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Plume231
3 864 abonnés
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2,0
Publiée le 5 février 2013
Pour la première fois Franklin J. Schaffner me déçoit, et il me déçoit d'autant plus qu'il y traite d'un sujet qui me passionne depuis toujours, le règne du dernier tsar et ce qui s'ensuit. Déjà, et tout en précisant que je ne suis pas un accroc absolu à la vérité historique, il y a trop d'erreurs historiques, tellement grosses que même le néophyte les remarquera rapidement, et qui de plus ne servent absolument pas la fiction (le pauvre Stolypine qui arrive à gagner un an et demi de vie supplémentaire en étant assassiné le jour du tricentenaire des Romanov, le meurtre de Raspoutine où les scénaristes ont dû sérieusement fumer car il ressemble plus à une partouze gay qu'à une exécution qui ne s'est pas déroulée tout à fait comme prévu, ou encore le massacre final où selon la thèse officielle il y avait plus de monde et où il y a eu lecture d'un arrêt, etc...etc...etc... !!!) ; la réalité, en particulier ici, sachant bien être à elle seule très cinégénique. De plus, Schaffner peine sérieusement à mélanger scènes intimistes et séquences de la grande Histoire (très loin d'être toujours convaincantes !!!) malgré quelques belles fulgurances qui prouvent que c'est bien le réalisateur de "Patton" qui est derrière la caméra comme lors de l'Entrée en guerre de la Russie dans le premier conflit mondial avec des files impressionnantes de soldats, l'arrêt sur image en noir et blanc sur Lénine de profil nous faisant bien comprendre en une seconde que c'est lui maintenant le maître du pays, les trois traversées du long couloir qui suffisent à elles seulss à faire comprendre beaucoup de choses. Côté distribution, c'était une excellente idée de prendre pour les rôles de Nicolas et d'Alexandra des acteurs de seconds plans donc moins charismatiques, mais néanmoins totalement remarquables il faut le préciser, que par exemple Laurence Olivier en comte de Witte ou encore Tom Baker hallucinant en Raspoutine ; ce qui fait mieux souligner la faiblesse de caractère du couple de monarque, en particulier celle de Nicolas II présenté à juste titre comme étant façonneur et victime à la fois de son tragique destin et de celui de ses proches, par rapport à des personnalités certes secondaires mais fortes. Une oeuvre bancale, maladroite qui vaut essentiellement pour quelques grands moments et surtout son interprétation.