Dans cette première œuvre, Eléonore Faucher nous invite à pénétrer une intimé secrète, celle partagée par une certaine Claire et Madame Melikian, toutes deux femmes, mères, brodeuses. Celle-ci tisse, au fil de son scénario, une complicité sibylline et insoupçonnée sur laquelle elle porte un regard d'une grande sensibilité, et qu'elle exerce au moyen d'une mise en scène brodée autour d'axes très forts tels que la passion et de la sensualité pour le détail, le lyrisme et l'esthétisme ; portée par des interprétations au jeu plein de délicatesse et d'élégante retenue, de la part de la géniale Ariane Ascaride et de l'attachante Lola Naymark. Un coup d'essai qui se révèle une réussite, à juste titre récompensé par le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes, et par le Prix Michel D'Ornano.
tres bon film superbe interpretation tout en subtilité des 2 femmes principales et un sujet rarement abordé chapeau mlle Naymark pour ce 1er role plein d'energie et de sincerité
Avec un scénario aussi ténu, on aurait pu s'attendre à un summum de vacuité. Pourtant, au fil des minutes (car cela tient véritablement de la broderie!), l'ensemble dégage beaucoup de profondeur, de subtilité et de métaphores. Outre l'interprétation de qualité, on reste subjugué devant l'esthétisme de ce film. A découvrir absolument...
Film sans prétentions qui se trouve être une bonne surprise. Les actrices sont plutôt dans le ton, un instantanné de la vie de deux femmes provinciales, l'une qui perd son enfant l'autre qui va en avoir un, le hasard de leur passion (la broderie) les réunit pour un film émouvant et délicat.
De la même veine que "La Jeune fille a la perle", interprété par des comédiens à l'intelligence qui crève l'écran, et merveilleusement dirigés par une grande dame qu'on aimerait rencontrer. Et l'argument... Pour que les plaies de l'âme se cicatrisent, quel meilleur baume que la crinière de feu de Lola Naymark, cette fleur acidulée et tendre à la fois, la grande beauté de Thomas Laroppe et celle d'Ariane Ascaride, de chatoyantes et somptueuses broderies, encore et toujours, mais dont on aimerait qu'il y en ait bien plus. Il est peu probable que la réalisatrice ait voulu faire passer un message, mais on retient tout de même cette belle leçon de vie : sois attentif à la douleur d'autrui et tu te guériras de la tienne. Et ce clin d'oeil en filigrane, que les bébés naissent peut-être bien dans les choux. Merci beaucoup, Eléonore Faucher, et revenez-nous vite.
Quel film, quels acteus, quelles images ! Ce film est un plaisir pour les yeux, un plaisir pour les oreilles (musique: louise attaque), un plaisir tout court en fait ! Extrêmement émouvant, il n'a pas besoin de longs dialogues, il parle de lui même et nous scotche dans notre fauteuil jusquà la fin. Les acteurs sont parfaits. Lola Naymark est décidément une excellente actrice.
Formidable, un émouvant portrait de femmes, tout en retenue et sans clichés. Ariane Ascaride et Lola Naymark sont extremement touchantes, et savent allier rudesse et délicatesse dans des personnages justes, qui savent nous surprendre tout au cours du film.
BRODEUSES. Points crochets pas accroché. On partait pourtant enthousiastes à la projection du premier film dEléonore Faucher, Brodeuses. Une jeune fille, enceinte, détachée de sa famille, rêvant dêtre brodeuse. Voilà comment est représentée la femme. Limage type féminine serait-elle de faire des enfants et de rêver de couture ? Et pourtant on sest démenées pour passer pour autre chose. Cest un film réalisé par une femme et joué par deux femmes. Lune est en deuil de son fils et lautre recherche une nouvelle mère. Mais leur relation nest pas aussi forte que ce quon attendait. En effet, pour des brodeuses définies comme secrètes et muettes, elles se parlent et se font confiance tout de suite. Pas de jeu de regard ni de geste affectif entre les femmes, seules leurs étoffes les réunissent. La relation fusionnelle entre une veuve et lâme de son époux dans Signes de vie dArnaud DEMUYNCK (le court métrage diffusé avant Brodeuses), prouve quune alchimie très forte peut se créer
Avec un titre peu accrocheur et une bande-annonce pas terrible, on pouvait craindre le pire de ce petit film. Mais dès les premières images, on sait que l'on s'est trompé sur toute la ligne et qu'une réalisatrice est née : avec un vrai sens du cadre et de l'atmosphère, Eleonore Faucher suit le parcours d'une jeune fille enceinte dans la campagne profonde française. La réalisatrice a soigné ses lumières (on notera la référence évidente à Vermeer) et sa bande-son (musique planante, mais aussi une attention toute particulière aux sons ambiants) de façon à faire entrer le spectateur dans un univers ouaté où tous les excès sont amortis. Ainsi, on ne trouve pas de grands cris ni d'apitoiements dans ce très joli film austère, mais qui dégage une sensualité étonnante. On finit par être touché par cette attention toute particulière envers les personnages. Dans la lignée de jeunes réalisatrices comme Sandrine Veysset, Hélène Angel ou Julie Bertucelli, Faucher signe un film remarquable.
Un bon film français comme on aimerait en voir plus souvent : scénario intéressant et surtout de jeunes acteurs en devenir qui ont un talent indéniable !!!
Ce film est formidable. Ariane Ascaride, comme d'habitude brillante, mais différente. L'ambiance intimiste est vraiment agréable. On se sent bien. Il faut absolument voir ce film qui traite tout simplement de la vie qui continue... Lola Naymark est un jeune talent du cinéma. j'aime beaucoup. Bravo à Eléonore FAUCHER !