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White Fingers
15 abonnés
1 237 critiques
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3,5
Publiée le 23 janvier 2023
« Chuka le redoutable » (plus sobrement « Chuka », titre original) est un film presque exclusivement tourné en huit-clos dans l’enceinte d’un fortin (assiégé). Dès le début, on comprend que cela va tourner au massacre. D’un côté des Indiens affamés acculés à attaquer pour obtenir de la nourriture ; de l’autre une bande de tuniques bleues composée de belle bande de parias et de bras-cassés. Tous les officiers traînent des casseroles : alcoolisme, perversion, actes de lâcheté… La scène du repas est un moment essentiel de ce film. Et puis toutes ces « gueules » : Rod Taylor, dur et impitoyable, Ernest Borgnine, James Whitmore… Luciana Paluzzi en femme fatale est sublime. L’essentiel de l’histoire s’arcboute sur les rapports tendus entre Chuka et le colonel Stuart Valois empêtré dans ses convictions jusqu’au-boutistes qui vont mener à la catastrophe. La tension psychologique s’articule à merveille avec les scènes d’action. Le film pâtit néanmoins d’un manque de moyens. L’espace confiné du fortin lui octroi cependant un caractère oppressant qui renforce le propos. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Derrière ce titre un peu cheap qui rappelle celui des bandes dessinées western des années 60 (Blek le Roc, Kiwi…) se cache un bon film du vétéran Gordon Douglas (plus de 90 films à son actif, du milieu des années 30 à la fin des années 70, dans des genres très différents, parfois réussis et parfois très alimentaires, bref, un homme de studio).
Le pitch : un fort isolé en passe d’être attaqué par des indiens en surnombre semble avoir été illustré dans de très nombreux westerns. Mais le film bénéficie d’un scénario habile développant des personnages peu communs.
Très vite, en effet, le spectateur s’aperçoit que la garnison est composée en grande partie de la lie de l’armée : entre un officier tricheur qui fait entrer, grâce à ses hommes, une jeune indienne pour l’abuser et un commandant d’origine britannique, alcoolique, qui semble vouloir mener ses troupes à la mort pour surmonter un trauma ancien en se persuadant qu’il n’est pas un lâche spoiler: et qui, de surcroît, a été émasculé au Soudan… Une des scènes les plus surprenantes du film est celle où ce commandant dit son fait à chacun de ses officiers lors d’un dîner en l’honneur de deux dames qui ont été contraintes de se réfugier dans le fort.
Les indiens que l’on voit très peu, ne sont pas caricaturés ; ils attaquent le fort tout simplement parce qu’ils ont faim comme le montre une sobre scène en introduction.
Rod Taylor (le Chuka du titre), comme toujours un peu monolithique, « fait le boulot », une âpre et violente bagarre l’oppose à Ernst Borgnine (très bon) toujours prompt à protéger son commandant avec lequel il est lié par un lourd passé. Chuka a même l’occasion de renouer une histoire d’amour avec une des dames accueillies dans le fort sans que cette brève romance ne paraisse superflue.
Pas de grands espaces dans la mise en scène de Douglas mais beaucoup de scènes à l’intérieur du fort ou de nuit pour ajouter, sans doute au climat d’oppression. La scène finale de l’attaque du fort est efficace. Une réussite.
D’entrée la tragédie est annoncée : les indiens affamés ont massacré le fort. L’action de CHUKA est donc un long flash back sans happy end. Elle se situe majoritairement dans cette enceinte abandonnée du haut commandement, terminus de tous les ratés de l’armée Yankee. Dans cette galerie de personnages peu reluisants arrivent un tueur et deux femmes, les passagères de la diligence, que l’officier supérieur refusera de laisser repartir. Sans jamais renier l’action (l’apparition fantomatique des indiens dans la brume, la bagarre d’anthologie entre Chuka et le sergent, l’attaque finale), Douglas va décrire avec soins les tensions et relations ambigües, exacerbées par la contrainte concentrationnaire de l’endroit : fort minuscule dont ils ne peuvent sortir car cernés par les indiens. Et curieusement ce sont les scènes d’actions qui apportent une certaine respiration à l’ensemble, tant l’exposition des turpitudes passées et présentes est irrespirable. Pellicule et musique de qualité soutiennent un casting central remarquable : Rod Taylor (alors au faîte de sa notoriété), Ernest Borgnine et Luciana Paluzzi. Par contre James Withmore et John Mills en font des tonnes comme beaucoup de second rôles et c’est bien dommage car cette surenchère donne parfois au film un aspect braillard (scène du repas par exemple) qui, paradoxalement, atténue la tension. Au risque de rabâcher, Douglas est un metteur en scène sous estimé et souvent par méconnaissance de chef d’œuvres comme RIO CONCHOS ou THE DETECTIVE et de petits bijoux ignorés comme SYLVIA (L’enquête) ou CHUKA. Seul THEM ! (Des monstres attaquent la ville) semble aujourd’hui reconnu alors qu’à mon sens c’est le moins bon de ses cinq grands films, mais je n’aime pas les films de bestioles. Tout amateur de western ou cinéphile se doit de voir CHUKA, mais attention à ce jour seules 2 versions en DVD : une importée d’Espagne en anglais ou espagnol sous titrée en espagnol, une importée d’Amérique du Nord (zone 1) en anglais sous titrée en anglais.
Tiens, encore un bon western du méconnu Gordon Douglas. Classique, à première vue, mais c'est un leurre. Un colonel qui n'a plus ses attributs virils (sic), un major qui se tape des petites indiennes en loucedé, un tueur en gages qui devient sentimental, des indiens qu'on laisse mourir de faim ... Et pour couronner le tout, un épouvantable massacre à la fin. Entre Ford et Peckipah, un sacré film qui s'amuse avec les clichés du genre.
Un western assez statique mais pas inintéressant. Peu d'action mais de la psychologie dans ce fort isolé d'où personne ne sort et où les tensions naissent. Il y a une attente dans la première partie qui s'apparente à un huit-clos et et il y a l'attaque qui survient par le moyen d'une flèche. Le film s'accélère. Tout se passe à l'intérieur. Il n'y a pas d'attaque mais la tension est là. Les hommes sont seuls devant le danger imminent. Quelques respirations salutaires viennent par le biais des deux femmes. Les secrets surgissent, les zones d'ombre des soldats. Il y a du "désert des tartares". C'est fort mais ce n'est pas un western classique. La fin, on la connaît..... Car elle est décrite au début!!!!
Un Western avec de bonnes intentions mais qui n'est pas une réussite pour ma part signé en 1967 par le réalisateur Gordon Douglas !! Chuka, un cavalier solitaire bon tireur au revolver, sauve une diligence avec des femmes en particulier et trouve refuges dans un fort militaire devant la terreur des Indiens. Une menace est prévu mais un chef de l'armée des lieux se montre tétue aux ordres, Chuka est mal vu par les officiers pour son vagabondage et des tensions règnent sur le fort. Gordon Douglas avait de quoi faire un grand film, les scènes d'actions sont très bien réussis mais le reste du temps, le récit tourne par longueurs avec beaucoup de bavardages et d'engueulades, on comprend pourquoi ce long métrage est méconnu. Reste un bon casting, Rod Taylor (également producteur) incarne un vaillant Chuka, Ernest Borgnine un sous officier fidèle à son chef et ses ordres et les autres comédiens sont impeccables. L'ensemble est regardable mais sans plus.
Western plus que moyen Chuka le redoutable a beau daté de 1967 pourtant il donne l'impression d'être plus vieux dans son style, il comporte peu d'extérieurs et tout se passe quasiment en studio. Gordon Douglas à la caméra, faiseur de films pas toujours heureux comme c'est le cas pour le présent film, un western raté qui avait pourtant quelques atouts en sa faveur par son côte fataliste mais aussi par ses acteurs par contre les femmes semblent inutiles dans cette histoire et n'apportent que des scènes stéréotypées au genre (la femme qui tombe amoureux du rude gaillard). De plus Chuka le redoutable a un aspect un peu fauché.
Cet excellent et atypique western est interprété de main de maître par d'excellents acteurs aux premiers rangs desquels figurent le sergent Hansbach (le formidable Ernest Borgnine, l'inoubliable mécano de Supercopter), puis Chuka, joué par un Rod Taylor taillé dans le roc, et enfin le colonel Stuart Valois magistralement incarné par John Mills, et dans une moindre mesure, James Whitmore dans le rôle de l'éclaireur Trent. Les relations entre le sergent et l'éclaireur Chuka sont très tendues au début. Puis, un combat d'anthologie aux poings éclate entre les deux protagonistes qui engendre par la suite un respect mutuel. Le film est plein de rebondissements, ce qui sous-tend l'action en permanence. La musique qui accompagne l'histoire renforce particulièrement l'intensité des moments dramatiques, notamment lors de l'attaque du fort par les Arapahoes. Voilà un western méconnu qu'il faut absolument posséder dans sa vidéothèque.
L’intro nous montre un chef indien captif ainsi qu’un fort totalement détruit et nous fait deviner que la fin ne sera pas un happy end. Chucka, le redoutable est donc un grand flash back montrant la vie de ce personnage ainsi que de deux femmes et de plusieurs soldats avant le massacre inéluctable. Au menu histoire d’amour, scène de combat au poing entre Ernest Borgnine et Rod Taylor, tueries, mutinerie et des personnages intéressants au passé peu reluisant, voir même au présent peu reluisant comme le gradé qui demande à des soldats de capturer des femmes indiennes pour avoir des relations sexuelles. Bref, on passe un bon moment devant ce western qui se démarque de beaucoup d’autres et en plus la fin sort des sentiers battus.
Voici un western peu connu car il n'était pas passé à la télévision depuis fort longtemps et qu'il n'existe pas à ce jour de DVD avec sous titres français. C'est bien dommage car il est magnifique,passionnant et contient une des plus belles scènes d'amour de tout le cinéma. Ce n'est guère étonnant. Gordon Douglas est capable du pire comme du meilleur et pour l'insolite,il est vraiment fort. Pour peu qu'on lui mette une contrainte,ici l'interdiction de tourner en plein air ,et le voilà qui crée une atmosphère d'enfermement comme personne. On trouve dans ce film toutes les scènes que l'on attend dans un western avec une bagarre phénoménale et quelques tirs au revolver d'anthologie. Les 3 acteurs principaux sont irréprochables avec une mention particulière pour Rod Taylor qui a ici son plus beau rôle,,,Mesdames ,si vous aimez cet homme ;foncez vous ne serez pas déçues. Je le comparerais volontiers à un autre western du même niveau avec Victor Mature comme vedette,je vous laisse chercher,il est signé Anthony Mann.