« Quatre étranges cavaliers », un titre étrange pour un western atypique qui débute par l'arrivée en ville de quatre officiers de police menés par un marshal en chef assez inquiétant qui adopte davantage des comportements de mauvais garçon que de représentant de la loi. Ce marshal est interprété de manière épatante par Dan Duryea, qui excelle dans le mensonge et la manipulation. En opposition, un accusé plutôt passif et apathique dans sa défense (John Payne) se retrouve acculé à cause d'une série de circonstances fortuites et décide donc de riposter. Le véritable intérêt de ce film réside dans l'opposition manichéenne entre le mensonge et la sincérité, qui se règle dans un bain de sang généralisé et une population manipulable er hystérique, prête à lyncher l'un de ses concitoyens. La morale est sauve et la justice triomphe. Le méchant est si méchant et le gentil si gentil qu'on en vient à penser que l'opinion publique est véritablement stupide. Une mention spéciale à Dolores Moran, le personnage féminin qui apporte une touche de sympathie rare dans cette histoire. Une bonne série B, guère ambitieuse, mais bien rythmée. Retrouvez mon amour du Far West dans les romans WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).