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soliloo
14 abonnés
588 critiques
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2,0
Publiée le 6 juillet 2010
Un film tout à fait original de forme et de contenu, dont on ne peut que saluer l'audace. Néanmoins, il faut bien reconnaître que l'on s'ennuie ferme devant cet ovni audiovisuel, dans lequel il ne se passe rien, en fait. C'est un film très littéraire, adapté du livre éponyme. Finalement, ce n'est qu'une illustration en images et en quelques sons de la lecture du livre. Quel intérêt, alors ? Peut-être le ton très engagé de Ludmila Mickaël, peut-être le flegme de Jacques Spiesser qui est plutôt charismatique alors qu'il ne fait rien et ne dit rien durant tout le film. Peut-être aussi parce qu'il se passe quelque chose, parce que malgré la lenteur extrême et le manque de rythme (sauf vers la fin), on est comme magnétisé par le film, on ne peut pas s'en détacher. On remarque aussi un traitement tout à fait particulier du son, où les rares bruits présents sont minutieusement choisis, et ne sont pas le fruit du hasard. Un film étrange, à voir pour ce qu'il a de peu commun. Mais il ne laisse pas un souvenir impérissable.
Ce film-ovni, que l'on peut qualifier d'expérimental, est une adaptation du roman éponyme de Perec. J'ai le souvenir d'une expérience cinématographique extraordinaire. Le film mêle réalisme et poésie dans un noir et blanc qui capte aussi bien le trivial que la beauté. Cet étudiant qui se détache progressivement du monde se livre à la plus belle errance du cinéma, rythmée par la lancinante voix-off de Ludmilla Mikael.
A l'énoncé vulgaire - car on se demande bien ce qu'est la folie de la conscience totale ? - on attend beaucoup dans ce film encore que tout cela mène à quelque part et non vers une sorte de sturm & drang aisé et facile; une oeuvre ambitieuse qui ne plaira pas à tout le monde.
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3,0
Publiée le 28 juillet 2010
Avec "Un homme qui dort" qui a reçut le Prix Jean Vigo en 1974, Georges Perec adapte lui-même son roman et en retrouve l'envoûtement ètrange et pènètrant! D'un dèpouillement extrème, le film de Bernard Queysanne est original avec de très belles photos en noir et blanc d'un Paris insolite! Très actif dans le cinèma des annèes 70, Jacques Spiesser, dans l'un de ses premiers rôles, (et ici seul acteur du film qui ne contient aucun dialogue), dèambule dans sa dèpression entre la place Clichy et Barbès en passant par le passage Joffroy à Montmarte avec ce visage d'une blonde angèlique qui dissimule la violence intèrieure la plus nihiliste (et la plus reposante) que le cinèma ait jamais montrè! Avec la voix off de Ludmilla Mikaël, cette oeuvre unique contient ègalement de subtils dècalages entre le texte, l'image et la musique de Philippe Drogoz et Eugènie Kuffler! Un plaisir de cinèphile...