Je sais combien ce film est adoré par grand nombre de personnes. Mais pour ma part, je suis restée de marbre. Petite déjà, lorsque je l'avais vu, je n'en avais gardé que peu de souvenirs. Et, lors d'un second visionnage des années plus tard, je l'ai à nouveau trouvé oubliable. Si Miyazaki arrive à créer des mondes merveilleux et que les graphismes sont toujours au rendez-vous, les relations qui sont créés entre les personnages m'ont toujours paru bancale et plat. Ce film n'en fait pas exception. Nous avons un personnage principale fade et pour laquelle je n'ai jamais pu avoir une pointe d'empathie. Hauru, lui, brille pour son physique, ses jolis cheveux blonds et sa grande veste colorée, mais, à un développement prometteur qui finalement est abordé maladroitement. Pourtant, tout ce qui tourne autour de lui est vraiment intéressant. On veut en voir plus, en savoir plus. On veut pouvoir le comprendre, être heureux quand il l'est, et pleurer avec lui le moment venu. Mais tout fonctionne avec des non-dits, le film en est bourré. Certes, ne pas dire les choses peut mener à de l'interprétation et à la rêverie. Mais ne rien dire rend tout plus vide. Je ne veux pas qu'imaginer les choses, je veux du concret, je veux une vraie histoire avec de vraies relations entre les personnages qui me bouleversent, je veux m'attacher à eux et à leur monde. Mais, pour ma part, je n'y arrive pas. Les enjeux politiques, eux aussi, sont très flous. On reste sur des non-dits et on tombe dans de l'inintérêt, presque du remplissage.
Globalement, les personnages sont bons, mais pas assez pour m'intéresser plus que ça ou pour me donner envie d'un nouveau visionnage. Le scénario est bon mais tout est trop incomplet. Le monde est très intéressant, mais finalement pas assez abordé. On est donc ici, pour moi, sur un film moyen qui ne m'aura fait que fulminer de toutes ces opportunités gâchées et de toutes ses bonnes choses qui finiront étouffées par un surplus d'un tout qui deviendra un rien.