Votre avis sur Quatre étranges cavaliers ?

16 critiques spectateurs

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4,0
Publiée le 10 mai 2011
Dans "Silver Lode", Allan Dwan montre admirablement que l'irruption de l'arbitraire et de la justice expèditive dans la vie sociale est une grave atteinte à l'esprit de la dèmocratie amèricaine selon Abraham Lincoln! On comprend que seuls des metteurs en scène douès d'un minimum d'esprit critique aient osès aborder le thème de cette ambition politique! L'un des meilleurs film de Dwan où le mèchant de service s'appelle (Dan Duryea) McCarthy! Accusateur d'un innocent (John Payne, remarquable), une balle qui rebondit sur une cloche cèlera son destin dans une scène d'anthologie du western! Sur le plan formel et dramatique, c'est un grand film enrichi de plans sèquences fabuleux avec la prèsence de Dolores Moran et de Lizabeth Scott, deux superbes comèdiennes qui apportent une note d'espoir à leurs personnages! A rèhabiliter de toute urgence...
4,0
Publiée le 2 février 2013
En voilà un petit western de budget mais un grand artistiquement qu'on compare souvent au "Train sifflera trois fois" ; il y a quelques points communs mais "Quatre étranges cavaliers" est volontiers plus cruel, plus amer, plus tendu (pas une seconde d'esbroufe à ce niveau-là !!!) et j'ajouterais même plus réussi. Mais si le film est resté c'est surtout pour son fond férocement anti-maccarthyste jouant à fond sur le symbolisme pour ça : les tables avec les nappes qui représentent le drapeau américain qui protègent le héros (belle scène au passage !!!), la balle qui ricoche sur la cloche de la Liberté et le méchant qui s'appelle McCarthy. L'hypocrisie, la lâcheté et le puritanisme des "bons citoyens" sont épinglés comme jamais, difficile de ne pas faire un parallèle avec l'époque de la sortie du film ; le protagoniste ne trouvant que l'aide d'un pasteur, de sa fiancée et surtout d'une prostituée. Il faut ajouter à tout ça une séquence d'ouverture avec l'arrivée des méchants, dont Dan Duryea qu'on déteste au bout d'une seconde, à travers les yeux de gamins qui rappellent fortement celle future de "La Horde sauvage" ainsi qu'un très beau travelling, qui prouve la maîtrise technique de ce vieux briscard d'Allan Dwan, sur tout un pâté de maisons ; et on pardonne volontiers deux ou trois facilités scénaristiques pour se laisser embarquer dans cette petite perle du genre.
4,5
Publiée le 10 septembre 2018
Quelques facilités de scénario, notamment les atermoiement du début et l'interprétation monolithique de John Payne (qui se rattrapera à la fin) empêche de hisser cette excellente série B au niveau d'un chef d'œuvre. On peut s'amuser à contextualiser puisque la référence au sénateur anticommuniste McCarthy est évidente, mais cela ne date pas pour autant le film dont le propos n'a pas vieilli d'un poil, la démonstration de la versatilité (et de l'imbécilité) de la foule est éclatante. Le rôle des femmes est également bien vu, dans une communauté dominée par les ligues de vertus (on voit au début du film un stand des "femmes pour la tempérance"), la fiancée du suspect affiche une femme forte et déterminée, mais les meilleures répliques seront celles formulées par Dolly (joué par Dolores Moran, la femme du producteur) qui interprète une jolie et pétulante prostituée qui n'a pas froid aux yeux, ancienne maitresse du suspect et qui trouvera le moyen spoiler: de le sauver plusieurs fois… y compris à la fin en compagnie… de sa fiancée…
En plein maccarthysme et en plein Code Hays, fallait le faire ! Chapeau.
4,0
Publiée le 3 février 2010
Les films sachant monter en puissance jusqu'à atteindre de très hauts niveaux d'intensité ne sont pas si courants : "Quatre étranges cavaliers" en fait assurément partie. Car si la première partie peut apparaître quelque peu étonnante dans la mesure ou nombre de scènes font habituellement plutôt partie de la conclusion d'un western, c'est bel et bien la seconde qui retient tout notre attention, qui sait mettre régulièrement le doigt là ou ça fait mal, notamment pour dénoncer l'hypocrisie et la lâcheté des gens, et qui n'est pas sans rappeler "Le Train sifflera trois fois", réalisé deux ans auparavant. Bien entendu le parallèle avec la dénonciation du MacCarthysme n'en est que plus aisé (le personnage négatif s'appelle lui-même MacCarthy), mais c'est en définitif le combat d'un homme que l'on retient avant tout, obligé de prouver son innocence à des gens qui s'avéreront donc particulièrement médiocres et qui sera sans doute obligé de quitter la ville... Dommage néanmoins que quelques raccourcis et maladresses de scénario empêchent le film d'être un chef d'oeuvre du genre, mais le film brille toutefois suffisamment à bien des égards pour être recommandé au plus haut point. Une réussite.
4,0
Publiée le 10 janvier 2010
Allan Dawn est un des réalisateurs les plus prolifiques du cinéma américain. Sa caractéristique comme le souligne fort bien Boganovich dans les bonus, est que sa carrière s’étend des débuts du muets jusqu’à la fin du système des studios que Bogdanovich date en 1962. Ce western est un de ses plus célèbres. Ici pas de grands espaces comme chez Ford ou Walsh mais une astucieuse combinaison avec le suspense propre aux films noirs donc forcément des personnages qui évoluent dans un monde plus clos. Le héros joué par un John Payne plus hiératique que jamais doit prouver sa bonne foi au moment où se mariant il tourne définitivement la page avec son passé de renégat. Dwann nous montre les retournements de la foule qui on le sait est très versatile. Comme Dwann est un optimiste à tout crin le film aura le droit à son happy end et c’est tant mieux. Atypique dans le genre ce qui constitue le principal intérêt du film.
4,0
Publiée le 5 juin 2007
Un western de grande facture au scénario robuste réalisé par le très prolifique Allan Dwan.
Il est impressionnant de constater comment une foule peut être manipulée et devenir un véritable mouton de Panurge. De la belle ouvrage.
4,0
Publiée le 4 août 2018
Plutôt un bon western, nanti d'un sous-texte que l'on pourra trouver assez évident, jouant habilement avec les codes du genre mais aussi le contexte de l'époque, même si le réalisateur A. Dwan s'est toujours défendu d'avoir voulu coller à ce dernier. Les acteurs sont bons, les personnages plutôt bien dessinés, la volonté de représenter la foule sous son aspect le plus déplaisant est particulièrement efficace, appuyé par une narration solide, même si le déroulement des événements est parfois un peu forcé et grossier. Visuellement, Dwan n'avait pas à sa disposition un budget ébouriffant, mais il compense par un découpage solide, certains plans fabuleux (travellings latéral, cascades spectaculaires, montage énergique) et une bonne intensité dramatique. Un classique du genre qui vaut encore largement le coup d’œil aujourd'hui, et pas seulement à cause de son sous-texte. Abouti visuellement et raconté avec soin. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
4,0
Publiée le 3 janvier 2011
Dans ce que le cinéma hollywoodien a fait de mieux sur le fond et dans la forme. La mise scène de Dwan est un modèle de sobriété et d’efficacité et le scénario est dramatiquement très bien construit. C’est en même temps une illustration pertinente de la manipulation du droit et de l’opinion publique, de la délation, un manifeste à clé contre la chasse aux sorcières du sénateur Mac Carthy, homonyme du « méchant » de l’histoire. Un film de genre hollywoodien courageux et intelligent qui n’est pas simplement un divertissement réussi.
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