Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Gregory S
26 abonnés
577 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 31 janvier 2022
Un très grand film qu'on continue à regarder non sans déplaisir plus de 60 ans après sa sortie, notamment grâce à 4 acteurs parfaits. Un Paul Newman au sommet de son art et un George c Scott toujours aussi trouble.
L'autre film de référence sur le jeu, ici le billard avec Newman, avec le Kid de Cincinnati (avec Mc Queen). Se laisse voir sans déplaisir malgré une certaine lenteur. Pour moi, c'est George C Scott qui fait la plus forte impression en tant que mentor mafieux.
Un film sombre et psychologique sur l’addiction au jeu mais surtout sur les méfaits de l’argent qui en découle. Une bonne histoire, très lente toutefois mais servie par une mise en images de Robert Rossen dans un noir-blanc impeccable. Paul Newman y incarne Eddie Feldon, personnage emblématique de sa carrière qu’il retrouvera en 1987 dans le très bon « la Couleur de l’Argent » de Martin Scorsese. Les excellents George C. Scott, Jackie Gleason et Piper Laurie complètent l’affiche de « l’Arnaqueur ».
Construit sur le modèle exact d'un classique, un beau film avec en tête d'affiche un Paul Newman excellent dans ce rôle de perdant accro au jeu, George C. Scott et Piper Laurie tout aussi bons. Quelques bonnes scènes de billard, une atmosphère prenante mais un ensemble un tout petit peu desservi par un rythme pas toujours palpitant. Pleinement satisfaisant.
4 546 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 6 mai 2021
L'Arnaqueur est l'un de ces films qui montre son âge. Ce qui semblait si dramatique à l'époque est vraiment dépassé aujourd'hui. Le personnage de Paul Newman Fast Eddie n'est-il pas plutôt évident et unidimensionnel. Nous apprenons très peu de choses sur lui si ce n'est qu'il est obsédé par l'idée de gagner de l'argent et d'être le meilleur dans le monde du billard dans lequel il vit et cela continue à l'infini. Et bien sûr Sarah Packard la femme blessée mais perspicace qui tente de détourner Eddie de son existence inutile de joueur, d'arnaqueur ne parvient pas à l'impressionner avant qu'il ne soit trop tard. Tourné en noir et blanc ce film est doté d'une réalisation et d'un jeu d'acteurs décents malgré un scénario bancal. En tant que morceau de l'histoire du cinéma il vaut la peine d'être vu une fois mais n'essayez pas de me convaincre qu'il s'agit d'une sorte de chef-d'œuvre...
On est ici en présence d'un petit bijou. Les acteurs sont bons, Paul Newman en tête (même si il n'est pas parfait, surjouant régulièrement quelques scénes). Les situations dépeintes sont particulièrement saisissantes, entre domination et séduction, appat du gain et volonté de pouvoir. Le billard est bien évidemment très secondaire dans le récit, qui se construit autour des relations, plutôt malsaines, entre les personnages. Mention spéciale au "pacha" qui grâce à Robert Rossen provoque des impressions très diverses chez le spectateur, suivant en cela les impressions du héros. A voir donc.
« Mais avec toi, Eddie, je voulais que ce soit vrai. »
En quelques images, le talent des acteurs et du réalisateur explosent sur fond de jazz : la note est donnée.
Durant une demi-heure, on a droit à un exceptionnel combat de billard façon jeu d’échecs ou poker entre deux fabuleux joueurs. Un œil sur la table, l’autre sur l’intrigue : qui arnaque qui ? C’est la question qui porte le film tout entier, ambiancé de couleurs (même en noir et blanc) et d’une musique à la fois détendue et stressante, résumant la longue scène, entre comédie et drame, sans qu’on sache où se situer. Plaisir des sens tout autant que régal intellectuel.
On passe ensuite à une sorte de double fuite, découvrant une Piper Laurie prodigieuse en énigmatique alcoolique, échangeant des dialogues ciselés et percutants, à la Anouilh, avec un magistral Paul Newman qui, lui-même, donnera la réplique à un surprenant George C. Scott, bien éloigné des rôles d’officiers qu’on lui connaît. La caméra du tourmenté Robert Rossen est incroyablement audacieuse pour l’époque, résolument moderne, à l’image de la BO jazzy.
Un film dramatique, violent mais sans effusion inutile et bougrement intelligent.
L'un des plus beaux films de ce début des années 60. Robert Rossen, lui-même spécialiste de billard, était le mieux placé pour conter cette histoire bouleversante. Sa mise en scène épurée, sa remarquable direction d'acteurs et son sens brillant du découpage filmique ont fait de ce film un puissant réquisitoire contre l'absurdité de l'appât du gain. Saisissant.
Un film d’une profonde noirceur et d’une grande mélancolie. La terrible trajectoire d’Eddie, qui ne peut devenir le « gagnant » qu’il a toujours rêvé d’être, qu’après le suicide de celle qu’il aime… Les scènes de billards, remarquablement montées sont d’anthologie. L’interprétation est sublime, de Newman dans un de ses rôles iconiques aux seconds rôles tous parfaits, avec une mention spéciale à George C. Scott (futur interprète de Patton), magnétique.
Procédant par ellipses, ce qui est encore plus fort, Rossen nous offre le tableau vivant d'êtres en quête d'existence - aussi factice soit elle. L'arnaque consiste à se présenter comme moins fort que l'on est. Les enjeux montent. Tous les personnages remplissent leur rôle et même plus. Newman est bouleversant, Piper Laurie, tragique, elle. Sans parler de la peinture de "Minnesota Fats", champion impavide, et de celle de Georges C. Scott en entremetteur diabolique. Admirateur du film, Scorsese en a fait une suite bien plus pâle et convenue. Magnifique !
Le film est excellent et son message totalement d'actualité, la bataille d'Eddie Felson est encore la nôtre, 54 ans après, soit comment réussir dans un monde ou' l'argent et la compétition sont rois sans pour autant devenir des chacals.
C'est dommage que le seul personnage féminin du film soit quelque peu agaçant, car excessivement lucide de la brutalité de la réalité et donc destiné à sa perte. Sa totale dépendance à l'homme aimé n'est plus de surcroit vraiment d'actualité. Comptez d'autre part une petite trentaine de minutes de trop et un manque de scènes en externes, peut-être justifié, mais parfois un peu lourd,
Ce malgré, le film est parfait : magnifique esthétique en noir et blanc, très bonne musique, message très fort, puissance physique et grande interprétation de tous les comédiens, ah les stars d'Hollywood jusqu'au années septante, une page du cinéma désormais irrépétible.
Osons le dire, un film comme ce n'est plus possible faire aujourd'hui.
C'est un film que j'ai vu plusieurs fois et je l'ai revus récemment sur les chaines canal et j'avais oublié à quel point l'actrice Piper Laurie joue bien et donne de l'émotion à ce film, bien sur Paul Newman porte le film, mais l’interprétation de cette actrice ma fait redécouvrir ce film. Très bon film.
Newman en looser magnifique, Gleason le parfait pacha, le metteur en scène de la fureur de vivre, une ambiance de film noir sans crime. A voir er à revoir