Western franchement pas terrible des années 30, Les Couleurs du désert est connu avant tout pour marquer les débuts de Clark Gable. Lequel est d’ailleurs le seul à tirer timidement son épingle du jeu, dans un film plein de limites.
Le jeu des interprètes est franchement limite. Composé en grande partie d’ancien du cinéma muet, ce film souffre clairement d’interprètes peu à l’aise, au jeu restreint, dans certains cas très surjoué (Helen Twelvetrees), dans d’autres cas beaucoup trop roide (les deux Williams). Les personnages ne sont pas super intéressants, mais alors les acteurs ne sont pas du tout dedans, et s’avèrent souvent à côté de la plaque, pour un résultat des plus décevants. Hier je regardais un William S. Hart de 1915, malgré ses lacunes il était plus crédible que les acteurs de ce film.
Le scénario est peu intéressant. Très peu d’action, beaucoup de dialogues, une succession de personnages dont on ne saisit pas toujours les enjeux, les répliques sont souvent lourdaudes. Malgré sa courte durée, Les Couleurs du désert peine à soulever le moindre enthousiasme, et, il est vrai que le jeu des acteurs mauvais, dans un film qui se concentre avant tout là-dessus pour exister, ce n’est pas génial !
Reste la forme, pour lequel le film a souvent été salué. C’est vrai que certains paysages sont plutôt corrects, et que cela donne un certain cachet au film. Néanmoins l’admiration de certains pour la photographie m’a échappé, et je ne peux pas dire que la mise en scène soit réellement réussie. Le film n’est pas vilain, mais pour ma part il y a mieux dans les années 30 c’est indéniable, et même dans le soin apporté aux décors par exemple. Ça fait assez fauché.
Alors à la décharge du film, il est survenu énormément de problème durant son tournage ce qui en fait un des films maudits du cinéma. Cela étant l’ensemble ne m’a pas séduit, c’est un western sans âme, tout à fait alimentaire, et surtout bien trop mal joué pour séduire vraiment. 1.5