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Ykarpathakis157
4 718 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 12 mai 2021
Un sujet familier dans les films des années 30 l'aristocrate qui est obligé d'épouser un nouveau riche. Encouragée par une mère cupide (Gabrielle Dorziat) et un frère playboy une jeune femme (Gaby Morlay) se marie avec un homme grisonnant Jacques (Harry Baur). Cet homme d'affaires tient la Bourse de Paris dans sa main il est impitoyable et quand il s'agit de ruiner un ennemi il n'y réfléchit pas à deux fois. Pour elle Jacques fera trembler les piliers du temple quand il arrive à la bourse. La pauvreté peut-elle acheter le bonheur peut-être mais surement pas ce film...
13 973 abonnés
12 478 critiques
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3,0
Publiée le 26 octobre 2011
Datant de 1936 et d'après la pièce d'Henry Bernstein, ce "Samson" de Maurice Tourneur dèveloppe avant tout le climat de la France d'alors! Derrière cette histoire où se profile l'ombre du mèlo, se manifeste le spectre de l'argent, symbolisè ici par la bourse qui remplace presque ètrangement le terrain du duel des amours dècouverts et des hommes mariès mais trompès, incarnè ici par un magnifique Harry Baur! En jeune femme qui èpouse sans amour ce riche banquier pour sauver sa famille de la ruine, Gaby Morlay se montre comme souvent èmouvante dès que le final approche! Un final à la "Casablanca" dans un aèroport, la nuit...dois-je partir ou dois-je rester ? Et comme le dit Suzy Prim "La vie n'est pas une aventure très propre" dans ce bon film de Maurice Tourneur prèsentè il y a peu de temps par notre ami Patrick Brion au cinèma de minuit...
La réalisation est bancale, hasardeux sur l’enchaînement des séquences, a pris un sérieux coup de vieux sur l'ensemble ; l'intrigue est mélodramatiquement mince et le milieu de la bourse est platement représenté (quand on voit comment avait réussi à magistralement le filmer huit ans auparavant Marcel L'Herbier dans "L'Argent" !!!). Là naturellement, on se dit que le film ne vaut pas le coup d'être vu mais il y a dans une moindre mesure Gaby Morlay et dans une énorme mesure le monstre sacré qu'était Harry Baur, qui donne énormément d'émotion et de consistance à son personnage. A voir très principalement pour le géant Harry Baur...
Directeur des Cuivres d'Afrique et financier parvenu dont une certaine presse évoque des origines "douteuses" (entendre juives bien sûr), Jacques Brachart épouse, autant par amour que pour le nom, la demoiselle d'Andeline, d'une famille aristocratique ruinée. Le sujet de Maurice Tourneur, d'après le Henry Bernstein, est un drame conjugal et boursier, un curieux mélange des genres qui poursuit l'idée de montrer comment un spéculateur peut,spoiler: par un simple caprice, provoquer un krach . Le thème du film, à l'époque, n'est pas fait pour surprendre en considérant les nombreux scandales financiers de la Troisième République. Brachart (Harry Baur, toujours impressionnant) est-il prêt à sacrifier sa fortune par vengeance? L'intrigue conjugale et spoiler: l'adultère de Madame Brachart sont en soi très communs mais servent parfaitement, grâce à la qualité des dialogues, souvent grinçants, la démonstration et la dénonciation de l'auteur: des manigances spéculatives aux confins de l'escroquerie. Le propos est d'autant plus édifiant que la catastrophe boursière que pourrait provoquer Brachart n'a pas de cause financière. Harry Baur porte le film, à la fois en homme amoureux vindicatif et en capitaliste impitoyable.
Vieux film qu’il est toujours plaisant de voir malgré la piètre adaptation de l’histoire. Un Harry Baur toujours aussi immense, entouré de grands interprètes tous issus du théâtre, des décors intérieurs des années 30 (Art Déco et cie) extraordinaires. Et déjà des spéculations !!!
Un film qui raconte le mariage d'une jeune noble sans dot, dans les années 1930, avec un homme d'affaires très riche et puissant mais plus âgé qu'elle et qu'elle n'aime pas. Elle trompe et pour se venger, il provoqque un chrach boursier pour ruiner son rival tout en se ruinant lui-même et c'eest à ce moment qu'elle comprrend qu'elle l'aime quand même et qu'elle lui revient. Plutôt invraisemblable mais les acteurs sont excellents et l'histoire n'est pas vraiment démodée.
Moderne et acide! On pense à Renoir et ses dénonciations de la haute bourgeoisie d'alors, ou encore aux Amants crucifiés de Mizoguchi. Chacun se croit supérieur aux autres, use de l'humiliation et de la traitrise. Les dialogues sont d'une violence rare, surtout pour l'époque, et la scène de l'orgie est incroyablement audacieuse (plus de 60 ans avant Eyes wide shut). La fin est assez morale, et de façon générale le film n'atteint jamais l'ampleur des deux références précitées, mais il reste très intéressant de bout en bout.
Un film intéressant dont l'interprétation de Gaby Morlay et de Harry Baur est remarquable. L'ambiance cynique du mariage d'intérêt est particulièrement réussie
Un curiosité que ce film de Maurice Tourneur qui ose dénoncer certains traits et comportements négatifs de ceux qui veulent obtenir ou ont le pouvoir et la puissance. On dirait un Chabrol sans la causticité, avant l'heure . Il faut se rappeler que le film est tourné en 1936, et qu'il ose dénoncer des pratiques comme: le sacrifice "consentant" des jeunes femmes de l'aristocratie désargentée obligée de se marier avec de puissants parvenus millionnaires, l'hypocrisie qui en résulte et les mœurs "libérés" qui prévalent dans ces milieux, derrière l'apparat de circonstance. A cet égard, la scène d'orgie est assez étonnante et vraiment osée pour un film de 1936 ! Mais ce qui intéresse c'est surtout les personnages et la façon dont les acteurs les incarnent, car au niveau de la mise en scène rien d'exceptionnel. Harry Baur apporte beaucoup d'humanité, d'émotion et de subtilité à un personnage antipathique, qui s'avère surtout être un homme du peuple blessé qui tient sa revanche en affichant sa réussite à une caste qui peine à l'accepter et qui le méprise secrètement. Son amour pour Gaby Morlay, réel, ne fait que renforcer sa fragilité, face à la froideur de cette dernière. Celle-ci joue bien le mépris qu'elle éprouve autant pour ce "mari" imposé que pour sa propre famille d'aristocrate désargenté. Elle fait très bien sentir qu'au fond elle n'est pas du tout faite pour ce monde d'hypocrite, dont elle partage pourtant l'orgueil, même si parfois l'amour que lui manifeste son mari la trouble... Les seconds rôles sont également bien campés par Suzy Prim - son désespoir transpire à chacun de ses dialogues - et Gabrielle Dorziat - elle en impose toujours autant en duchesse, marquise et autres riches bourgeoises -. Quant à André Luguet, l'amant éconduit, aux moeurs passablement libertine et au charme vénéneux, il me semble un peu plus fade pour ce type de rôle.