Porté par l’interprétation lumineuse de Lola Naymark et d’Ariane Ascarine, un récit thérapeutique simple mais touchant et plein de délicatesse, qui nous plonge dans la vie d’une ado enceinte en quête de repère, qui va s’épanouir dans la broderie au contact d’une mère qui vient de perdre son fils.
Beau film sur deux femmes plus ou moins perdues, écorchées par la vie qui se rapprochent par l'intermédiaire de la broderie. Lola Naymark est charmante et d'une beauté inhabituelle mais envoutante. Ariane Ascaride est superbe et joue parfaitement une femme brisée qui a perdu l'envie de vivre. La mise en scène est joliment étudié et très bon point pour les gros plans sur la broderie. Le film pêche par le manque de précisions sur le rapprochemment entre les deux femmes ; où sont les regards, les moments intimes qui font que, les gestes de tendresses...etc... C'est bien dommage. Très réalistes, bien filmé mais la chaleur humaine qui doit lié ces deux femmes est trop laissé de côté.
Un joli film français sans grande prétention. Eleonore Faucher développe pour son premier film une thématique qui n'est pas forcément nouvelle ni très originale, mais le choix de la traiter avec ce contexte change tout. Très pudique et d'abord assez pessimiste, l'adolescente, jouée par une Lola Naymark lumineuse, devient par la suite plus confiante en l'avenir grâce à sa rencontre avec Madame Melikian ( jouée par une Ariane Ascaride très inspirée), qui va lui transmettre non seulement le savoir-faire de la broderie mais aussi une amitié forte et sincère. Cette évolution sur laquelle repose le film est très humaine, très optimiste, et la fin laisse parler l'espoir d'une jolie manière. Premier film réussi.
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3,5
Publiée le 30 juillet 2012
Joli film français subtilement agencè par une mise en scène discrète et prècise, "Brodeuses" d'Eleonore Faucher nous montre avec sensibilitè la vie de Claire, ado de dix-sept ans qui dècouvre qu'elle est enceinte de cinq mois! De Lola Naymark, on dècouvre d'abord la flamboyante chevelure, puis le sourire mêlè de gravitè! Face à l'excellente Ariane Ascaride, la jeune actrice est donc l'èmouvante hèroïne de ce premier long-mètrage touchant et lyrique dont le titre nous renverrait presque à un poème de Rimbaud! Au fil des images, loin du bruit des villes, dans l'harmonie de la nature, on apprend à mieux connaître les deux personnages principaux! L'une est enceinte et dècide d'accoucher sous X, l'autre a perdu son fils dans un accident de moto! A travers de très belles scènes de broderie, Lola Naymark et Ariane Ascaride vont se dècouvrir, s'èpauler puis s'apprècier! Une rèussite dont la chanson formidable de Louise Attaque, "J't'emmène au vent", donne dans son gènèrique de fin beaucoup d'optimisme pour l'avenir de la jeune Claire que l'on espère heureux avec du bonheur et de la broderie...
Petit mélo conventionnel qui ne marquera pas les esprits. Tout repose sur la rencontre aussi improbable qu'intéressante des deux personnages principaux. La symbolique développée dans le film ne manque pas d'intérêt elle non plus. En effet, "Brodeuses" remet à l'honneur la thématique de l'activité féminine traditionnelle à savoir enfanter et tisser. Le jeu des couleurs est lui-aussi remarquable, avec le noir du deuil, la rousseur associée au Malin, le vert de l'espoir à partir du milieu du film. Tandis que l'une des héroïnes perd une vie, l'autre la donne. En clair, "Brodeuses" fait montre d'une intelligence qui fait plaisir. La relative faiblesse scénaristique et le certain ennui que l'on ressent passent mieux par conséquent.
Dans cette première œuvre, Eléonore Faucher nous invite à pénétrer une intimé secrète, celle partagée par une certaine Claire et Madame Melikian, toutes deux femmes, mères, brodeuses. Celle-ci tisse, au fil de son scénario, une complicité sibylline et insoupçonnée sur laquelle elle porte un regard d'une grande sensibilité, et qu'elle exerce au moyen d'une mise en scène brodée autour d'axes très forts tels que la passion et de la sensualité pour le détail, le lyrisme et l'esthétisme ; portée par des interprétations au jeu plein de délicatesse et d'élégante retenue, de la part de la géniale Ariane Ascaride et de l'attachante Lola Naymark. Un coup d'essai qui se révèle une réussite, à juste titre récompensé par le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes, et par le Prix Michel D'Ornano.
tres bon film superbe interpretation tout en subtilité des 2 femmes principales et un sujet rarement abordé chapeau mlle Naymark pour ce 1er role plein d'energie et de sincerité
Avec un titre peu accrocheur et une bande-annonce pas terrible, on pouvait craindre le pire de ce petit film. Mais dès les premières images, on sait que l'on s'est trompé sur toute la ligne et qu'une réalisatrice est née : avec un vrai sens du cadre et de l'atmosphère, Eleonore Faucher suit le parcours d'une jeune fille enceinte dans la campagne profonde française. La réalisatrice a soigné ses lumières (on notera la référence évidente à Vermeer) et sa bande-son (musique planante, mais aussi une attention toute particulière aux sons ambiants) de façon à faire entrer le spectateur dans un univers ouaté où tous les excès sont amortis. Ainsi, on ne trouve pas de grands cris ni d'apitoiements dans ce très joli film austère, mais qui dégage une sensualité étonnante. On finit par être touché par cette attention toute particulière envers les personnages. Dans la lignée de jeunes réalisatrices comme Sandrine Veysset, Hélène Angel ou Julie Bertucelli, Faucher signe un film remarquable.
Avec un scénario aussi ténu, on aurait pu s'attendre à un summum de vacuité. Pourtant, au fil des minutes (car cela tient véritablement de la broderie!), l'ensemble dégage beaucoup de profondeur, de subtilité et de métaphores. Outre l'interprétation de qualité, on reste subjugué devant l'esthétisme de ce film. A découvrir absolument...
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2,5
Publiée le 13 octobre 2020
J'ai trouvé Brodeuses un peu ennuyeux car peu de conflits sont survenus pendant presque une heure et demie. Le personnage de Claire Lola Naymark est convaincante en tant que jeune femme enceinte qui essayait de prouver qu'elle porterait le fardeau seule. C'est très rare pour moi de regarder un film et d'y être complètement indifférent. Bien que je ne me sois jamais totalement ennuyé il n'y a jamais vraiment eu grand-chose pour capter mon attention. De plus les relations qui se sont développées dans le film en particulier celle avec l'homme semblaient très précipitées et difficiles à croire comme si elles avaient vraiment besoin d'être hachées davantage. Quoi qu'il en soit c'est un passeur de temps inoffensif mais sans plus...
Un film délicat et sensible, joliment mis en scène et interprété mais dont le scénario semble un peu vide et ennuyeux tant il est fait de petites choses déjà vues...
Un film étonnant. Bâtir un scénario sur la rencontre de deux femmes autour d’une passion commune, la première survivant à la perte d’un enfant, la seconde cherchant à échapper à sa propre maternité, aurait pu tourner au psychodrame classique et déjà vu. Mais la sensibilité perçue et la belle histoire d’amitié qui en résulte donnent un intérêt très particulier à cette réalisation. La recherche esthétique est constante, et l’interprétation de Lola Naymark et Ariane Ascaride tout simplement remarquable. A découvrir absolument. A revoir avec plaisir.