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max6m
72 abonnés
180 critiques
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1,0
Publiée le 13 août 2009
Mouais, c'est quand même assez faible… "Baboussia" est un film à connotation clairement politique et sociale, indiscutablement (et légitimement) mû par l’indignation et le sentiment de révolte de sa réalisatrice face à ce qu’on pourrait voir comme l’abandon des vielles générations russes, qui se sont pourtant beaucoup sacrifié pour améliorer le sort de leur descendance. Bobrova dénonce une forme d’irrespect de la part des "nouveaux russes", génération totalement acquise au capitalisme, qui refuse de laisser une place à leur passé dans la société qu’ils mettent en place, laissant ainsi sur le carreau une horde de déclassés, anonymes étrangers sur leur propre sol. En fond rode le conflit tchéchène, traité sous l’angle de la dénonciation et alimentant de nombreux parallèles avec le drame familial qui se joue. Lidiya Bobrova a des choses à dire, à plein d’idées à faire passer, mais n’a malheureusement pas beaucoup d’idées de cinéma. La mise en scène de son film est d’une fadeur ennuyeuse, incapable d’atteindre à la moindre impression poétique. C’est ici un raté, et non pas un choix cinématographique, tant certaines idées et sensations (la première séquence de souvenir, la notion de dépossession de ses racines, de nostalgie, ou encore l’ultime plan, très naïf) ne peuvent passer que grâce à la poésie, sous peine de devenir tristement insipides. Et c’est le cas: les tentatives de la cinéaste restent toutes infructueuses, et le film sombre dans un naturalisme inconsistant, agrémenté qui plus est d'un folklorisme de bas étage. Impossible alors de ressentir l’attendrissement recherché pour les personnages, qui deviennent lointains et inintéressants, malgré leurs petites trognes emmitouflées dans des foulards et leur regard de chien battu... Le film ne tient plus alors que par son scénario, seul capable de maintenir le spectateur en état d'éveil. "Baboussia" est bien davantage une petite fiction télé, gentiment chaleureuse, qu’un film de cinéma.
Un petit film à la fois tendre et dur... On se laisse facilement émouvoir par cette grand-mère ballotée entre ses souvenirs et ses proches qui ne veulent pas d'elles. Et ce qui ressemble de prime abord à un drame social, se transforme presque en un conte (le petit poucet est devenu une grand-mère errante), où la réalisatice se joue avec une certaine finesse des maux de la société qu'elle décrit (sans trop juger d'ailleurs !). Alors on rit, on pleure, on s'interroge... car nous aussi, que faisons nous de nos vieux ?!
Ce film a des airs de création amateure, ce qu'on ressent dès la première seconde de la première image. Pourtant, on est aussi vite plongé dans une ambiance agréable qu'on ne saurait réduire à la représentation traditionnelle d'une famille typique, voire rustique. Le scénario fait comme une mosaïque, où chaque personnage ne faisant que passer constitue une petite tuile dont l'ensemble est harmonieux, mais seulement vu de loin. L'oeuvre ne paye pas de mine au premier abord, mais elle est fait excellemment jouée et très bien réalisée. Un poème cinématographique composé avec talent et humilité.
On s'attache très vite à cette vieille Baboussia que d'égoistes membres de sa famille refusent d'héberger en raison d'un individualisme exacerbé... La fin de cette fiction très réussie se révèle aussi émouvante qu'onirique...
Film russe sorti dans quelques salles seulement. Baboussia, 80 ans se retrouve à la rue après la mort de sa fille et cherche refuge auprès de ses petits enfants....triste mais merveilleux, zoom sur une génération sacrifiée tandis que la nouvelle génération saute à pieds joints dans le capitalisme...tout simplement magnifique. A voir absolument.
Que dire d'un film aussi merveilleux ? Tout simplement que Nina Choubina est parfaite dans son rôle de petite grand-mère attendrissante à souhait. Un film qui nous transporte dans la Russie actuelle que nous méconnaissons finalement tout en faisant apparaître son folklore traditionnel et l'attachement des habitants à celui-ci. Mais ces relations humaines entre tous ces personnages restent de loin les plus intéressantes : on se refile Baboussia, personne ne veut de cet objet encombrant qui a pourtant aidé tout le monde plus tôt... Baboussia comprend et finit finalement par partir. La seconde partie du film est tout à fait sublime, et la scène finale à pleurer. Il est vrai qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas pleuré au cinéma... Merci Lidiya !!