Troisième volet de la franchise, paraissant treize années après le deuxième épisode, Beyond Re-Animator, réalisé par Brian Yuzna, déjà à l'œuvre sur le précédent, est un film convenable. L'histoire nous fait suivre le docteur Herbert West qui est désormais en prison où il continue ses expériences sur des animaux car il est étrangement laissé libre de vaquer à ses sordides occupations. Entre ces murs, il fait la rencontre d'un médecin nouvellement affecté. Ce dernier, le docteur Howard Phillips, est en réalité le petit frère de sa sœur tuée par un zombie dans la maison de leurs parents treize ans plus tôt. Ce zombie était un mort réanimé par West qui fût arrêté ce soir là. La rencontre entre ces deux hommes va conduire à un véritable carnage car le nouveau docteur a gardé tout ce temps une seringue contenant du produit vert fluorescent ramenant les morts à la vie, alors que dans le même temps il s'éprend d'amour pour une journaliste en visite dans l'enceinte. Ce scénario s'avère globalement plaisant à visionner pendant toute sa durée d'une heure et demie, même s'il comporte quelques tares. L'intrigue a le mérite de nous immerger immédiatement dans l'ambiance dès sa scène d'ouverture. Hélas, la suite retombe au niveau de l'action et il faut attendre la dernière demi-heure, comme dans le volet précédent, pour qu'enfin ils lâchent les chevaux. Et cette dernière partie part totalement en vrille pour notre plus grand plaisir tant ça devient du grand n'importe quoi. Autre défaut, troisième opus oblige, nous ne sommes plus vraiment surpris par ces expérimentations car la structure reste la même et peine à se renouveler. Le ton est lui fidèle aux deux genres qu'il mêle, à savoir la comédie horrifique. On retrouve donc des séquences gores, violentes et sanglantes, qui ont plutôt tendances à faire rire qu'à effrayer tant c'est loufoque. L'ensemble est porté par des personnages appréciables, interprétés par une distribution convaincante avec en tête un Jeffrey Combs vieillissant, toujours obsédé par l'anatomie humaine, revenant pour la troisième fois. C'est le seul visage familier puisque les autres acteurs font tous leur apparition pour la première fois dans la franchise. Parmi eux on peut citer Jason Barry en complice, Elsa Pataky en victime, ou encore Simón Andreu en directeur de centre pénitencier excessivement zélé. D'autres rôles plus secondaires comme ceux de Nico Baixas Raquel Gribler, Santiago Segura et Bárbara Elorrieta sont à prendre en considération. Tous ces individus entretiennent des rapports de force entre détenus et gardiens. Des échanges soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère bonne, même si sa mise en scène manque tout de même de créativité et de folie par rapport aux deux premiers films. Il faut dire qu'elle évolue dans un environnement restreint et peu varié au niveau des lieux au sein de cet univers carcéral enferment l'action dans un huis clos. Les effets spéciaux et les maquillages sont pour leur part toujours aussi bien faits, permettant ainsi de crédibiliser des choses pourtant improbables, et offrant une bonne dose de boucherie saugrenue à l'écran. Ce visuel cloisonné est accompagné par une b.o. signée Xavier Capellas, dont les compositions en décalage par leur légèreté par rapport aux événements collent bien au propos ne se prenant pas véritablement au sérieux. Reste une fin assez satisfaisante venant mettre un terme à Beyond Re-Animator, qui, en conclusion, est un film divertissant même s'il est le moins bon de la trilogie dû à son manque d'intérêt nouveau.