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GéDéon
86 abonnés
519 critiques
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4,0
Publiée le 4 septembre 2021
Avec « The party », sorti en 1968, le réalisateur Blake Edwards retrouve l’acteur Peter Sellers pour ce qui est certainement la collaboration la plus aboutie entre les deux hommes. L’humour gestuel est exploité jusqu’au point de non-retour, humour dans lequel seuls quelques très grands artistes peuvent exceller (Charles Chaplin, Buster Keaton ou bien Louis de Funès). Doté d’un scénario assez simpliste, dans lequel un comédien terriblement maladroit se retrouve invité par erreur au diner organisé par un producteur de cinéma, le film sert de prétexte à un enchaînement de gags. Il n’en reste pas moins une belle critique du petit monde d’Hollywood de l’époque. Le final complètement délirant constitue un véritable feu d’artifice. Bref, un joyeux bordel.
Film déjanté, à l'humour sans faille, The Party ne nous laisse pas reprendre notre souffle et nous fait rire par un humour grotesque et burlesque du début à la fin. Avec des acteurs investis et drôle, le film arrive vraiment à divertir. L'humour ne vole pas très haut, et répond surtout au comique de situation. Un des films qui permet de passer un très bon moment, d'un humour un peu bas-étage sans passer dans la faible qualité.
Blake Edwards fort de sa volonté de faire un film visuel part pour le tournage de ce qui est une référence de la comédie US avec un scénario famélique de 63 pages seulement. Donc le pitch de cette énorme farce est basique : plonger un innocent acteur raté indien dans une fête organisé par et pour l’intelligentsia cinématographique ; une fête dans laquelle il n’est pas attendu et se révèle inadapté. Peter Sellers apporte à ce candide tout son brio et son sens aigu du timing comique ; il donne un véritable coté enfantin à ce personnage ; sa composition exceptionnel fait de lui un quasi co auteur de cette comédie si peu écrite. Ce gaffeur va véritablement dynamiter par sa maladresse cette soirée mondaine emplie de vacuité et d’hypocrisie. Heureusement il trouvera une alliée et peut être même l’amour auprès d’une jolie et jeune invitée aussi sincère que lui ; mais il y perdra peut être une carrière ciné. Le décalage entre ce duo de perdreaux et les rapaces les entourant permet à Edwards de diffuser son venin ; une satire féroce des mondanités hollywoodiennes. Mais Bakshi (l’acteur indien maladroit) possède une humanité et une poésie inaccessible aux membres blancs riches et puissants. Donc ce qui pourrait paraitre du racisme dans une premier temps en traitant l’indien de manière aussi naïve devient vite une leçon d’humilité. Quasi dépourvu de dialogue, c’est un film d’interprète mais aussi de mise en scène. Combien de fois pense-t-on à Monsieur Hulot en voyant déambuler Bakshi ! Tati est bien présent à chaque plan surtout dans les deux premier tiers du film. Edwards use d’un découpage sobre et exploite pleinement la largeur et la profondeur de champ ; de fait, dans chaque recoin d’un plan se loge un effet comique potentiel. Les entrées et sorties de champ, la mise en espace des corps et le simple déplacement des personnages se substitue à merveille à l’absence de dialogue. Son film est élaboré comme un ballet burlesque et le lieu du déroulement de l’action l’y aide particulièrement. Comme chez Tati, Bakshi est plongé dans une maison offrant multitude de potentiels technologiques ; une maison truffée de gadgets et possibilités comiques ; elle est un acteur du film pleinement exploité par le metteur en scène. Le chef d’œuvre n’est pas loin ; mais l’histoire manque tout de même de densité. Puis le dernier quart du film avec l’arrivée des hippies sensé offrir le bouquet final n’est pas à la hauteur de la poésie mise en place jusqu’alors. Et pour finir, un clin d’œil à l’actualité. Blake Edwards, en 1969, montre déjà des comportements masculins déviants annonçant l’affaire Weinstein. Ou comment certains hommes puissants et influant d’Hollywood profite de leur aura pour consommer de la chair féminine fraiche. tout-un-cinema.blogspot.com
Je n'ai pas du tout aimé ce film, que pourtant de nombreux cinéphiles considèrent comme culte. Beaucoup repose sur la sensibilité ou non à la prestation en complet lâcher-prise de Peter Sellers dans ce film, et celle-ci m'a profondément irrité. Les pitreries de Peter Sellers, sont très ennuyeuses, d'autant que comme pour la Panthère Rose, cela se fait via l'utilisation d'un accent grossier (dont on se laisse au bout d'une minute). Avec son accent indien poussé au ridicule, on ne peut pas vraiment dire que le personnage principal promeuve une bonne image de l'Inde, d'autant que le fait que le personnage principal soit indien n'apporte strictement rien à sa personnalité ou à l'histoire (il aurait été américain ou anglais, ce serait revenu au même). J'en viens donc à me demander si la nationalité du personnage n'est pas là juste pour mettre en avant les talents de transformiste de Peter Sellers (que l'on connaît déjà depuis un moment). Il n'y a pas à dire, je n'y arrive vraiment pas avec cet acteur. Tous ses films et toutes ses prestations me lassent profondémenet (à part peut-être dans Docteur Folamour et là encore, c'est plus l'intrigue que la prestation d'acteur qui m'avait séduit). Le fait que ses pitreries soient en compétition permanente avec celles du serveur ivre (particulièrement lourdes et prévisibles) n'arrange rien. On a vraiment l'impression d'assister à qui c'est qui fera la blague la plus lourde. L'histoire n'a beaucoup à sauver : un personnage gaffeur dans une soirée mondaine … et c'est tout. Le pitch se résume à ça et n'est que prétexte aux blagues de Sellers. On ne s'intéresse pas du toute à cette soirée. Accessoirement, pour une soirée si huppée que ça, elle a l'air (que ce soit avec ou sans le personnage de Hrundi V. Bakshi) d'être d'un ennui mortel, à part peut-être à partir de l'arrivée des musiciens et des jeunes fêtards avec leur éléphant. En-dehors de Peter Sellers, les autres acteurs n'ont pas beaucoup d'importance. Bref, l'appréciation de ce film dépend complètement de la sensibilité aux gags de Sellers, et malheureusement, je suis passé à côté de celles-ci.
L'un des grands noms de la comédie américaine, Blake Edwards, retrouve Peter Sellers dans cette "Party" qui voit l'acteur britannique, acteur de seconde zone (dans le film bien sûr), être invité par erreur à la fête du studio qui produit le dernier film dans lequel il tient un rôle. Les bases posées, Edwards laisse Sellers faire son numéro. Et, si ça n'est jamais à se frapper le train par terre, il faut dire que cela fonctionne quand même bien. Grâce à certaines séquences qui ne manquent pas de sel, dans lesquelles l'abattage de Peter Sellers fait merveille. On notera aussi certains gags reposant sur la difficulté d'adaptation du personnage principal à la modernité. En clair, un contraste que l'on a vu chez Tati. Tout ceci n'est pas hilarant, la fin aurait même tendance à être un peu lourde. Mais la fête ne s'en retrouve pas gâchée.
Voilà une pépite à voir ou à revoir, de l’émotion, de comique, des gags , et Michele Monet (Claudine Longet) qui s’accompagne à la guitare ne chantant une chanson hypnotique, et délicieuse, à ne pas manquer
PS à eu la chance de trouver un réalisateur qui a su exploiter son don comique!! Il est vrai qu’après la panthère rose où les gaffes et l’accent français étaient assez extraordinaires, cette farce totalement déjantée est franchement hilarante. Ce n’est pas toujours fin c’est vrai mais on rigole vraiment de la cocasserie ambiante !!
La ressortie en salle de The party ce 18 juillet nous offre une belle occasion de remettre sous les feux des projecteurs cette irrésistible comédie signée Blake Edwards. Outre son caractère indémodable, The party s’inscrit dans la lignée des chefs-d’œuvre signés par Jacques Tati et reforme le duo qui a animé, entre 1963 et 1982, six volets de La panthère rose. Edwards derrière la caméra filme pour la première et dernière fois son acteur fétiche, Peter Sellers, dans un rôle tout autre que celui de l’inspecteur Jacques Clouseau tenu dans la saga précitée. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Bientôt 50 ans que le film est sorti et il n'a pris aucune ride. Blake Edwards nous offre un film d'un humour rare et subtil. Peter Sellers nous livre un personnage hors normes sorti tout droit d'un univers parallèle où la gaffe règne en maître. The Party est une oeuvre d'art familiale dont on ne se lasse jamais.
Ce film réalisé par Blake Edwards et sorti en 1969 est vraiment très bon. Lorsque je l'ai vu pour la première fois, je ne l'avais pas vraiment aimé car on me l'avait vendu comme un film hilarant, je m'attendais donc à une comédie peut-être moins subtile et plus rythmée et puis lors de mon deuxième visionnage, j'y ai par contre pris beaucoup de plaisir. C'est donc l'histoire de Hrundi V. Bakshi, un indien très maladroit, qui est invité par erreur à une soirée d'un producteur important et évidemment, les gaffes s’enchaînent. J'aime beaucoup ce genre d'histoires qui ne se passe presque uniquement en huis clos mais devant lesquelles on ne s'ennuie pas car on a toujours quelque chose à se mettre sous la dent mais ici, il faut je pense adhéré à l'humour particulier d'Edwards car on est totalement dans son univers. C'est donc ici le comique de situation qui nous fais bien rire mais aussi celui de la répétition car nous avons beaucoup de running gags mais sans en devenir lourd ou ridicule, tout est bien dosé. Nous avons bien-sûr des scènes mémorables comme celle de la salle de bain qui est irrésistible ou encore celle où le personnage maladroit joue avec le tableau de commande. Ce sont à chaque fois des gags très simples mais qui font pourtant mouche. De plus, l'ambiance est vraiment sympa, on a un petit côté nostalgique par rapport à la mode des années 60 et les couleurs sont très chaudes, on ressort du film en étant tout simplement de bonne humeur et surtout en voulant aller à une fête qui se termine de la même façon que celle-ci ! Nous pouvons également je pense y déceler une sorte de critique sociale envers ce milieu de riches cinéastes dont l'ordre y est perturbé par ce personnage loufoque. La musique est également très sympa et notamment le morceau "Nothing to Lose" qui est superbe. Pour ce qui est des acteurs, nous avons Peter Sellers qui joue encore une fois ici très bien et puis Claudine Longet dont le jeu est très authentique. "The Party" est donc un très bon film, bien que trop méconnu et qui nous fait passer une excellente soirée !
J'ai du mal à comprendre comment ce film peut être vu comme un chef-d'œuvre... Certes il y a des séquences mémorables et extrêmement drôles (l'introduction, la scène aux toilettes) mais globalement on ne rit pas tant que ça. C'est même un peu l'inverse, The Party, est construit sur un comique de répétition et sur des gags le plus souvent mués. L'ennui c'est qu'on en a rapidement fait le tour... Que ça soit le gag du serveur alcoolique, ou la séquence dans laquelle Peter Sellers (néanmoins excellent) cherche à récupérer sa chaussure, le comique s'épuise vite et laisse place à la "lourdeur". Sentiment mitigé donc, car film inégal alternant le bon, le très bon et le franchement lourd.