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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Georges Valandray est un riche métallurgiste, très occupé par son métier et persuadé en amour que les femmes restent à jamais folles de leur mari dès lors que c'est celui-ci qui les a déflorées : l'empreinte du Mâle ! Le petit monde naïf de Georges risque d'être ébranlé par l'arrivée dans sa vie professionnelle de Eric Thompson, homme d'affaires américain, qui fut jadis l'époux de Gilberte, la femme de Georges, ce dernier bien entendu ne sachant rien de cette liaison puisque seules Gilberte (de facto) et sa soeur Arlette sont au parfum.
Nous devons être être honnêtes avec vous : nous n'avions déjà pas aimé On connaît la chanson. Peut-être parce que nous n'étions pas très habitués aux films sonores français, mais aussi et surtout parce que l'engagement des acteurs ne semblait pas tant enflammé que leurs cousins outre-atlantiques en de pareilles opportunités. Nous avions l'impression d'une pâle tentative à la frenchie.
Pas sur la bouche est un peu différent. La première réticence à évacuer est la communication faite autour du film ; comme à son habitude, Resnais refuse que la bande-annonce contienne des images du film et c'est à André Dussolier, absent du film, que revient la charge nombriliste de présenter les acteurs (présents) du film. On crée une sorte d'envie chez le potentiel spectateur... comme le ferait une marque de sodas ou de téléphonie. Et puis il y a les panneaux publicitaires, passage obligatoire pour des millions d'innocents qui chaque jour voient leur espace visuel polluer par toutes sortes de messages, alors même quand la marque est le cinéma français, on demande et redemande de la clémence aux annonceurs : pitié, faites la grève, changez de métier et arrêtez la propagande.
Fi de ces structurelles abjections, le film démarre telle une pièce de boulevard avec présentation des comédiennes et comédiens : on nous prévient, ce sera un film " sonore, parlant et chantant ". La photo et les intérieurs très kitsch sont à l'image des relations de l'époque : frivoles.
C'est une pièce jouée la première fois à Paris en 1925 que Resnais tente de remettre au goût du jour. Il redistribue judicieusement les rôles (Tautou, Nanty, Prevost, Cowl...) et multiplie les hommages (Guitry...). Les plans séquences pour les scènes chantées sont de véritables performances techniques et artistiques. Malheureusement, le crescendo attendu souffre d'un pesant ralentissement à la moitié du film et toute la bonne volonté ne suffit pas à contenir quelques bâillements.
On se rappelle que James Ivory a pris la tasse avec Le Divorce parce qu'il considère peut-être la France comme il la filme : bourgeoise et condescendante. Pas sur la bouche, au-delà du mérite d'explorer ce genre de cinéma et convenu des contraintes d'adapter une pièce pour le cinéma, reste ronflant et faussement accessible : les habitués des pièces de boulevard auront leur compte d'amants dans le placard, les amoureux de comédies musicales fonceront droit dans leur cinémathèque reprendre une bonne infusion de Chantons sous la pluie à leur retour, quant aux cinéphiles, ils attendront le prochain film sonore et chantant pour se rassasier.
Superbes décors, superbes costumes, mais que la musique est mauvaise et que ces (très bons acteurs au demeurant) chantent mal, si c'est eux qui chantent, et je le crois ! J'aurais préféré la même chose sur scène, "live". Il faudra plusieurs films avant que ce genre là s'impose. Et pourtant j'adore l'opérette, j'adore la musique et les films musicaux, mais j'avoue que cette fois-ci, je me suis ennuyé !
C'est une vraie déception. J'y allais avec curiosité, attiré par Resnais et ses comédiens. J'ai trouvé ce film vieillot tant par son manque de distance par rapport au genre que par rapport à l'histoire qui lie les personnages : ce n'est ni plus ni moins qu'un boulevard, rien d'original. J'ai été surpris par la platitude de la mise en scéne, effaré par les apartés au spectateur faites par les comédiens. Azéma nous ressort son sempiternel même numéro. J'ai regretté que les personnages ne soient pas tous sur le même ton que Darry Cowl, génial de simplicité et de ton décalé. Enfin, pour finir, les textes des chansons sont si mauvais que les intermèdes musicaux enlèvent toute crédibilité aux personnages.
Je préfère préciser que je ne suis pas du tout du genre film d'opérette, mais là "Pas sur la bouche" m'a scotché! C'est le cas de le dire puisque je suis resté ébahi devant ce film-opéra vraiment très réussi, avec des acteurs formidables, qui se sont admirablement prêtés au jeu de l'opérette...et ça marche, comme par magie! Les chansons sont amusantes, on boit les paroles des comédiens, ils jouent comme au théatre, c'est vraiment 1h48 de bonheur! A voir absolument, car Alain Resnais confirme bien qu'il fait renaitre un genre!
Sympathique, gentil, bien joué, Alain Resnais réussit encore une fois un tour de force avec "Pas sur la bouche" en nous faisant apprécier une opérette, ce qui n'était pas gagné d'avance. La palme des acteurs revient à Lambert Wilson et Darry Cowl, utilisés à contre-emploi et qui tirent l'ensemble vers le haut. Certains trouveront que l'ensemble est trop chanté. C'etait le prix à payer pour rester fidèle à l'oeuvre originale et c'est sûrement mieux ainsi.
Une comédie musicale qui frise avec les sommets du ridicules, qui sont atteint à la fin, par cette chanson qui nous remercie d'être resté jusqu'à la fin. Un signe de clairvoyance ?
4 étoiles !! Et pourquoi pas ?? Quand on demande à la caissière un billet pour le dernier film d'Alain Resnais, à quoi faut-il s'attendre ? Tout simplement à un voyage musical, filmé, et joué !! C'est facile, c'est écrit dessus !! Ce film, qui a donc été écrit en 1925, n'a pris aucune ride grâçe aux magnifiques acteurs, que du bonheur !! Bien sûr, il est évident qu'il ne faut pas aller voir ce film comme on va voir Bad Boys 2 (quelle ne fut pas ma surprise de compter une petite dizaine de personnes s'echappant de la salle avant l'heure de projection alors que j'ai été le seul à quitter la même salle pour Bad Boys 2... erreur de casting ??), mais en s'accrochant dès le début et avec un minimum de concentration, vous enr essortirez abasourdi par tant de beauté !! Promis !!
Une opérette ? Oui pourquoi pas, ça peut être sympa... mais au bout d'un certain temps, le charme disparait, les plans sont les mêmes, les jeux de caméra deviennent lassants et l'histoire perd de l'originalité. Les chansonnettes deviennent lassantes, le film perd de sa consistance tout du long. Dommage.
Ce qu'il y a de formidable chez Resnais, c'est sa manière originale de diriger les acteurs, de les mettre en mouvement et de les rendre sympathiques et attachants chacun à leur manière. Les dialogues sont fins, les acteurs pétillants et les situations cocasses. Néanmoins, il est nécessaire d'aimer a priori le genre pour apprécier " Pas sur la bouche " (tout de même presque deux heures d'opérette !), ce qui n'est assurément pas mon cas...
Film assez décevant. Les acteurs jouent très bien, mais les chansons sont trop présentes et n'exploitent pas le potentiel comique du film. De plus, certains titres musicaux sont trop longs et très répétitifs et donnent ainsi certaines longueurs au film.
Excellente interprétation et réalisation élégante, pour un film bien creux sans humour, sans émotion, sans... intérêt. Mais bon, si vraiment vous aimez l'opérette...
Une histoire niaise, ça finit par devenir insupportable, avec cette musique assourdissante. Quand je suis sortie de la salle, j'avais mal à la tête. Sabine Azéma m'énerve, mais bon, ça c'est chacun ses goûts ^^ J'aurais bien quitté la salle si j'avais été seule et près de la porte de sortie. Bon, une étoile * pour les acteurs qui semblent s'amuser, eux.
A plus de quatre vingts ans, Alain Resnais signe un film qui rend hommage à lopérette premier quart du XXe siècle après son film ON CONNAÎT LA CHANSON sorti en 1997.
La structure du film est un mélange de comédie musicale, du film chanté, de pièce de théâtre avec ce plus qui fait la marque des grands cinéastes : cest que lon ne sennuie jamais avec son art de la mise en scène.
Peut-être aurait-il fallu couper quelques scènes qui auraient allégées la durée du film (1h50) qui, sans jamais être ennuyeux, donne certaines fois des impressions de passages obligés du vaudeville. La troupe, car on peut la nommer comme telle, dAlain Resnais est toujours parfaite : Sabine Azema en femme convoitée, Pierre Arditi en mari convaincu, Isabelle Nanty en vieille fille est parfaite, et larrivée dAudrey Tautou qui sintègre à lunivers de ce genre si particulier. Pourtant, linterprétation que lon retiendra est dans les seconds rôles : Daniel Prévost et Darry Cowl (son dernier rôle) donnent une composition inédite et toute en finesse.