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Kurosawa
582 abonnés
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3,5
Publiée le 8 février 2015
Un beau film de Miyazaki qui concilie réel et fantastique avec brio. Visuellement époustouflant, tant au niveau de la précision et de l'inventivité des dessins que de l'utilisation des couleurs, le film sait aussi rendre ses personnages attachants (on arrive même à être en empathie avec un épouvantail, c'est dire !) et ne jamais les condamner mais au contraire toujours leur laisser la possibilité d'évoluer et donc de potentiellement modifier le cours du récit. Pourtant, "Le Château ambulant" ne m'émeut pas autant que d'autres films de Miyazaki, la faute peut-être à un scénario d'une grande complexité et aux rebondissements multiples. L'écriture, aussi fine qu'elle puisse être, devient un obstacle devant l'émotion. La forme est superbe mais le fond peut parfois lasser.
La jeune Sophie travaille dans un magasin de confection de chapeau. Au croisement d'une rue, elle rencontre un jeune magicien Hauru, cette rencontre va perturber la vie de cette jeune fille qui se voit infligée un maléfice par la sorcière qui se méprend sur leur relation. Sophie se retrouve à 18 ans dans un corps de vieille femme.
Miyazaki crée une romance sur fond de guerre, avec un personnage anti-militariste qui cherche à garder sa liberté en revêtant plusieurs identités. Sophie est, malgré elle, attirée dans ce tourment, par son amour pour Hauru et le maléfice qui lui a été infligée. C'est une jeune fille qui est déjà une vieille femme avant sa transformation, d'où son accommodation si rapide avec son nouveau corps. Miyazaki ne souhaite pas faire un film de guerre ou sur la guerre, il relaie donc ce contexte au second plan et n'identifie aucun camp pour montrer l'absurdité de la guerre, un style qui rappelle celui de Kubrick dans Fear and Desire. Le réalisateur efface donc tout manichéisme, la sorcière hideuse et volumineuse devient inoffensif, Madame Sulliman, elle, derrière son visage d'ange peut cacher une âme diabolique.
C'est une nouvelle fois une pure merveille que nous propose Miyazaki, une oeuvre dont la folle densité n'a d'égale que l'imagination sans limite de son créateur. Visuellement, le film est tout bonnement époustouflant, Miyazaki parvenant à nous transporter au sein d'un univers magique que l'on voudrait ne jamais quitter. C'est peut-être l'oeuvre la plus complexe du cinéaste japonais qui s’affranchit de toutes les conventions narratives pour nous livrer une oeuvre unique qui foisonne de symboliques. Le long-métrage est d'ailleurs un peu compliqué à comprendre au premier visionnage mais cela n'empêche nullement la magie du film d'opérer. Miyazaki prouve pour la énième fois que l'on peut faire du cinéma d’animation adapté aux petits comme aux grands en faisant du "Château ambulant" une oeuvre inoubliable et intemporelle.
En dépit d'une histoire pour le moins abracadabrantesque et bien longuette, ce film d'animation mérite le détour. La qualité de ces dessins est impressionnante et les scènes humoristiques, nombreuses, font qu'on rit beaucoup... Réussi!
LE CHÄTEAU AMBULANT (2004): Sophie, une ado, après avoir croisé le chemin du magicien Hauru, tombera sur le coup du sort jeté par la sorcière des landes. Elle vieillira instantanément de 70 ans, et devra trouver le moyen de briser le sortilège. Un film d'animation au crayonné simple d'une grande richesse dans le détaille, les couleurs resplendissent, les personnages déambulent constamment, un mélange de véhicules très singuliers, et des paysages vraiment magnifiques. Une qualité visuelle irréprochable. Une B.O entrainante et plaisante pour nous accompagner pendant 1h54 ( C'est long pour un film d'animation basé sur la magie). Dès le début, la mise en scène m'a vraiment séduit. Hélas! D'un seul coup le scénario m'a désorienté, je me suis soudain perdu dans un dédale de scènes aussi intéressantes que lassantes. Une romance platonique et ennuyeuse, une guerre à la marge, des méchants bons, des bons méchants, des métamorphoses à tout va, un château aux multiples capacités, un foisonnement d'idées trop nombreuses apportant des situations se dispersant dans tous les sens, (quel fouillis!). Un doublage de voix française, certes agréables, mais en manque de reliefs. Un monde imaginaire qui m'a ébloui par un visuel digne d'un travail d'orfèvrerie, mais m'a totalement désarçonné et épuisé par une histoire féérique qui s'éparpille et s'étire. Non! ce n'est pas un mauvais MIYAZAKI, mais un scénario moins sophistiqué et raccourci aurait été plus charmant. Dommage, cette aventure n'a pas réussi à véhiculer en moi l'atmosphère magique et poétique que j'attendais. Malgré cela, ce film doit être vu par tous les passionnés de l'animation (ça vaut vraiment le coup d'œil)
C’est une œuvre somptueuse que nous offre Hayao Miyazaki avec Le Château ambulant. Tout y est instable, et pourtant rarement le vertige s’était montré aussi réconfortant et merveilleux : le poids de l’Histoire en train de se jouer contraint le vaisseau à un périple tumultueux où la magie noire et les sorcières ne sont, finalement, qu’un moindre mal. Gronde la guerre au loin : un défilé, une mobilisation, des affrontements dans le ciel. Le jeune homme est un héros ailé assombri par ses pouvoirs et la violence du monde, la jeune femme devenue vieille incarne tout à la fois l’insouciance amoureuse et la sagesse, un cœur qui bat et un esprit qui va et vient avec raison. Une galerie de personnages secondaires entoure nos deux protagonistes, et quels personnages secondaires ! Attachants, drôles, participant pleinement à l’intrigue, ils donnent vie à ce monde enchanté qui conjugue magnifiquement les paysages ruraux au bric-à-brac industriel pour une alchimie parfaite, étrange, sublime. Le Château ambulant est tellement beau qu’on a l’impression, de temps à autre, de déceler un vibrant hommage aux peintres impressionnistes, notamment Claude Monet et sa Femme à l’ombrelle. Une ode à l’imagination et à la liberté doublée d’un pacifisme à propos. Chef-d’œuvre instantané et absolu.
Encore un très beau film signé par les studios Ghibli ! L'animation est très fluide et la direction artistique est magnifique. Les musiques sont envoûtantes et poétiques, tout comme l'histoire de Sophie qu'on suit à travers le film. C'est encore une envolée dans un monde féerique et fascinant, et vraiment réconfortant. Seul point noir que je trouve dans tout cela, c'est que parfois, j'avais vraiment l'impression que certains événements n'avaient ni queue ni tête. Au moins, ce film est très créatif, et c'est une bonne chose. Je recommande fortement !
Miyazaki est comme un magnifique conteur. Même si ses oeuvres sont inégales (ce film n'est sans doute pas son meilleur), mais il y a tjr une grace qui vous emporte, des idées géniales....
Malgré un côté un peu brouillon, notamment dans sa dernière demi-heure à l'atmosphère apocalyptique, Le Château ambulant est un très beau film d'animation. Très humoristique dans sa première partie, le long-métrage de Miyazaki devient plus sombre par la suite – son message pacifiste et antimilitariste prenant le dessus. Son inventivité de tous les instants et la richesse de ses dessins constituent un spectacle éblouissant pour le spectateur.
Beaucoup de poésie dans ce Miyazaki ... Les dessins sont absolument somptueux, les personnages d'une grande profondeur (notamment le très féminin et séduisant prince Hauru), l'histoire débordante d'imagination est magnifique, riche, drôle, émouvante et lance un message de paix à tous les peuples.