Le Retour du Grand Gable d'après guerre, pour un film en demi-teinte, où la guerre est bien proprette, studio oblige, bien légère, comme le ton de ce film qui n'arrive jamais à nous emporter dans le drame de cette romance.
Pour ce Retour, les studios ont voulu une belle histoire d'amour, compliquée, semée d'embuches, en gardant le côté glamour, mais tout en respectant la morale, faut pas pousser non plus.
Lana Turner, en infirmière sur le front est trop belle, trop apprêtée, trop maquillé, trop bien coiffé, pour vraiment croire qu'elle est dans la tourmente d'un conflit mondial, on pourrait en dire autant pour Gable, où tout n'est que désinvolture, et où tout tourne autour de son idylle.
Même à son retour, enfin, de la guerre auprès de sa femme, la mine sérieuse et le regard sombre, rien n'y fait on n'y croit plus vraiment.
Le film ne trouve jamais le bon rythme, où le bon ton, on ne sait pas s'il doit basculer dans le drame, dans la comédie, ou dans la romance.
Il reste de beaux acteurs, dans une période où les studios voulaient renouer avec les succès d'avant guerre, retrouver la légèreté, et un Retour aux sources.