A. Dwan cinéaste qui participa à la naissance du cinéma est alors à la fin de sa carrière ( il approche les 70 ans) lorsqu'il met en scène ce western aujourd'hui mythique dans les rangs de la cinéphilie.
Le sujet a été traité et le sera de nouveau après ces " 4 étranges..." ; il s'agit de l'histoire d'un homme seul, accusé à tort, face à une communauté qui ne lui vient pas en aide et se tourne vers celui quelle croie le plus fort par peur, manque de courage ou bêtise.
Les westerns qui ont abordé le sujet, ont laissé quelques chefs d'œuvre, tels " le train sifflera trois fois" de Zinneman ou "Rio Bravo " de Hawks.
Il est tentant d'y associer " les 4 étranges..." qui s'inscrit dans cette veine inspiratrice, que ne renierait pas Gustave Le bon et sa " psychologie des foules".
Pourtant, si l'opus de Dwan trouve des ressorts scénaristiques comparables aux références précitées, il faut reconnaître que malgré toute la bienveillance qu'on accorde au réalisateur de " deux rousses dans la bagarre" (excellent), " quatre étranges..." souffre de plusieurs défauts.
Ces derniers ne me permettent pas de le situer au même niveau de perfection que les références citées plus haut.
Les manquements scénaristiques sont beaucoup trop grossiers et font défaut à un film qui manque de fluidité et beaucoup trop de vraisemblance.
Le casting n'est pas formidable, même si D.Durya dans son rôle de méchant est particulièrement convaincant et que la distribution féminine est loin d'être inintéressante.
La photo pourtant signée John Alton, laisse à voir un western urbain, en couleurs, presque exclusivement filmé en intérieur, au milieu de décors pas exceptionnels.
La première partie est sans doute la plus intéressante, avant que le basculement s'opère de façon discutable.
Cependant, malgré ces réserves, les amateurs du genre ne le manqueront pas, sans en attendre toutefois un film d'un standard aussi extraordinaire que celui qu'on lui prête le plus souvent.