même, Paul Thomas Anderson enferme ses personnages dans leur conceptions trop basiques du monde. Richesse, amour, honneur, bonheur… Des notions constamment invoquées par les protagonistes, mais que nous ne verrons jamais : le casino est évidemment un filtre sociétal de l’âme, un catalyseur de drames. Comme toujours chez P.T.A., ce qui impressionne, c’est la qualité de son écriture. Non seulement en termes de narration, mais également celle des personnages. L’enchevêtrement d’anecdotes en apparence aléatoire tisse une toile que seul le dénouement viendra démêler.
La façon dont l’auteur amène ses situations est tout sauf conventionnelle : il s’agit d’abord d’installer une relation très forte, comme celle d’un père à ses enfants, d’interroger la viabilité de cette relation (Sydney est-il pervers, philanthrope ou intéressé ?)… Avant de tout chambouler en installant une mythologie plus classique (enfin, plus tarantin-esque précisément, caution Samuel L. Jackson à l’appui) mais très surprenante (...
L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
Premier film et déjà une grande virtuosité: mouvements de caméras pour appuyer un passage de dialogue important pour la narration, plans séquences... Le déroulement du scénario est très bien foutu: dès que l'on s'ennuie un peu ça repart et l'attention revient.
Un film qui m’a laissé dans un état un peu incertain, entre admiration et léger malaise. Tout d’abord il faut préciser que c’est un film excellemment produit. La mise en scène et le rythme sont parfaitement maîtrisés par Paul Thomas Anderson. C’est un film qui prend son temps pour toucher juste. Le cast est de très haut vol bien sûr et délivre de grandes performances.
J’en viens là au personnage principal, le gambler Sydney, joué dans son style minéral/mitraillette habituel par Philip Baker Hall. Initialement, le personnage intéresse fortement par ses motivations mystérieuses et son autorité calme exercée à travers un langage direct et maîtrisé. spoiler: Les développements contradictoires ultérieurs du personnage, amenant un sentimentalisme incongru quand il est révélé que Sydney aide John (John C. Reilly) pour se racheter d’avoir tué son père, puis déployant une froide impitoyabilité quand il exécute Jimmy (Samuel Jackson), laissent au final un sentiment désagréable.