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Un visiteur
3,0
Publiée le 1 décembre 2017
Avec le temps, Anne Frank est devenue la figure emblématique de l’holocauste. Son histoire a été lue partout dans le monde. En la portant à l’écran, les producteurs s’engageaient dans une certaine mesure à reproduire le plus fidèlement possible ce que nous raconte le journal. Le film de Georges Stevens nous fait sentir l’étroitesse des lieux et le sentiment de suffocation qu’on pu ressentir les membres des deux familles et le vieux garçon. La mise en scène et la prise de vue sont dans les circonstances irréprochables. La suite des séquences évoque assez bien les différentes émotions qui ont pu être vécues pendant ces deux années de réclusion. L’exaspération face aux manies des uns et de autres et la peur d’être repérés lorsque des intrus rôdent à l’étage inférieure sont bien rendues et viennent alimenter le suspens. Par contre, le build up de l’état physique et psychologique des personnages auraient pu être beaucoup plus approfondi. Deux années complètes confinées, 24 heures par jour, à huit dans un capharnaüm, ça laisse des traces. En ne faisant qu’effleurer la déchéance de chacun, on prive l’œuvre de passer du drame à la tragédie. L’autre élément qui ne permet pas à la production d’atteindre sa pleine force réside dans le casting du personnage d’Anne Frank lui-même. Mellie Perkins n’arrive pas à nous faire oublier son âge même si elle essaie de jouer la coquetterie juvénile. Le sujet impose un hyperréalisme qui ne laisse pas de place à la composition. En y faillant, on n’empêche le film d’être à la hauteur du symbole que l’on veut porter à l’écran.
Un film terrible et magnifique sur les conséquences de l'intolérance et de la haine, dans la même veine que "La liste de Schindler" ou "Le pianiste" ! Les acteurs sont très justes, avec en tête la jeune Millie Perkins, magnifique dans le rôle de Anne Franck...seul bémol le film, d'une extrême longueur (2h45) et aurais pu facilement être coupé d'une bonne demi heure, sans pour autant dénaturer le propos ?
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4,0
Publiée le 1 mai 2013
Personne n'oubliera la composition de la jolie et inoubliable Millie Perkins, la jeune fille juive qui rèdigea le journal de sa famille lors de l'occupation allemande dans le poignant "The Diary of Anne Frank" de George Stevens! Aux amateurs de cinèma qui le sont aussi en littèrature, il faut chaudement recommander l'excellent livre composè du journal intime tenu par Anne Frank, vendus à plus de vingt millions d'exemplaires! C'est l'une des plus belles rèussites de Stevens où de nombreux èlèments dramatiques et stylistiques (personnages centraux et secondaires, utilisation du noir et blanc, du bruitage) donnent le prix à ce grand classique du cinèma amèricain qui reçut pas moins de 3 Oscar à Hollywood (dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle à Shelley Winters). On notera le soin apportè à la bande son, Alfred Newman composant la musique du film à partir de tout un ensemble de musiques cèlèbres, tirèes des oeuvres de Cèsar Franck, Wagner, Richard Strauss, Respighi! C'est bien d'èmotion qu'il s'agit là où durant 170 minutes il n'est pas permis au spectateur de faire de bruit...
Pour adapter le sujet le plus poignant qui soit, George Stevens n'était sûrement pas le meilleur choix même si ce dernier a été un des premiers à voir et filmer l'Horreur. D'abord, il adopte trop souvent un point de vue extérieur ce qui empêche de ressentir vraiment le cauchemar physique mais surtout psychologique dans lequel vivaient ces personnes. Ensuite, il n'arrive pas à se sortir du carcan hollywoodien à travers une musique sirupeuse d'Alfred Newman et en insistant peut-être un peu trop sur un début de romance entre Anne Frank et Peter Van Daan. Reste que le sujet se suffit largement à lui-même et est suffisamment dense et fort pour qu'on ne s'ennuie pas pendant les 2 heures et quarante-cinq du film. En outre, les comédiens sont très bien choisis en particulier Millie Perkins, qui fait un peu penser à Audrey Hepburn qui était le choix initial du père d'Anne Frank pour incarner sa fille et qui a aussi connu l'horreur de l'Occupation allemande aux Pays-Bas, et Joseph Schildkraut dans le rôle d'Otto Frank. Malgré ses défauts, par son sujet ce film est une oeuvre indispensable.
Ce long film pourrait faire une excellente pièce de théâtre si seulement un drame aussi intense pouvait être mis en scène sur les planches. Reflet parfait de l'angoisse, de l'espoir et de la promiscuité, il transporte le spectateur dans la guerre durant si longtemps et d'une manière si lente qu'on a l'impression de pouvoir faire abstraction de la capacité des films à réduire le temps et diminuer les vraies émotions qu'il veut dépeindre. Un des rares vieux films capables d'immerger complètement sans les coûteux effets modernes, et en dépit de l'environnement très pauvre. Ceux qui connaissent la vraie histoire en oublient de déduire la fin du film et espèrent, doutent et ragent avec les personnages. Un hommage brillant.
Il y a le silence et la tension. Beaucoup de moment d'attente et de peur. Il y a aussi cette "joie" familiale qui contraste avec la situation terrible. Une adaptation classique mais émouvante.
Une adaptation émouvante avec quelques scènes intenses, mais souffrant de grosses longueurs appuyées par un sentimentalisme souvent exacerbé, et d’un manque de crédibilité de Millie Perkins, certes lumineuse mais bcp trop âgée pour le rôle.
Cette adaptation cinématographique du "Journal d'Anne Frank", réalisée par George Stevens et sortie en 1959, n'est pas mal du tout. Adaptation un peu compliquée puisqu'il est tout d'abord très délicat d'adapter un journal intime pour le grand écran, surtout au vu du journal en question dont il ne faut pas trahir le propos. De plus, même si le journal est bien évidemment intéressant, cela reste un journal de jeune fille et, quel que soit le contexte, la vie d'une jeune fille n'est pas éminemment passionnante. J'avais d'ailleurs un peu peur avant de me lancer dans le film car ce dernier dure tout de même deux heures quarante cinq et évidemment, les longueurs se font ressentir à plusieurs moments, enfin du moins en ce qui me concerne. Je trouve en effet que le film s’essouffle sur la fin car on a vite fait le tour. Nous suivons en effet la vie de huit juifs cachés dans ce que l'on appelle l'annexe, durant la Seconde Guerre Mondiale. Ainsi, pour palier à un certain manque de matière, le réalisateur va à un moment donné focaliser son intrigue sur la romance entre Anne et Peter qui est beaucoup moins intimiste que dans le livre, surtout que nous n'avons que le point de vue d'Anne, et est ici transposée en mode romance hollywoodienne, ce qui est un peu dommage. Néanmoins, le film est très intéressant sur plusieurs points. Il permet en effet de mieux se représenter l'annexe qui, tout en étant bien décrite dans le livre, nous fait ici réellement vivre l'expérience avec les "personnages", ce qui est dans l'ensemble assez angoissant. Le film retranscrit dans l'ensemble très bien le journal, avec les situations, les "personnages" etc. et nous sommes vraiment plonger dans cette vie devenant de plus en plus insupportable et étouffante, surtout lorsque nous connaissons l'inévitable issue. Ensuite, la réalisation est très bonne, notamment en ce qui concerne les transitions qui jouent énormément avec le fondu enchainé et qui permettent alors de faire passer des éléments rien qu'avec les images. Les acteurs sont quant à eux très bons. "Le Journal d'Anne Frank" est donc un film très intéressant mais qui se traine parfois en longueur.
Adaptation du "journal d'Anne Frank", vendu à 70 millions d'exemplaires dans le monde, qui raconte la réclusion, pendant l 'occupation nazi de la Hollande, de deux familles juives cachées dans un grenier d'une maison d'Amsterdam. Je dois dire que le film fût pour moi un peu décevant. Beaucoup trop long en raison de son manque de rythme et trop axé sur ce qui se passe à l'intérieur de la cache, le film est par exemple largement inférieur à " le pianiste " de Polanski auquel il fait penser. On notera que lors de la sortie du film en 1959, la version officielle de la trahison dont a été victime Anne Frank et ses compagnons d'infortune a été sérieusement remise en cause. Ce ne serait pas le cambrioleur qui aurait été le responsable de l'arrestation comme le prétend le film. Les historiens actuels penchent sérieusement pour une autre version très vraisemblable mais pas encore prouvée complètement. Selon cette version c'est un notaire qui aurait donné la famille de Anne Frank pour éviter avec succès, la déportation de sa propre famille. George Stevens est un réalisateur prolifique dont peu de films ont vraiment marqué l'histoire du cinéma. Néanmoins, il a réalisé des classiques indémodables . Ainsi, "l'homme des vallées perdues', "geant" sont à mes yeux du moins, de très grands films. "Le journal d'Anne Frank" est un livre sans doute beaucoup plus réussi que ce film honorable mais qui n'a rien de transcendant.
Une réalisation finalement pas si facile que ça, l'histoire est connue le film est un huis clos et les scénaristes ne peuvent pas beaucoup s'écarter de la vérité historique ou se lancer dans des dialogues improbables. Le réalisateur arrive tout de même à instaurer une atmosphère particulière cependant c'est fait sans grand génie du coup le film peut paraître un peu long, si j'ose dire dans ce cas là. La bonne trouvaille du film c'est Millie Perkins qui est un mixte entre Elisabeth Taylor et audrey Hepburn. Une piqure de rappel pour ceux qui croient que c'est juste de l'histoire ancienne.
Ce film est très intéréssant. Bien sûr on connait un bon nombre d'adaptation de ce roman mais celle ci retranscrit parfaitement leur souffrance et surtout leurs interminables journées de silence. Cet adaptation privilégie la représentation des sentiments et c'est ce qui fait toute la différence. Je vous engage vivement à le visionner mais surtout à lire le vrai journal d' Anne Franck.
Une très belle adapation, qui nous plonge dans l'angoisse de cet enfermement où le moindre bruit de pas risque de coûter la vie. Les clairs-obscures semblent être à l'image de la vie qui tente de se poursuivre. Les acteurs sont habités par leurs rôles. La grande réussite du film est de nous écoeurer face à l'absurdité du dénouement.
Ce film est vraiment une pure merveille sur la vie d'Anne Frank sous l'Occupation, malgré un style très américain. Les acteurs y sont formidables, surtout le beau Richard Beymer. Je regrette que ce film ne soit pas d'avantage connu du grand public.