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Un visiteur
4,0
Publiée le 10 août 2010
C'est toujours un plaisir d'apprendre qu'un nouveau Resnais est en préparation. C'est encore mieux de pouvoir le visualiser un mois à l'avance... Une fois encore un casting à couper le souffle : aux habitués de la maison Arditti et Azéma toujours aussi justes viennent se greffer un Lambert Wilson satire de l'Amérique (déjà présent dans on connait la chanson), une Audrey Tautou qui sait rester sobre, une Isabelle Nanty en "cyclone" et un Dary Cowl en concierge hilarant(e)... et le tout en chanson. Comme prévu on rit, comme prévu on passe un bon moment mais on peux regretter une fin trop conventionnelle et des chansons légèrement trop homogènes. Notons l'auto-critique du film : "pas phénoménal mais c'est pas mal". Pourquoi se dévaloriser ? ;-)
Ce film est excellent, une bonne surprise musicale !! Lambert Wilson est un vrai bijoux, (ceci dit les autres acteurs n'on rien a lui envier) la mise en scene et les decors sont epoustouflants apres on aime les chansons ou pas, mais esthetiquement Wowww :) Un grand retour D'alain Resnais
Alain Resnais adapte une opérette des années 1920 et signe un film d'une drôlerie et d'une fraîcheur remarquables. Le casting royal est formidable, Resnais ose faire pousser la chansonnette à ses acteurs qui s'en tirent avec les honneurs. Entre quiproquos, personnages égoïstes et réflexions diverses et variées sur la complexité du sentiment amoureux, Pas sur la bouche est un plaisir de chaque instant et la minutie apportée aux décors et aux costumes finissent de sublimer l'ensemble. Pas sur la bouche ou une preuve de plus qu'Alain Resnais est un de nos plus grands cinéastes.
Resnais déçoit franchement (pour la 1ère fois), car il ne réussit jamais ici à transcender son matériau daté et poussiéreux : l'opérette ringarde des années 30 reste une opérette ringarde, malgré l'énergie et l'enthousiasme des acteurs (la palme revenant cette fois à Audrey Tautou, à Lambert Wilson et à Darry Cowl, absolument merveilleux). On s'ennuie ferme, au bord de l'asphyxie pendant les deux premiers actes, conventionnels et apathiques, avant que la dernière demi-heure qui pourrait être Lubitschienne ne vienne sauver le film de la catastrophe, et nous permette de sortir de là le sourire aux lèvres. Ce qui est quand même peu pour un Resnais !
Ni sur la bouche ni ailleurs. Ce film ennuyeux et totalement raté ne donne envie d'embrasser nulle part. On attend du champagne aphrodisiaque et l'on nous sert de l'eau de vaisselle fade et triste. Il n'y a pas l'ombre d'une idée, pas le début du moindre rythme, pas le plus petit souffle de légèreté. Chaque plan dure une éternité d'ennui. Un comble, on finirait presque par regretter ces films clips américains où la rétine demande grâce car aucun plan n'y dure plus de trois secondes. Ici on s'endort devant des images sans imagination et des cadrages au chloroforme dans une lumière gaie comme un soir d'hiver, tandis que l'oeil n'a pas de compensation avec des costumes plutôt tristes, sans originalité, et des décors lourds et hétéroclites. Heureusement il y a des comédiens dont on aime le talent, même s'ils ne sont pas tous à leur place ici. Mais ce serait un moindre mal si on les laissait seulement jouer la comédie sans leur demander de chanter ! A l'exception bien entendu de Lambert Wilson, qui n'a par malheur pas grand chose à faire, les plus mal à l'aise sont Azéma et Arditi, qui ont fâcheusement le plus à donner. Chaque chanson avec eux est un supplice pour les oreilles tellement ces pauvres comédiens peinent sur leur partition. Les plus mauvais éléments de Star Academy apparaissent à côté comme des virtuoses chevronnés. On aimerait avoir une télécommande à la main afin de pouvoir passer en vitesse rapide à la suite pour nous épargner autant qu'à eux un véritable martyre musical. D'autant que la partition et les paroles sont charmantes et que ce doit être délicieux d'entendre ça interprété correctement. Bref on sort de là en se demandant ce qu'on est venu y faire et ce qu'on a voulu nous montrer. Des images sans esprit mises bout à bout et une bouillie musicale qui écorche les tympans ne font ni un film ni une opérette mais une erreur magistrale. Alain Resnais n'est pas plus fait pour tourner ça que Marguerite Duras ne l'était pour écrire une comédie de boul
Un excellent film, hors du commun, comme Resnais sait si bien le faire. Le scénario et l'esthétique sont loin d'être banals, les acteurs sont magnifiques, l'ambiance générale nous prend par la main et nous emmène dans cet univers où rien n'est réaliste mais on y croit quand même.
Même si vous êtes d'habitude rebutés par la Comédie Musicale en tant que genre. Car si vous trouvez les images précieuses du début avec ces dialogues chantés un peu trop "cucul la praline", l'ensemble fait vite place à une ironie que la concierge de la garçonnière viendra signer. Alain Resnais, plutôt espiègle ici... C'est remuant, alerte, jamais creux. D'ailleurs, tout n'est pas chanté, on y parle aussi, ce qui repose comme une ponctuation. Interprétation de tous excellentissime, on rit bien volontiers, mais attention à bien pronouncer "Pas sû' le Bouche" ! Peut s'exporter car si c'est emprunté à l'Amérique sur bien des points, la griffe française est bien présente !
Une sympathique comédie musicale mais à réserver aux amateurs du genre, à condition de n'être pas très difficile car, si certains ne chantent pas trop mal, comme Daniel Prévost par exemple, d'autres par contre, chantent faux, comme Pierre Arditi par exemple.
Ce film est très élégant et les acteurs sont savoureux. Leurs rôles sont plus ou moins clichés, mais on peut trouver dans leur jeu a beaucoup de consistance. Le concept d'adapté cette pièce de théâtre en film musical est plutôt original, et quelques chansons sont vraiment sympathiques (le Quai Malaquais, ça c'est gentil). Mais 1h55, c'est bien trop long. Certaines scènes ne sont pas nécessaires au film. A voir pour Sabine Azéma, réjouissante en "allumeuse fofolle".
Resnais réussit une galerie de portrait assez savoureuse dans un genre pas évident (l'opérette), la caméra est toujours aussi précise, le final assez somptueux grâce au personnage interprété par Darry Cawl mais il manque un 2ème degré à ce jeu de l'amour et du hasard pour en faire une totale réussite.
Sacha Guitry est là dès le générique. Les silhouettes des acteurs attribuées de leurs noms sont une pirouette technique, à l’instar des génériques amusés de Guitry. La similitude entre «Pas sur la bouche» (France, 2003) d’Alain Resnais et le cinéma guitryien ne se contente pas du générique, elle infiltre malicieusement les parcelles du film. Vaudeville savant à la résolution mécanique, le fantôme de Guitry hante encore l’intrigue. Mais Resnais ne se substitue pas au profit d’un auteur qui lui est cher, il s’en nourrit seulement. Le produit résultant quant à lui pose davantage problème. Car le film ne se considère pas seulement comme un vaudeville rétro avoisinant le kitsch délicieux, il s’aborde surtout comme une comédie musicale. De la comédie musicale il n’y a que le chant. Ce choix d’évincer la part de danse renseigne sur la volonté du cinéaste de n’invoquer que la part populaire de la musique et non pas ses enjeux artistiques et esthétiques. Là-dessus, Resnais s’inspire directement des comédies musicales françaises des années 1920. C’est notamment à cette époque que date l’œuvre dont est tiré le film. Il y a donc une volonté notable de Resnais de redonner vie à une époque qu’il chérit. S’il s’inspire du théâtre populaire des années 20 et surtout du cinéma de Guitry, Resnais n’en conserve pas la contigüité et élargit son film au champ des capacités cinématographiques. Non pas que Guitry ne soit pas un cinéaste à part entière mais plutôt que Resnais, maîtrisant davantage les moyens du cinéma, les accorde davantage à sa mise en scène. La couleur vivifiante des protagonistes, l’entrain édulcoré des décors et des costumes, cette sorte de joliesse enthousiaste emportée par le miel sucré des chansons plonge «Pas sur la bouche» dans un bouillon de la culture populaire. L’agacement des chants et des mélodies chorégraphiées n’est souvent pas loin mais, pour notre plaisir, ne nous submerge pas. Le film ne fait qu’y tremper les pieds.
Le mélange Cinéma-théâtre a déjà était essayé ("soking" et "no smoking" par exemple), c'est un exercice très dur et qui sur le papier ne donne pas grand espoir ! Mais quand c'est réussis celà donne du grand cinéma !
Dans ce cas là c'est du totalement raté ! Même les acteurs sont navrant ! J'ai rarement autant souffert d'attendre la fin d'un film !