Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 15 novembre 2013
L'herbier fait encore preuve d'une technique d'avant garde. Le film est aussi à voir pour la jeu de Boyer en anarchiste et de Michel Simon en manager effet-minet:-), par contre la fin mélodramatique déçoit franchement.
Une femme s'éprend violemment de son assassin et fait tout pour le revoir. La seconde partie du film est mille fois plus intéressante: plus concentrée et énigmatique. À ce point que l'action se déroule tout doucement, en suspense vers une bouleversante scène d'amour impossible. La première partie à côté est tellement futile. C'est dommage.
Le personnage de Lucher (Charles Boyer) est attachant car c’est un hybride de l’Idiot de Dostoïevski et de Meursault dans « L’étranger » de Camus. C’est un homme libre, qui ne s’attache à rien. Charles Boyer est excellent ainsi que Michel Simon en imprésario cupide. Quant à Gaby Morlay, son jeu date un peu, comme le film. Ce dernier reste d’actualité comme une critique du monde des artistes, superficiels et versatiles.
L'Herbier doit être un des cinéastes français avec lequel il est le plus facile d'établir une relation haineuse. Dépassé, d'avant-garde il y a un siècle, aux sujets faussement non-conventionnels, académique, il a même été le premier directeur le l'IDHEC sous Vichy. J'ai étouffé bien des baîllements devant ses plus grands films (L'argent, L'inhumaine et al) en dépit de la force indéniable de certains plans. Du coup me voilà bluffée par ce "Bonheur" tiré par les cheveux de la pièce de Bernstein. Encore un scénar invraisemblable, incompréhensible, mais dont l'entrisme émotionnel haut de gamme ne peut pas nous laisser de marbre. Morlay et Boyer ont rarement été aussi convaincants. La réalisation elle-même paraît hors pair. Bien sûr on a un peu de mal à s'identifier aux personnages (mais est-ce nécessaire?) et le cadre dans lequel s'exercent toutes ces exactions a changé. N'empêche: il est aimable et même franchement jouissif de relire cette histoire sur le star-system 80 ans plus tard. Un très grand film.
Caricaturiste anti-social (anarchiste? gauchiste?), le dénommé Philippe Lutcher tente d'assassiner la star de cinéma Clara Stuart à la sortie d'un spectacle. C'est la première péripéties d'un film de Marcel Lherbier, adapté d'une pièce d'Henry Bernstein dont je ne sais pas si est elle aussi pâle sur les planches qu'au cinéma. La mise en scène est tellement terne, en dépit de la fantaisie que le film affiche dans un premier temps, qu'on en est même à chercher quel est le sujet du film. D'autant que le manque d'épaisseur des personnages les pénalise lorsqu'il s'agit de faire passer des idées. Si "Le bonheur" (introuvable selon l'auteur) est une satire sociale, alors elle est dépourvue de verve et de sincérité; si le film est une histoire d'amour impossible entre deux amants que leurs conditions et convictions opposent, elle est aussi plate que conventionnelle. Les protagonistes spoiler: -parmi lesquels Michel Simon, dans un second rôle d'agent artistique, joue grossièrement les efféminés, voire les invertis- sont les sujets d'une dramaturgie sans relief, d'un propos sans intérêt, à l'image de ces scènes de procès au cours du film (ah, ce rituel des tribunaux!) tellement superficielles et convenues.
Le bonheur est un film réalisé par Marcel L’Herbier. C’est aussi le titre d’une chanson interprétée par Clara Stuart, une star de cinéma à laquelle Gaby Morlay prête ses traits. C’est l’interprétation de cette chanson qui fera basculer la destinée du film dans la tête de Philippe Lutcher, célèbre caricaturiste incarné par Charles Boyer. Le casting compte parmi ses membres les plus reconnus, Paulette Dubost en amoureuse naïve de Lutcher et Michel Simon en manager de la précieuse Clara Stuart. L’acteur compose dans Le bonheur avec une aisance tout à fait remarquable un rôle d’homosexuel plutôt gratiné. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Charles Boyer en anarchiste écorché et Gaby Morlay en vedette de cinéma méprisée avec entre les 2 un Michel Simon en impresario homosexuel (un vrai rôle de composition quand on connaît Michel Simon), un mélange explosif manipulé avec maestria par le grand Marcel L'HERBIER.