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Eowyn Cwper
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1,0
Publiée le 18 novembre 2019
Mary Lambert a bien fait de tourner le clip de La Isla Bonita au même endroit & la même année que Siesta. Ça fait coup double & l’économie n’est pas une pratique qu’on reprochera à un film aussi médiocre de toute façon.
De son côté, Madonna a bien fait d’y refuser un rôle, car cela lui aura évité de figurer dans ce machin qui livre les acteurs à eux-mêmes dans une Espagne ou la réalisatrice semble se promener en touriste – encore qu’un touriste aurait mieux su gérer certains éclairages & se serait montré plus mesuré en matière d’habillage musical.
Foster a le grand malheur de figurer dans Siesta – d’ailleurs, elle parle de période sombre. Ni elle, ni Sheen ni Byrne ne seront en mesure de relever cette histoire où toute action doit avoir une cause énorme & une conséquence immédiate comme dans un roman de gare qui tire une tentative d’exceptionnel de banalités.
Au mieux, le casting évite à l’œuvre d’être tout à fait imbuvable, maquillant sa totale absence de finesse. Si la folie dont Lambert fait un thème finit par fonctionner, c’est par pure cohérence dans la médiocrité : les ratés s’emboîtent dans le grotesque, & l’alliance des deux finit par faire croire à un ambiançage contrôlé dont l’illusion nous anesthésie contre le pétage de plombs.
Siesta est un n’importe quoi provocateur & giallo qui n’a de mérite qu’un surréalisme très tardif & largement involontaire. En-dehors de ça : navet.