Le troisième volet de la Saga des Films qui consacre une ode à ce personnage depuis entré dans la culture pop comme étant l'intello le plus aventurier et synonyme de cool par excellence est sans aucun doute un modèle du genre, et de son temps ! Tellement d'ailleurs, qu'il est une nouvelle fois cité comme une référence absolu, un calque pour tants d'autres franchises, à ce jour encore.
A la fois beaucoup plus proche de son premier film, qu'il suit dans la chronologie, The Last Crusade concocte un breuvage ou la comédie est une reine, son action un prince, une alliance qui donne à ses roublards de comédiens des pied de nez en veux tu, en voilà, ils ne se privent évidemment pas. A raison, à bonne entendeur. Sean Connery et Denholm Eliott se taillent la part du lion dans cet interstice, les vieux de la vieille, pas vraiment très débrouillard en ces termes, nouent dans la caracole successif pas du tout tardive une joie qui nous enthousiasme autant qu'eux. Harrison Ford, notre Indiana Jones, est lui parfais, comme à son habitude.
Toutefois, aucun de ses trois ne figures dans ma scène fétiche de ce long-métrage. Je parle évidemment de cette introduction, de ce prologue, ou l'on découvre Indy à l'âge des scouts, avec les traits du très regretté River Phoenix ! Sa course poursuite avec les bandits à ses trousses me reste comme l'un de mes meilleurs souvenirs de la trilogie. Dans cette comédie de petites références se cachent qui plus est un fondu ou Spielberg trouve le moyen de nous faire rire et de nous toucher par une veine nostalgique et épique, qui plus avec ce qui suit. Car de sa plonger en pleine tempête, comme de son escapade par une fenêtre d'université, il nous raconte et film au fond la même chose, que notre point de vue est cruciale !
D'autres moments marquants me reviennent, à la volée ce périple dans les catacombes de la bibliothèque de Venise, la poursuite en bateau, la rencontre fatidique entre les Jones, autour de ce vase, du verre et de la conversation plus tard. L'autodafé de Berlin, vu sous le prisme de la dénonciation et d'un comique opportun confère une autre accroche, confond l'horreur avec espièglerie et prend des allures d'éloges du grotesque, auquel le film ne s'en signe d'ailleurs que plus avec ses facéties suivantes.
On pense au James Bond, Sean Connery en est une évidence, si ce n'était déjà pas si clair. Tintin est une autre apparition manifeste dans le récit, de par les péripéties qui s'entrecroisent, dans l'avancée des choses qui luttent contre des forces obscures que les vertus chassent, par connaissance, pour l'érudition comme porte chef. Indiana Jones reste avant tout de ces films qui carbure à plein régime et dont Steven Spielberg impose une patte identifiable dans sa construction et le pouvoir de s'en émerveiller encore et toujours. La fin, sublime mélange de tout ses ingrédients passé au shaker nous en livre sa plus belle contribution ...
Un film qui est tout de même pour moi meilleur que le second, mais pas autant que sa première escapade ...