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chrischambers86
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3,0
Publiée le 19 juin 2015
Loin des combats de la guerre du Pacifique, un cargo ravitailleur! A bord, la tension est palpable! James Cagney, le commandant, est un cabochard qui depuis un an refuse toute permission à son èquipage tandis que le second du navire, Henry Fonda, se morfond de ne pas aller au combat! En fait, cette histoire avait d'abord ètè une pièce de thèâtre par Joshua Logan et Thomas Heggen, grand succès à Broadway quelques annèes plus tôt! John Ford fut contactè par la Warner pour en faire un film mais il voulait absolument que Fonda reprenne le rôle qu'il avait dèjà tenu dans la pièce! Hors l'acteur se trouvait trop âgè! De son côtè, le producteur du film, Jack Warner, voulait William Holden ou Marlon Brando dans le rôle! Ford resta inflexible et fit même rèècrire le scènario! Mais rapidement les deux hommes s'opposèrent, jusqu'à en venir aux mains! Entre nous, Ford avait en 1955 de clairs problèmes d'alcool! D'ailleurs il dût arrêter le tournage , aussitôt remplacè par Mervyn LeRoy. "Mister Roberts" arriva ainsi à bon port et connut même un grand succès populaire autant que critique! Certes, c'est une comèdie inègale mais il y a de jolies scènes comme celle où Fonda, William Powell et le dèbutant Jack Lemmon se bricolent un whisky improvisè...
Déjà touché par quelques problèmes de santés, l’état de John Ford s’aggrava au milieu des années 1950 et notamment à cause de l’alcool… Souvent saoul, il se battra souvent avec Henry Fonda (notamment car Ford fera réécrire le scénario qui était à la base une pièce de théâtre dans laquelle Fonda jouait déjà son rôle) sur le plateau de « Permission jusqu’à l’aube » et sera remplacé pour certaines séquences par Mervyn LeRoy… Ils nous emmènent au large du pacifique durant la guerre suivre la vie de l’équipage d’un cargo éloigné des batailles.
Il nous livre une sympathique comédie avec une galerie de personnages plutôt plaisante à suivre. On a le lieutenant Roberts (Henry Fonda) qui ne souhaite qu’une chose, partir de ce bateau pour aller sur le front, il est apprécier de ses soldats, notamment car il tient tête au capitaine du bateau (James Cagney) détesté et surnommé « Le Pacha » par son équipage. Il y a aussi le second Pulver (Jack Lemmon) feignant, désordonné ou encore coureur de jupons qui ne souhaite que se faire respecter et montrer que sa réputation est fausse ainsi que le docteur (William Powell). Il nous fait suivre les aventures de tout ce petit monde sans ennuie et bien interprétés. Si l’ensemble est parfois inégal, il y a quand même quelques séquences qui font mouche à l’image de cette préparation de wiskhy ou les face à face entre Fonda et Lemmon.
Un peu décevant si on considère que c’est Ford derrière la caméra et Fonda, Lemmon (qui obtiendra l’oscar du meilleur second rôle) ou Cagney devant mais l’ensemble reste captivant, sympathique et avec de bons numéros d’acteurs. Il fera néanmoins beaucoup mieux avec son prochain film « La prisonnière du désert ».
Henry Fonda, James Cagney, Jack Lemmon, William Powell et bien sûr John Ford derrière la caméra, rien qu'un seul de ces noms de grands justifie la vision d'un film. Alors le quatrième en médecin pince-sans-rire montre une fois de plus qu'il a le sens de la réplique bien affuté et toujours la grande classe, le cinquième filme le tout sans génie mais correctement avec parfois son sens indéniable de la belle image. Quand aux trois premiers, ils se livrent à un véritable duel de cabotinage. James Cagney, en commandant stupide et autoritaire, est désavantagé dans ce duel puisqu'il n'apparaît que de temps en temps. Donc le véritable duel se joue entre Henry Fonda, qui est aussi à l'aise dans la sobriété qu'il ne l'est pas dans l'exubérance dans le rôle d'un officier très humain et sympatoche, et Jack Lemmon, en officier véritable Oblomov obsédé en plus de la Chose et dont le jeu qui n'est pas radin en mimiques est pas franchement très subtil (Oscar pas mérité selon moi!). Lemmon gagne d'un courte tête. L'ensemble arrive quand même à se faire très drôle avec en plus un fond critique assez efficace et étonnant de l'autoritarisme militaire. On ne s'ennuie pas une seconde, et c'est là grandement l'essentiel, devant ce Ford mineur mais plaisant.
Il y a des moments sympathique mais l'articulation tragi-comique est impossible, le coté comédie est poussée trop loin par Jack Lemon et Henry Fonda se retrouve à la ramasse.
Un capitaine (J. Cagney) ridiculeusement hystérique. Un Jack Lemmon insupportable, qui en fait des tonnes. Henri Fonda, sobre et élégant, comme d’habitude (il joue d’ailleurs fort mal quand il s’agit d’être hilare).
Un film – pièce de théâtre à l’origine – qui hésite maladroitement entre la comédie et le drame psychologique. Ça ne va pas par exemple assez loin à propos de la détestation du Capitaine, sorti des rangs, pour les « college boys ».
Ridicule aussi la thématique classique amour/conflit entre le supérieur hiérarchique (Fonda) militaire et ses hommes, son attendrissement quand ces derniers, surexcités, partent se saouler et culbuter de la Polynésienne : glamour de la beuverie et du matelot en goguette alors qu’on a bien affaire aux porcs d’Amsterdam…