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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 1 novembre 2010
Bon film, un début absolument atroce et poignant suivant d'une litanie de 2 heures ou presque d'une sobriété absolue et d'un sens de la mise en scène, du cadre à toute épreuve. Dommage que ça ne m'ait pas intéressé plus que ça. La fin est vraiment très belle (le film est beau en lui même), mais certaines scènes sont touchées par une sorte de grâce. Par contre je dois avouer qu'entre ces scènes je me suis bien ennuyé.
Sans détour, on peut déclarer que Pluie noire n’est pas un film facile à regarder, mais il pousse viscéralement le spectateur à réfléchir sur un événement terrible de notre histoire commune et sur son impact afin de peut-être (c’est pas gagné) d’éviter un nouveau drame absurde de cette ampleur. 75 ans après le message est limpide : il est important de ne pas oublier. À bon entendeur…
Admirable film où les atrocités vécues à Hiroshima sont montrées à hauteur d'homme, pendant quelques années qui suivent la tragédie. Avec une économie de moyens et un scénario remarquables, Imamura brosse le portrait de civils japonais qui luttent pour leur survie dans un pays encore dévasté. Une oeuvre splendide.
Simplement un chef d'oeuvre du cinéma japonais qui revient à travers ce film sur les conséquences d'Hiroshima. Le temps long, la certitude, les questions sans réponses, la fin.
Hiroshima – 6 Août 1945. Un terrible éclair déchire le ciel. Et l’Enfer se déchaîne. Des corps mutilés se déplacent parmi les amas de ruines. Quelques années plus tard, les irradiés sont devenus des parias dans le Japon d’après-guerre.
C’est une réalisation du japonais Shôhei Imamura dont la carrière a été ponctuée de deux Palmes d’or à Cannes en 1983 pour La Ballade de Narayama et en 1997 pour L'Anguille. Pour écrire le scénario avec Toshirô Ishidô, ils se sont inspirés du roman de Masuji Ibuse. Le film a fait partie de la sélection du Festival de Cannes en 1989.
Troisième film vu dans le cadre du Festival du Vidéo Club organisé par CinéPop, je n’ai cette fois pas été si enthousiaste.
Sur le fond pourtant j’ai trouvé vraiment intéressant. On commence par une introduction glaçante sur les répercussions de la bombe d’Hiroshima. Devant nos yeux les ruines de la ville, et les corps des morts calcinés, ou des vivants ayant subi l’explosion. C’est vraiment terrifiant de voir les dégâts de cette bombe. Cela met en exergue le crime de l’avoir lancée sur une population civile. Durant cette séquence, j’ai véritablement ressenti la douleur des habitants.
Dans un second temps, c’est sur les conséquences sur le long terme qu’on va se plonger. Tout d’abord par le sort réservé dans un village à une femme devenu pariât pour avoir été présente lors du bombardement. Impossible pour elle de se marier. On va aussi voir les dégâts médicaux causés par les radiations sur le peu de survivants. La souffrance des maladies et des morts lentes que cela entraine.
En revanche c’est plus sur la forme que j’ai eu du mal à être totalement dedans. Après une mise en bouche aussi forte que cela, il est difficile de retomber dans le calme de la campagne Japonaise. Le décalage de rythme est terrible. J’ai eu toutes les difficultés du monde à me remettre dedans. Surtout que dans un premier temps, on ne comprend pas vraiment la transition entre les deux parties.
La construction aussi m’a agacé. À plusieurs reprises, on va avoir des flashbacks brisant la dynamique déjà fragile. Cela n’aide pas à rentrer dans l’histoire.
Pour ne rien arranger, la musique est kitsch est insupportable. En accentuant beaucoup trop, elle produit l’effet inverse de ce qui est recherché.
Un Imamura de facture classique dans la forme. A travers le drame des survivants de la destruction atomique d’Hiroshima, il délivre un message explicitement pacifiste. La reconstitution du drame à l’intérieur de la ville est terriblement impressionnante, une vision infernale qui fait penser à ce qui a été imaginé de pire sur l’Enfer. Le réalisateur s’est toujours attaché à restituer de la manière la plus documentée et crédible la vie villageoise (histoires de fesse incluses…) : la vérité dans cette aspect renforce l’émotion dramatique.
La première scène est véritablement terrifiante, où le spectateur est plongé dans l’enfer d’Hiroshima lors de l’explosion de la bombe atomique lâchée le 6 aout 1945. Il ressent la stupéfaction des trois personnages principaux, puis les accompagne dans leur errance au sein de ce concentré de dévastations et de souffrances. La plus grande partie du film se déroule quelques années plus tard, où Imamura montre, après l’horreur absolue de l’évènement, ses effets à longs termes, sur la santé physiques (les malaises, vomissements, morts précoces), sur la santé morale (les obsessions), et sur les énormes difficultés de réintégration sociale. Les « atomisés » (ceux qui étaient à Hiroshima le jour J) ou les « irradiés d’après » (ceux qui ont été contaminés lors des jours suivants), tous ceux qui ont été victimes de « l’éclair » (c’est ainsi qu’ils nomment l’explosion et son rayonnement) subissent en effet une forme d’ostracisation faite de méfiance et de rejet. Ainsi la tante et l’oncle éprouvent d’énormes difficultés à trouver un mari pour leur nièce Yasuko. Cette volonté de témoignage, sur fond de dénonciation de la guerre comme mal absolu (l’oncle déclare, après toutes les souffrances endurées, qu’il vaut mieux une paix injuste qu’une guerre juste) est extrêmement intéressante, mais le scénario mis à son service n’est pas à la hauteur du propos, et certains évènements apparaissent comme répétitifs, confus ou anecdotiques. Dommage ; mais il reste du film une idée générale prégnante et des images indélébiles.
Début très impressionnant suite à l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima. Reconstitution très réaliste des horreurs de la bombe en quelques séquences terribles. Ensuite, le film raconte la vie d'une famille de survivants, dont une jeune fille, son oncle et sa tante, et qui doivent subir les séquelles de l'irradiation. Beau film d'Imamura, très bien réalisé dans un beau noir et blanc, après un début impressionnant, le film raconte la vie d'une famille japonaise avec tous les traumatismes liés à l'éclair (la bombe). La vie sociale des japonais est très bien décrite (années 50) dans la campagne. La lenteur du film n'enlève rien à la beauté des images. Fin très dramatique, sans happy end bien sûr, la mentalité japonaise est bien présentée. Aucun mélo, que la force du propos.
Quand on dit "crime contre l'humanité", on pense immédiatement et à juste titre à "génocide" ou à la "Shoah". Par contre, il ne nous vient pas à l'esprit de penser à la "bombe atomique". C'est compréhensible, puisque dans nos pays occidentaux, c'est Hitler que nous avons connu, et que ce dernier n'a pas utilisé la bombe A. Sans entrer dans la polémique de savoir si oui ou non l'emploi de la bombe est un crime contre l'humanité, le fait est qu'en occident, peu de témoignages nous sont parvenus concernant ce qui s'est passé à Hiroshima et Nagasaki. Ce film constitue un de ces rares témoignages. Un "devoir de mémoire" d'une horreur sans nom. A ce titre seul, il mérite absolument d'être vu. Mais l'intérêt de ce film ne s'arrête pas là. L'histoire se déroule 5 ans après la bombe, une fois que la ville a été reconstruite et la guerre passée. Il raconte l'histoire de survivants, et en particulier d'une jeune fille qui cherche à se marier. Qui osera épouser une femme qui, bien que très belle, habitait près d'Hiroshima lorsque la bombe a explosé ? La narration se fait au gré des scènes simples de vie quotidienne dans la campagne japonaise et des souvenirs du jour de la bombe. Les personnages sont vrais et attachants. Les dégâts de la bombe sont montrés, mais le film reste pudique et ne s'attarde pas sur l'horreur visuelle. Il s'agit bien sûr d'un film japonais. Le rythme est donc bien évidemment différent d'un film hollywoodien. Mais il demeure captivant, du début à la fin. En conclusion, un chef d’œuvre à ne manquer sous aucun prétexte.
chef d'oeuvre, un sens aigu du cadrage et de la lumière, une photo irreprochable, des acteurs tous parfaits à compter d'abord par celui qui joue l'oncle. en tant que critique pro sur allociné, je ne le répéterai jamais assez, il n'y a pas d'art sans engagement, en d'autre terme l'art est politique si vous préférez, et avec pluie noire on se retrouve bien face à une oeuvre d'art à part entière. après son visionnage on se retrouve avec un gout amer, celui du dégout total de la guerre et des élites au pouvoir. à bon entendeur.
6 Août 1945. La petite ville dHiroshima jusquici épargnée par la guerre va connaître lenfer sur Terre... Pour illustrer lhorreur de la bombe atomique et de ses effets, il ny avait que Imamura pour la retranscrire. Le cinéaste na jamais édulcorer et bien au contraire cest la réalité toute crue quil aime montrer, et il met ici son sens inné de la provocation au service du devoir de mémoire historique. Non la bombe atomique en fait pas que tout raser sans laisser de traces. Son travail est loin dêtre aussi propre. Les corps calcinés, figés telles des statues dans la position de leur dernier instant, jonchent les décombres de la ville, tandis que de véritables morts-vivants à la peau et aux membres liquéfiés déambulent à moitié aveugles. Pour les survivants, rongé de lintérieur par les radiations, cest une mort à petit feu qui les attend. Cela commence par des maux de tête, puis des vomissements, avant que les cheveux ne se mettent à tomber et quils crachent du sang. Pareil réalisme sur les effets de la bombe atomique a rarement été traité, hormis dans Gen dHiroshima, manga de Keiji Nakazawa.Mais Imamura ne se complait pas dans ces scènes insoutenables. Il montre ce quil y a besoin dêtre montré sans sy attarder. Il préfère situer la majeure partie de son histoire cinq ans après la fin de la guerre, dans un petit village où la plupart des habitants ont été irradiés. Tout cela aurait pu sombrer dans le mélodramatique, mais avec la magie dImamura pour donner vie à ces personnages et lhabileté dont il fait preuve pour sortir des sentiers battus, luvre qui en résulte parvient à nous apporter de nombreux sourires dans ce contexte pourtant si difficile et simpose comme une uvre majeure du cinéma japonais et comme le testament dune ville et de sa population sacrifiées par curiosité militaire.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)
Certes nous ne féliciterons jamais Lisa Meitner pour avoir déposer le brevet de la bombe A, en encore moins Einstein et Oppenheimer pour l'avoir développer et s'être attribués tout le mérite. Vision à la fois pessimiste, à la fois philosophique Imarura dévoile la société japonaise effondrée, déchirée par ce que les habitants appellent "L'éclair qui tue". Le film se situe aussi bien dans le montage avant la catastrophe que pendant et après celle ci. Imamura plonge le spectateur avec effroi et horreur dés la premier séquence à travers ce spectacle lugubre qui inspire troubles même aujourd'hui accompagné de la puissante et dérangeante musique du génie musicale japonais Toru Takemitsu. Fresque d'une société encore martyrs qui succombent quelques années suivant, Imamura tente pourtant de dénoncer l'injustice subit par ces survivants, l'absurdité de la guerre ainsi que l'inutilité de la bombe ("Pourquoi utilise t'ils la bombe si l'armée japonaise perdaient ?"; "Pourquoi n'ont t-ils pas bombardé Tokyo ?" la ville la plus peuplé et la plus importante du japon à. Pourtant montre la beauté de la vie notamment par la métaphore de la carpe. La stupidité des dirigeants et leur irresponsabilité menant à l'emploie de la bombe sur la Corée Imamura laisse à croire à un renouveau de ce genre d'ici peu et renvoie à Vivre dans la peur de Kurosawa. Tragédie cauchemardesque et sociale Imamura dresse avec maitrise et talent ce que la noirceur de l'humanité engendre. Film culte à voir .
Très beau film, d'une sensibilité incroyable. Au delà de la bombe, Imamura nous montre avec majesté le contraste entre l'harmonie naturelle entre l'homme et la nature, et l'enfers né de la bombe, invention humaine.