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Un visiteur
2,5
Publiée le 25 janvier 2011
Thomas Paul Anderson livre ici ce qui semble être un condensé des diverses pensées qu'il pouvait avoir en écrivant scénario et en le mettant en images. Si l'histoire se tient à peu près, on a l'impression que d'une scène à l'autre c'est une page entière qui se tourne, une nouvelle histoire qui commence, comme si rien n'était visuellement lié, ce qui est assez perturbant par moments. Tandis qu'une question s'incruste dans notre esprit, la raison pour laquelle Sydney prend John sous son aile, on se place simplement là en spectateur et on les regarde faire leur petit business avec un décor de fond de casino, pas si important que ça malgré son omniprésence. On suit ces deux personnages attachants et émouvants, par leur code de vie, par leur histoire, par l'expression de leurs sentiments, ce qui parfois pourrait presque s'apparenter à un buddy movie... A part quelques répliques/expressions pas forcément bien crédibles de la part de John C. Reilly, le casting est irréprochable et on ne peut que saluer la performance du duo Philip Baker Hall/Reilly, ainsi que la belle Gwyneth Paltrow, surprenamment dans le juste malgré un rôle difficile et instable. C'est une belle réalisation que nous offre Anderson pour son premier film, où il installe les bases de son cinéma et se trouve les acteurs qui resteront ses préférés pendant un bon moment.
Anderson réalise ici un coup de maître en tant que premier film. Le sujet est traité tout en sobriété et en maturité, et les acteurs sont d'une justesse impressionnante, là où ça aurait put aisément virer à la caricature. Ces derniers dégagent d'ailleurs un charisme intense, et Philip Baker Hall y est particulièrement bluffant d'assurance et de mélancolie. L'ambiguïté du propos est elle aussi intéressante, et Anderson nous pousse à nous interroger sur les valeurs que sont le bien et le mal, sans y apporter de réponse claire. A côté de ça, l'excellente bande originale de Michael Penn participe à l'univers du casino, avec ses sonorités jazz et lounge. Double Mise est donc un de ces films qui vous suit encore longtemps après son visionnage, et si je ne lui ai pas mis la note maximal, c'est simplement pour garder de la réserve pour ses prochains films que je n'ai pas encore vu. A noter aussi le plan séquence dans la salle de jeu qui est une vrai réussite esthétique.
Un film remarquable ! En 1996 Paul Thomas Anderson débarque, l'air de rien, dans le paysage du Septième Art avec ce premier essai virtuose et honteusement méconnu : le bien-nommé Hard Eight. Divertissement large, incontestablement maîtrisé formellement et narrativement ( se payant même l'aisance et le luxe de jongler avec la structure du récit sans jamais chercher à nous conforter paresseusement dans nos attentes de cinéphiles avertis ) Hard Eight n'est pas réellement un film sur les arcanes de Las Vegas, mais davantage un conte symbolique à la douleur marbrée, tendre et ambigüe toute à la fois qui montre avec une sympathie communicative les vertus d'une seconde chance, d'un nouveau départ. L'agencement du premier long métrage de P.T. Anderson est somme toute impeccable, interprété par un quatuor d'acteurs tout simplement excellents, notamment Philip Baker Hall et le jouissif Samuel L. Jackson ( résolument l'un des meilleurs de sa génération, de son faciès à sa diction en passant par sa prestance ). Voilà une petite claque de pur cinéma à réhabiliter plus que de raison dans les salles obscures, à découvrir absolument.
Grotesque but serious, a story (more precisely; the lovestory of The Redneck and The Princess) we're just longing for the end pictured with a following suit of anxious VIP's faces we just don't care, along with those imposed movements belonging to the ready-to-eat drama industry. A tower of clichés, a sort of Babylon we know intimately the solution of the enigma from the beginning issued by the way by only the old player.
Un joueur professionnel vieillissant prend sous son aile un homme paumé et sans le sous. On suivra leurs errances dans les casino de Reno et Las Vegas. Passé inaperçu à sa sortie, et encore méconnu aujourd'hui, "Hard Eight" est le premier long-métrage de Paul Thomas Anderson. On y repère plusieurs tics qui feront le succès du réalisateur : des plans-séquences et plus généralement une mise en scène lente mais hypnotisante, un rythme maîtrisé, et des acteurs de talent qui deviendront des habitués de sa filmographie. Ici, Philip Baker Hall impérial en mentor paternaliste au passé mystérieux, John C. Reilly convenant bien au rôle de nigaud pas très débrouillard, Gwyneth Paltrow (alors peu connue) dans un rôle bien moins glamour qu'à sa future habitude, ou encore Samuel L. Jackson en petite frappe inquiétante. Si les ellipses et le côté froid du protagoniste en dérouteront certains, "Hard Eight" reste un film noir à la forme très soignée, et aux personnages intéressants.
Sans doute le film le moins réussi de P.T Anderson, et pourtant, ça reste un bon film. C'est dire le niveau du bonhomme ! Polar simple, avec une intrigue pas très épaisse, ce qui fait qu'on peut trouver que les 100 minutes de film sont un peu remplies avec pas grand chose. En gros, on peut presque découper le film en trois actes bien distincts avec la rencontre, le motel et ce qui se passe après le motel. Entre-temps, les scènes s'éternisent un peu, notamment dans le motel, pivot du film mais également grosse faiblesse d'écriture. Heureusement, Anderson est un super directeur d'acteurs, donnant à P. Baker Hall un vrai grand rôle à sa mesure. En face, c'est très bons aussi, avec un J.C Reilly extraordinaire. Un pur polar donc, avec quelques plans séquences de folie, une intrigue qui réserve un petit twist pas désagréable et quelques jolis numéros d'acteur. Sympathique et intéressant. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Premier film de Paul Thomas Anderson, Hard Eight est un sympathique petit thrilleur qui déroule une histoire assez simple, mais pas dénuée d'intérêt, et où le très bon quatuor d'acteur apporte tout son charme. C'est simple, maîtrisé et efficace. Sans révolutionner le genre, PTA assure un premier film convaincant.
Le premier film de Paul Thomas Anderson est aussi son plus méconnu. Avant qu'il ne devienne le meilleur formaliste du monde(ça ne se discute pas),le réalisateur buté s'offrait un premier long en forme de plongée hypnotique et singulière dans l'univers des casinos de Las Vegas,en y développant déjà les rapports filiaux faussés. "Hard Eight"(1996) a le mérite,très rare de nos jours,d'intriguer de bout en bout. On ne parvient jamais à perçer les secrets et les agissements de Sydney(Philip Baker Hall,impérial), parieur d'expérience qui va prendre sous son aile un joueur qui a tout perdu(John et ses expressions inimitables de nounours paumé). Une jeune serveuse au comportement désarmant va aussi les suivre(Gwyneth Paltrow,impeccable entre détachement et vulnérabilité). Mais la menace d'un chef de sécurité corrompu plane(Samuel.L Jackson,très tarantinesque). On a l'impression de suivre un film d'arnaque qui oscille brusquement vers le film noir,avec toujours en toile de fond ce constat d'échec et d'une hypothétique seconde chance. La mise en scène est insolente de maîtrise,surtout dans les plans-séquences et le hors-champ. PTA eut beaucoup de difficultés avec ses producteurs,mais la magie de son film,elle,est intacte.
22 ans après sa réalisation, le premier film de Paul Thomas Anderson sort enfin dans les salles françaises. Pour rappel, le cinéaste a signé des chefs d’œuvre tels que « Boogie Nights », « Magnolia » ou « There Will Be Blood ». « Hard Eight » décrit l’ascension d’un homme, John C. Reilly, qui a tout perdu et qui va être formé aux jeux par l’énigmatique Sidney, un joueur vieillissant de Las Vegas, interprété par Philip Baker Hall. Ils croiseront sur leur chemin, Gwyneth Paltrow dans la peau d’une serveuse qui se prostitue et Samuel L. Jackson en videur de casino. « Hard Eight » est un film sombre, loin des clichés qu’on se fait de cette ville qui ne dort jamais. Bien que l’intrigue centrée sur la manipulation sur fond de thriller soit captivante et que nous ne pouvons que saluer le choix du casting, il manque au film un certain enjeu pour vraiment passionner. Est-ce parce que le montage initial durait 2h30 et que le producteur Robert Jones s’est permis de faire toutes les découpes qu’il souhaitait ? D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Si Phillip Thomas Anderson a connu la popularité à partir de “Boogie Nights » en 1997 et encore plus avec son film choral « Magnolia » en 1999, l’affirmation de son style froid et distancié qui constitue sa marque de fabrique depuis « Punch Drunk Love » (2002) remonte certainement à « Hard Eight » son premier ouvrage. Inspiré de son court-métrage « Cigarettes and Coffee » (1993), le film offre une variation assez curieuse du genre noir bâtie à partir de la volonté de rédemption d’un homme rongé par le remords. L’univers du jeu qui sert de toile de fond à une intrigue qui se permet quelques écarts temporels assez déroutants est au final un peu laissé de côté par Anderson qui se concentre sur la relation duale qui s’installe entre John (John C. Reilly), le jeune paumé qui cherche de l’argent pour enterrer sa mère (!) et Sidney (Phillip Hall Baker) le rat de casino, devenue triangulaire après l’arrivée de Clémentine (Gwyneth Paltrow) la jeune serveuse, prostituée occasionnelle. L’exposition des personnages tristement monocorde emmène le film sur un faux rythme assez étrange mais aussi un peu vain tant on se demande de quoi est fait le quotidien des deux hommes dont on apprend par un simple panneau incrusté qu’ils viennent de passer deux ans ensemble après que Sidney a montré à John les moyens de survivre dans l’univers des casinos. Cette construction scénaristique quelque peu artificielle et ampoulée se déride avec un twist final où Anderson emballe enfin machine, mais là encore le retournement de situation semble surfait et peu crédible. On peut dès lors déceler le soupçon de prétention qu’une part de la critique a rapidement relevé chez PTA qui à ses yeux peinerait à donner une substance réelle à ses personnages au sein d'intrigues pas toujours lisibles. Déroutant plus que réellement fascinant, « Hard Eight » laisse après sa vision, l’étrange sensation de ne pas bien savoir à quelle sauce le réalisateur a voulu nous manger. On sait que PTA dont le montage initial durait 2h30 (le film dure en réalité 1h41) a été en conflit avec ses producteurs qui avaient sans doute détecté la tendance de l’auteur à enrouler sans fin ses scénarios autour d’un thème lancinant. Tendance bien visible et dommageable dans les réalisations les moins convaincantes de PTA (« Punch Drunk Love », « Inherent vice »). Le scénario de « Hard Eight » laissait bien d’autres possibilités à Anderson s’il avait daigné se rapprocher davantage de ses personnages qu’il semble regarder derrière un miroir sans tain. Il faut tout de même modérer le propos en rappelant qu'il s'agit d'une première réalisation qui laisse entrevoir un réel point de vue.
Premier film en tant que réalisateur de Paul Thomas Anderson, Sydney (oublions le titre français) conte l’histoire de deux hommes unis par un rapport de maître à élève. Une exposition intéressante, très technique et un peu intellectuelle, à laquelle il manque ce rien d’enlevé et de brillant qui en aurait fait un joli feu d’artifice... L’interprétation est de qualité, dominée par le duo composé de Philip Baker Hall (le maître) et John C. Reily (l’élève donc), sans oublier la toujours intéressante Gwyneth Paltrow qui apporte son charme et son piquant. Le monde des casinos est étudié d’une manière presque entomologique à travers une mise en scène brillante, ce qui est presque un lieu commun à propos de l’auteur. Un film qui reste trop souvent un exercice de style, d’école et académique, mais un film porteur de belles promesses qui seront tenues par la suite.
Un film très sympathique qui instaure dés le premier plan le style visuel et virtuose propre à Paul Thomas Anderson. Il s'agit par ailleurs de son tout premier film, et inutile de dire que l'on sent directement le talent inhérent au cinéaste américain, dans sa gestion de la narration qui se révèle originale malgré pas mal de clichés, dans sa direction d'acteurs et dans sa mise en scène, extrêmement riche, tant en terme de prises de vue que de montage.
J'ai beaucoup aimé la relation qui lie se trio et qui ne semble jamais vraiment forcée ou déséquilibrée, chaque personnage étant finalement complémentaire, le motif de la paternité adoptive ( récurent dans l'oeuvre d'Anderson) étant le thème central, perdant un peu de son souffle à la moitié du film mais trouvant en son dernier acte un regain de vitalité salvateur.
Un premier coup d'essai réussi, pas aussi bon que le reste, mais précurseur d'une filmographie de génie.
Et voila, c'est fait, j'ai vu toute la filmographie de PTA. A vrai dire, pour conclure, je pense que "Double Mise" est le moins bon de tous. Non pas que ce soit un mauvais long métrage mais dans le reste, c'est ce qui ce fait de moins bien. Histoire ... pas bien originale même si la relation entre les deux personnages principaux est vraiment sympathique. Niveau musical, c'est pas trop mail mais on a connu mieux. Les acteurs sont bons dans l'ensemble mais ce qui est vraiment intéressant, c'est de constater que le réalisateur fait appel des personnes avec qui il a déjà travailler. La fidélité, c'est beau. En fait, ce qui m'a dérangé ou plutôt ennuyé, c'est le côté casino qu'on a pu voir un bon millier de fois sur grand écran. Même si il n'est pas question que de ça, au bout d'un moment on a envie de voir autre chose. Comme à son habitude, au fil des minutes, on monte en puissance mais ça manque, quand même, clairement de rythme à mon goût. L'atmosphère y est spécifique comme dans toutes ces œuvres mais il manque pas mal de chose pour en faire un très bon long métrage selon moi. La durée, quant à elle, est pour une fois dans les cordes (je sais pas si ça se dit), c'est un bon point. En conclusion, notre homme (Paul Thomas Anderson), contrairement à beaucoup d'autres (et heureusement pour lui) monte en intensité et en talent au fil des films. Une immense qualité, assez rare de nos jours. 11/20.
J'ai vu ce film en DVD, sans connaitre ni le sujet, ni les acteurs, ni l'auteur. C'est une bonne surprise. L'histoire est sympathique Il y a peu d'acteurs (4), et chacun avec un rôle bien typique. L'importance est mise sur les personnages, leurs relations. Bon film.
Hard Eight est le premier long métrage de Paul Thomas Anderson, réalisateur que j'aime vraiment beaucoup, même si tout ses films ne sont pas excellent. Celui-ci est sobre mais tout à fait réussi. Rien à redire dessus. On y retrouve sa mise en scène en un peu plus classique, son scénario idéal, des acteurs au top, tous de futurs habitués de PTA. En excellent directeur d'acteur, PTA tire le meilleur de tous, à commencer par Philip Baker Hall dont la trajectoire de personnage est particulièrement intéressante. Le film nous tient jusqu'à la révélation qui envoi par la même occasion une belle morale. Et la fin toujours ouverte propre au film de PTA conclue un film certes discret mais sans gros défaut !