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chrischambers86
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1,0
Publiée le 14 février 2024
Fermez portes et fenêtres, cachez vos aliments, vos paquets de cèrèales (surtout) et sortez les pièges, le rat Ben est de retour! La panique et la peur vous connaissez ? il y en a très peu ici sauf si vous avez la phobie des rats. "Ben" (1972) est la suite directe de "Willard" (1971). Après avoir dèchiquetè et dèvorè son protecteur, ce chef rat se livre à d'autres horreurs dans un supermarchè ou dans un spa! Brrr [...] C'est malheureusement digne d'un tèlèfilm! Une sèquelle qui se rèduit à un produit commercial parfaitement anonyme! L'extrême noirceur de l'original, pourtant signè par l'auteur du très bon "Kansas City Confidential" (1952), s'est èvaporèe! Du coup on reste sur sa faim! Meredith Baxter est bien mignonne mais ça ne suffit pas! La prèsence de Arthur O'Connell ("Picnic", "Bus Stop") n'est pas suffisante non plus! Reste les sèquences animalières et les moyens employès dans le final (pompiers, lance-flamme...) pour que l'on y croit un peu! En vain...
Petite production limite téléfilm pour enfants, « Ben » est poussif, répétitif, sans excès, au sentimentalisme débordant mais qui ne fait jamais illusion, autrement dit qui n’effraie jamais. Ça la fiche mal quand même pour un film censé appartenir au genre « horreur » ! Ce petit navet fait donc le même effet qu’un soufflé au fromage : bien au début en apparence, il ne fait que se dégonfler petit à petit pour finir tout plat comme une crêpe. De plus, on pourra ajouter à cette entreprise épouvantable : une photographie atroce, un horrible jeu d’interprétation par un casting catastrophique et une bande-son rendant le morceau de Michael Jackson mièvre au possible ! Donc à éviter à tout prix sauf si on a entre 3 et 8 ans !
Suite directe à Willard puisqu’il reprend sa clausule en guise de préambule, Ben délaisse la réflexion psychologique menée par son aîné sur la construction identitaire et le parasitisme pour développer la relation d’amitié entre le rat éponyme et un petit garçon qui vient de perdre son père. Le long métrage radicalise ainsi les deux pôles entre lesquels avançait Willard : plus de violence et plus de bons sentiments. Pour ce faire, il démultiplie le nombre de rats à l’écran, donnant lieu à des séquences visuellement impressionnantes ; il construit un personnage principal naïf et en manque d’affection qui trouve dans le petit théâtre de marionnettes un exutoire où redoubler le réel pour mieux tenter de se l’approprier. Le souci, c’est que l’articulation de la cruauté du monde animal peine à se subordonner à celle du monde humain, comme c’était le cas dans le film original ; en résulte une impression de boiterie entre d’une part ce qui relève de l’horreur et d’autre part ce qui relève du sentimentalisme guimauve qu’accentuent jusqu’à l’excès la prestation du jeune comédien, Lee Montgomery, et la chanson de Michael Jackson qui arrive en fin de parcours comme un cheveu sur la soupe. Le film ne sonne pas juste mais anticipe ce qui deviendra, quelques années plus tard, le grand roman Stephen King, It (1986), par la rencontre d’un regard porté sur l’enfant avec la violence d’un mal qui le dépasse et qui le conduit dans les égouts de la ville. Une curiosité bancale mais rehaussée par ses séquences animalières saisissantes.
Comme toutes les suites tournées dans la foulée d'un premier succès, Ben reste une catastrophe qui prouve que l'on ne doit confier n'importe quel film à n'importe quel réalisateur. Confiée à Phil Karlson (Massacre pour un fauve, La poursuite des Tuniques Bleues), cette suite de l'excellent Willard de Daniel Mann s'embourbe dans le gros n'importe quoi au fur et à mesure qu'il progresse. Désormais, Ben, le rat leader de Willard Stiles, va s'enticher d'un gamin et va lui faire subir le même sort qu'il avait fait à son ancien maître. Et si l'idée de changer de propriétaire pour ce rongeur machiavélique est une bonne chose, le traitement de l'histoire en est une autre... Le rat calculateur et destructeur va donc être désormais non pas le compagnon d'un jeune homme timide de 27 ans mais celui d'un gamin malade surprotégé par sa mère. Une idée elle aussi intéressante qui aurait pu renforcer la notion de danger que représente Ben. Sauf que voilà, la mise en scène télévisuelle alternant entre copié-collé du film précédent et volonté de présenter plus d'horreur à l'écran ne fait pas bon ménage, d'autant plus que les dialogues et autres petites situations sont d'une débilité consternante (cette scène où un flic met une cigarette à sa bouche avec un air ténébreux pour la jeter avant même de l'avoir allumée). Autre détail qui tuera le film : l'interprétation. Entre celle, consternante, des protagonistes adultes et celle incroyablement énervante du jeune Lee Montgomery, nouveau héros du film, on meurt d'envie de se taper la tête contre les murs. Le premier film jouait justement sur l'empathie que l'on avait à l'égard de Willard, faisant du personnage principal une victime devenant un bourreau crédible et attachant. Ici, la tête qu'est David ne nous fera que hérisser les poils tant ses conversations avec les rats et ses innombrables chansons sont mal dirigées. En somme, Ben est une séquelle horrible qui ne vaut que pour sa chanson-titre interprétée par Michael Jackson et ne mérite que son oubli justifié.