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699 abonnés
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4,0
Publiée le 17 août 2016
Après le carton de "Witness", P. Weir a les mains libres pour faire ce qu'il veut. Il renoue avec le film d'aventures mais dans une forme un peu plus cérébrale, un peu à l'image de "Aguirre ou la colère de Dieu". Descente aux enfers psychique d'un inventeur génial qui entraîne sa famille dans l'enfer vert de la jungle et qui va peu à peu sombrer dans sa propre utopie, en la poussant jusqu'à l'ultime limite. Le perso bénéficie de l'interprétation magistrale d'un H. Ford incroyable et magnétique, bien épaulé par H. Mirren et le jeune R. Phoenix. La mise en scène colle à son sujet et nous dévoile une jungle envahissante. Un scénario top, des acteurs excellents, un réalisateur très doué, une combinaison impeccable, parfois trop extrême mais souvent juste, parfois spectaculaire et toujours intéressante. D'autres critiques sur
S'il n'est pas le film le plus notable de Peter Weir, il n'empêche que ce « Mosquito Coast » possède comme atout d'avoir un capital sympathie incontestable. Cette aventure humaine, s'éloignant des carcans habituels nous raconte l'histoire d'un savant fou et très confiant en soi qui embarque sa famille au Honduras pour fuir une Amérique ne répondant plus à sa façon d'appréhender la vie. Problème, ce savant fou, tellement habité par ses convictions va sombrer peu à peu dans la folie, ce qui aura, bien évidemment de douloureuses répercussions. Bien que manquant vraiment d'ampleur, « Mosquito Coast », mérite quand même d'être découvert, ne serait-ce que pour sa critique singulière du consumérisme.
Curieux film que cette aventure d’un savant fou (de plus en plus d’ailleurs au fur et à mesure que l’histoire progresse) qui part jouer les Robinson avec femme et enfants au Honduras pour fuir la civilisation et la société de consommation. Grâce à ses talents d’inventeur (l’homme est une sorte de Geo Ttrouvetou des temps modernes), tout va bien au début. Puis, l’église (sous la forme d’un pasteur illuminé, tout aussi dérangé que lui) se met sur son chemin. Commence alors une lente dégringolade vers une fin inéluctable et pitoyable. Harrison Ford tient ce surprenant rôle et y met tout son coeur même s’il fait preuve parfois de maladresse. Mais surtout, la réalisation de Peter Weir manque cruellement de souffle et d’ambition, transformant l’épopée en une gentille histoire loin d’être à la hauteur des ambitions supposées. Il reste donc un film à moitié réussi mais néanmoins globalement sympathique qui se laisse regarder sans déplaisir.
Très certainement, l'un des meilleurs films de Peter Weir. Une oeuvre presque envoûtante par la grâce de ses décors fabuleux, par une mise en scène "habitée" du réalisateur du "Cercle des poètes disparus", et par l'interprétation remarquable d'Harisson Ford, qui signe là l'un de ses rôles les plus forts. Admirable !
Excellent film peu connu qui mériterait beaucoup plus d'être connu du grand public mondial. La découverte de la filmographie de River Phoenix m'a mené vers ce film et tant mieux. On découvre un long-métrage original et rempli de qualité. Harrison Ford s'illustre à travers un de ses plus beaux rôles au cinéma tout comme Helen Mirren absolument renversante. De plus, ce film montre encore une fois l'étendue du talent du regretté River Phoenix, il réussit à nous émouvoir mais aussi à nous faire remettre en question l'admiration qu'il porte à son père avec un talent indéniable. Un acteur qui surprend par sa capacité à s'emparer de son personnage et à l'incarner jusque dans les moindres détails. Les décors du film sont exceptionnels, toute l'étendue de la jungle est représentée et c'est avec grand bonheur que l'on suit l'histoire, le Belize est vraiment bien exploité par le réalisateur. La musique fait aussi partie des gros points forts avec des morceaux surprenants par leur utilisation mais qui au final se trouvent être utiles à l'histoire en créant diverses émotions qui se succèdent et qui rendent le long-métrage sublime. Le scénario est très bien écrit, les différents aspects sont tous exploités mais l'histoire peut traîner parfois en longueur. Le film est dirigé d'une main de maître et les photographies nous emportent encore plus loin dans l'histoire particulière de cette famille. The Mosquito coast s'impose donc comme un grand film où l'on retrouve surtout un casting haut de gamme.
Un film d'aventure avec Harrison Ford peut laisser forcément penser à un divertissement façon Indiana Jones. Autant le dire tout de suite, ce film de Peter Weir n'a rien avoir. Le film traite du sujet très fort de la coupure avec la civilisation et la recherche d'une vie utopique. Dès le début, on assiste via le personnage d'Harrison Ford à une succession de critiques plutôt jubilatoires sur la société de consommation et la globalisation économique. Si le trait est un peu forcé, le constat fait plutôt mouche. La mise en place de la nouvelle vie de la famille par la suite se révèle assez passionnante. Il s'ensuit une vraie réflexion sur la sciences et le progrès. Des notions qui ne manquent pas de s'entre-choquer avec la religion dès la première partie du film. Au delà de l'aspect ludique, un véritable suspense se met en place car Peter Weir installe un certain malaise. Le basculement progressif dans la folie d'Harrison Ford est en effet plutôt flippant. Ce dernier se révèle vraiment étonnant et excellent dans ce rôle à contre emploi, plutôt sympathique au départ puis rapidement antipathique voire dangereux ! Partant de bonnes intentions ( le retour à la nature et un mode de vie utopique pour se libérer de la société devenue invivable ), il devient rapidement un oppresseur pour ses proches. Une évolution causée par un ego démesuré et un certain extrémisme idéologique dans sa volonté de couper totalement les ponts avec le moindre objet moderne, ce qui est aussi fou que le mode de vie qu'il critiquait lui même au départ. Le film montre ainsi comment un caractère trop obsessionnel peut faire quitter la sagesse à quelqu'un qui avait des intentions légitimes. Le film fustige donc l'extrémisme comportementale et montre qu'il est néfaste même dans l'utopie. Un constat très fort qui ne manque pas de laisser son emprunte sur le spectateur. Le film n'est pas pour autant parfait. La narration manque parfois de fluidité et sur le plan de la mise en scène, Peter Weir fera mieux par la suite ( ici, la mise en scène est un peu en dessous de ce qu'il est/sera capable de faire ensuite). Le refus du divertissement et le parti pris du film (développé plus haut) pourra en dérouter plus d'un. Il n'en demeure pas moins que le film effectue son constat ( ou « message ») avec une certaine puissance qui ne peut laisser indifférent.
Un excellent film d'aventures avec le légendaire Harrison Ford, le regretté River Phoenix et la reine Helen Mirren. Un très beau drame sur l'Afrique. L'interprète d'Indiana Jones joue un pasteur en mission humanitaire. Dommage que River Phoenix soit mort à 23 ans, il y a avait du talent.
Suite au très bon thriller romantique "Witness", Harrison Ford se joint une nouvelle fois au célèbre cinéaste australien Peter Weir pour l'interprétation d'un antihéros unique en son genre. Baptisé "The Mosquito Coast", ce long-métrage se voit doté d'une histoire peu commune voire carrément inédite du grand écran. Inventeur de génie vomissant la société de consommation et la décadence de son pays les "États-Unis", Allie Fox décide de tout plaquer pour une nouvelle vie où lui et sa famille redémarreront tout à zéro dans la jungle tropicale. Abordant le thème de la place de l'homme sur notre planète d'une manière très personnelle, Weir prouve sa polyvalence en matière de réalisation. On y retrouve de très belles prises de vue ainsi que des décors crédibles qui nous font nos interroger sur les difficultés de tournage, qui du être horriblement difficile. Au niveau du scénario, les personnages restent extrêmement fidèles à eux-mêmes et c'est peut-être là que tout cloche. N'apprenant pas de ses erreurs, la tête de mule jouée par Harrison Ford alourdit petit à petit l'ambiance générale du film qui, bien qu'il gagne en authenticité, perd en vigueur et en intérêt. Relativement sous exploité, le reste du casting parvient néanmoins à faire ressortir une belle présence grâce surtout à River Phoenix et à Hellen Mirren. Quoi qu'il en soit, "The Mosquito Coast" reste une œuvre à part dans la filmographie du réalisateur du "Truman Show". Très philosophique et songeur, le film se savoure avec l'esprit et non avec le cœur.
Un film finalement décevant de Peter Weir, où on ne voit strictement rien du Honduras et très peu de la Mosquitia, le récit étant finalement assez statique. Le personnage principal, surjoué par H. Ford, est au demeurant assez antipathique, imbu de certitudes toutes américaines...
Peter Weir nous livre un film original avec un casting en or. Ainsi, Harrisson Ford y incarne un scientifique aventurier utopiste qui part dans la jungle du Honduras pour changer de vie. Si l'intrigue sort du lot, elle est mal exploité et le film traine vraiment en longueurs. On se retrouve partagé entre ennui et fascination sans jamais que l'un prenne le pas sur l'autre. Dommage !
Utopie? Compliquer a suivre, quelle est l'histoire, pas vraiment de but. comme les personnage ont ne c'est pas ou va nous embarquer l'inventeur (harison ford).
A croire que j'aime trop les films d'aventures car celui-ci présenté comme l'anti-film d'aventures par excellence ne m'a pas du tout captivé. Il y a quand même deux choses qu'on ne peut pas enlever à ce film qu'on y adhére ou qu'on y adhére pas : la première, son originalité, la deuxième, Harrison Ford au sommet totalement possédé par son rôle. Autrement bien que je suis loin de détester le ton étrange qui imprègne les oeuvres de Peter Weir, cette odyssée d'un savant jusqu'au boutiste allergique au matérialisme et à la recherche d'un monde harmonieux m'a plus agacé par un certain côté "hystérique" que fasciné. Il est difficile de faire une critique constructible sur ce genre d'oeuvre mais je pense qu'on est en plein dans le genre de film soit on aime énormément, soit on aime pas du tout. J'aurais préféré faire partie de la première catégorie.
Un film assez méconnu et mésestimé de Peter Weir, grand cinéaste australien qui signe là une fable saisissante sur l'homme et ses contradictions et sur l'échec de toute utopie. Les décors et les images sont superbes et Harrison Ford est épatant, dans un rôle à contre-emploi tout en nuances.
Film étrange,c'est le moins que l'on puisse en dire. C'est une sorte de fable anti écologique au goût amer. On sort de la salle tout triste devant une vie gâchée en se demandant quand même ce qui a prit à Pater Weir de nous rouler ainsi dans la farine. C'est quand même une mauvaise blague à nous faire que ce film pessimiste et peu enthousiasmant,car connaissant la rigueur de ce réalisateur ,il ne pouvait en être autrement avec un sujet pareil. Passons sur l'acteur principal ,égoïste,méprisant,lâche assassin et tyran domestique qui a profité sa vie durant d'une épouse extraordinaire qui a du faire rêver beaucoup d'hommes moins bien servis dans la vie réelle. Je vais m'attarder un peu sur son épouse. J'avais déjà admiré Helen Mirren dans ''the Queen'' pour son jeu d'une grande perfection ,ici je l'ai admiré pour sa tendresse. Elle est émouvante dans ses actes affectifs et dans sa détresse devant son incapacité à modifier les comportements de l'homme qu'elle ne pourra jamais abandonner. Vraiment,un beau rôle de femme. Les autres personnages sont trop caricaturaux pour être pris au sérieux mais c'est aussi ce qui donne un ton bizarre à ce film. En dehors de l'action aventureuse,le cheminement intérieur de Allie Fox est assez édifiant puisque d'anarchiste il devient dictatorial et finit par faire le malheur de ceux qui l'aimaient sans aucune retenue.
Le cinéma de Peter Weir n’a de cesse de représenter l’homme engagé dans sa volonté farouche, pareille à un entêtement déraisonné, de repousser les limites de la connaissance et de sa condition d’être humain mortel. Dans le cas de The Mosquito Coast, c’est un père qui décide d’embarquer sa famille dans un long voyage au-delà des frontières et en deçà d’une société américaine qui a dégradé la civilisation en entité consumériste internationale ; il s’agit bien de refonder une civilisation et donc de restaurer l’idée de civilisation au contact des populations indigènes. Le cinéaste prend le soin de composer un personnage principal antipathique dont l’aveuglement est d’autant plus grand qu’il s’érige en rempart contre toutes les formes de dogmatisme, à commencer par les missions religieuses avec lesquelles il doit composer pendant son périple. Allie Fox est un idéaliste fanatique, et comme tout fanatique il se définit par rapport aux autres qu’il dénigre et par une vision du monde nourrie de mensonges et d’idées reçues paranoïaques. Ce faisant, Weir interroge la responsabilité et du père sur sa famille, puisque celui-ci exerce sur elle une emprise pouvant être néfaste et allant jusqu’à la mettre en danger, et de la famille sur un père qu’elle adoube sans jamais oser le critiquer ou le contester. La figure maternelle reste passive, soumise, occupée seulement des enfants. Nul hasard, par conséquent, si Allie se compare au docteur Frankenstein : ses inventions, au demeurant brillantes, font de lui un créateur de monstres et de chimères, entendues ici telles des illusions à retombées collectives, capables d’embarquer une famille, un village voire une zone géographique. Sa machine devient un corps organique, chacune des pièces le constituant un membre actif dans l’activité de celui-ci. Sa nature monstrueuse, à l’image de celle de son créateur, se voit explicitée lors de la séquence du piège nocturne tendu aux trois bandits : donner la vie, la reprendre à sa guise. Le châtiment suprême n’attend pas et ouvre la voie à une série de revers qui confrontent l’anti-héros et les siens à la précarité de leur condition et à l’hypocrisie de leur démarche. La clausule convertit avec audace le tragique d’un père frappé par un destin qui l’écrase en une énergie épique, celle d’une délivrance et d’un raccord au monde dans son infini fondamental. Il aura fallu tuer le modèle, une balle dans le torse ou un coup de couteau dans le dos – menace proférée à plusieurs reprises par le cadet –, pour s’affranchir des dogmes paternels et embrasser le monde tel qu’il est, avant peut-être d’y projeter à son tour ses propres fictions et de les transmettre comme une maladie. D’où la narration faite du point de vue du fils aîné, qui se construit et se construira par rapport à son père. Un grand film sur la démesure et le besoin qu’a l’homme d’habiter le monde par la fiction – ses fictions.