BRAVO BRAVO et BRAVO ! Franchement, je suis resté scotché dans mon siège lors de l'avant première de "VIVA LALDJERIE" à Alger! Quel plaisir de voir le cinéma Algérien évoluer ! Je dirais même que je suis fou de ce film, malgré une histoire peut être banale pour certains. Mais moi, je me suis un peu identifié dans un personnage! Et c'est beau de voir en image ce que tout le monde pense tout bas... Tabous ? Non, c'est une réalité, c'est le quotidien de nous tous Algériens vivant en Algérie! Vous avez les mérites de toute cette couche qui souffre en silence ! J'ai été interviewé par un journaliste du MONDE à la sortie de la projection: j'avais critiqué ( + et - ) le film, mais j'avais oublié de lui dire : VIVA LALDJERIE !
Film touchant, beau par ses personnages et crû par ses vérités. Le réalisateur ne cherche pas à décrire une situation, ou à mettre en avant un aspect quelconque de la réalité algérienne d'aujourd'hui, bien au contraire, il se complaît à laisser au spectateur le choix de regarder ce qu'il veut voir. Faisant fi de l'autocensure qui prévaut en Algérie, il nous offre une fenêtre sur une société stigmatisée par l'intégrisme [de toute nature], déchirée par les effets du post-terrorisme et atomisée par la pauvreté. Le personnage de Goucem, aussi paumé peut-il le sembler, colle parfaitement à une grande partie de la jeunesse d'aujourd'hui. Ballotée par un quotidien dur et un environnement délétère, elle affronte la vie au jour le jour avec un courage sans faille et une envie de [sur]vivre qui force le respect. Cette oeuvre marque un "renouveau" du film algérien et doit servir dorénavant comme exemple à suivre pour les prochains films. Les tabous qui n'ont plus de raison d'être et les faux-semblants ne doivent plus alimenter les scénaris des réalisateurs, au risque d'accoucher de documentaires fantasmagoriques où personne ne s'identifie. Encore merci à Nadir Mokneche.
Nadir Moknèche réalise ici le premier film tourné à Alger depuis les attentats terroristes. Il suit le parcours de trois femmes qui se veulent libres et indépendantes : une femme libérée qui multiplie les aventures sans lendemain ; sa mère, ancienne danseuse du ventre ; et son amie, véritable prostituée. Au début du métrage, on est étonné de voir une Algérie vraiment moderne, à mille lieues de l'image d'Epinal, puis le cinéaste change le ton et on se rend compte de tous les blocages de cette société encore fortement marquée par la morale religieuse. Ainsi, les femmes libérées, les prostituées, les homosexuels et même les artistes sont rejetés. Le talent du cinéaste est de ne pas asséner ses idées de manière lourde. Il procède, au contraire, par petites touches successives et n'oublie pas de nous attacher à ses personnages en marge. Au final, le film est vraiment maîtrisé de bout en bout et sincèrement touchant, ceci grâce à deux actrices formidables.
Un film est fait sur mesure pour un public occidental. Faire parler les Algérois en français dénature le film. Le réalisateur disait l'avoir tourné en français parce que loubna n'était pas algérienne et avait un accent marocain. Je croyais qu'on recrutait les acteurs en fonction d'un scénario déjà écrit et non pas qu'on adaptait le scénario en fonction des acteurs recrutés. Le réalisateur aurait pu prendre exemple sur le cinéma iranien toujours tourné en iranien mais qui est entrain de se faire une place sur la scène mondiale rien que par la beauté et la force que ses images dégagent.
Alcool, sexe, prostitution, homosexualité ... que des sujets tabous abordés dans "VIVA LALDJERIE", du jamais vu !!! Des femmes magnifiques ... Un film osé et courageux digne d'un grand cinéaste. A voir absolument.
Je ne comprends pas qu'on puisse encenser ce film: que de clichés sur l'Algérie!!! je n'ai pas reconnu alger! je l'ai même sentie hostile alors qu'elle est chaleureuse! l'actrice principale n'est pas algérienne et ça se voit, elle est mal à l'aise dans son rôle!!! ce film rassemble tous les problèmes: prostitution, alcoolisme, sexualité non assumée, alors qu'il aurait été plus judicieux de traiter un seul sujet. Bref, ce film est tout sauf interessant et présente un pays très froid et triste alors que l'algérie a tjs su garder sa chaleur. De plus le fait que les acteurs parlent français dénature le film. On se demande comment BIYOUNA a pu accepter une telle chose.
je suis partagée entre le début du film qui vous porte et la fin qui decoit un peu et qui semble parfois trainer en longueur. La mère papicha est vraiment un sacré numéro.
Un film émouvant trés bien réalisé,avec une Biyouna toujours aussi talentueuse. C'est une histoire boulversante et réaliste dans une ville blanche magnifique. Cependant certains lieux (hôpital, lieu de rencontre entre les jeunes) n'illustrent pas la verité. Ce film ne représente en aucun cas la population algéroise, mais uniquement l'histoire d'une mère et de sa fille peu commode dans ce pays. Pour ceux qui ne connaissent pas Alger, ne vous fiez surtout pas à cette image merci.
Enfin un film qui permet d'imaginer la vie à ALGER. L'ambiance du film montre une volonté de vivre dans un pays martirisé par des années de terreur engendrées par les "barbus". Superbes actrices
Un film attachant. Ces femmes dans l'Algérie d'aujourd'hui sont si proches de nous.... L'image de ce pays est si différente de celle que les médias nous montrent. La musique est un plaisir et nous suit bien après la sortie du film..
Une grosse déception ! Il y a de l'Almodovar chez Mokneche et il y avait de quoi faire sur l'histoire de ces trois "fatamas" au bord de la crise de nerfs. Le parti pris est original, le récit croisé de trois algériennes d'aujourd'hui. Cependant on s'enfonce dans l'invraissemblance, l'héroïne qui vole un revolver chez son amie prostituée et lui fait risquer la mort. Les clichés orientalistes qui surgissent, sous le voile les maghrebines s'offrent au premier venu. Une étoile pour l'interprétation de Nadia Kaci et la chanson de Chaba Djennet.