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Plume231
3 932 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 10 décembre 2011
Il n'est pas douteux qu'entre les mains d'un très grand metteur en scène, à qui les termes de "lyrisme", de "passion" et d'"intensité" disent vraiment quelque chose, l'histoire telle que le laissait entrevoir le film aurait pu donner un film franchement formidable. Le contexte politique maladroitement exposé (surtout qu'à ma connaissance la langue d'origine des grecs est le grec et pas le français donc déjà niveau crédibilité bonjour les dégâts !!!), la grosse erreur de casting que constitue Victor Lanoux dont le couple avec Romy Schneider ne fonctionne pas du tout et la mise en scène desespérement trop sage et trop classique de Pierre Granier-Deferre, parfois bon réalisateur mais très loin d'être un grand metteur en scène et donc encore moins le très grand metteur en scène qu'exigeait le sujet, rendent ce film plat et sans la plus petite parcelle d'émotion. C'est dommage car la narration déstructurée montre bien la grande ambition du projet et la grande beauté de Romy Schneider arrive tout de même à transcender quelques plans. Un potentiel grand film vraiment très très malade.
Pierre Drieu la Rochelle est un immense auteur, et j'ai beau avoir une certaine sympathie pour Pierre Granier-Deferre, il n'était manifestement pas l'homme de la situation. Car si Louis Malle avait réussi une œuvre majeure en réalisant « Le Feu follet », nous en sommes loin concernant « Une femme à sa fenêtre ». Pourtant on sent d'emblée les bonnes intentions : une période historique captivante, des personnages complexes, un montage qui l'est tout autant... Hélas, ça ne prend pas vraiment. D'abord, si vous n'êtes pas familiers avec l'époque, on ne comprend parfois quasiment rien, celle-ci étant souvent très mal expliquée. De plus, la construction, se voulant habile, nous embrouille encore plus, si bien que pendant un bon bout de temps nous sommes totalement paumés. Heureusement, le récit devient un peu plus lisible ensuite et on finit par avoir une idée plus nette des événements. Autre satisfaction : le réalisateur ponctue le film de plusieurs scènes où les personnages prennent le temps de se parler, de s'expliquer, donnant à celui-ci une humanité, une justesse plutôt convenable. Reste que l'histoire d'amour au cœur du récit n'est pas très crédible, malgré une Romy Schneider resplendissante face à un Victor Lanoux peu dans son élément, largement dominé par ses homologues masculins Philippe Noiret et Umberto Orsini. Bref, de belles choses et de beaucoup moins convaincantes, à l'image d'un dénouement mélodramatique à souhait manquant hélas de justesse et de clarté. Plutôt décevant.
Du cinéma de propagande............une poignée d'acteurs dont la belle et talentueuse Romy Schneider pour nous réciter le bréviaire conservateur et congelé du communisme....... autre époque autres mœurs, je préfère infiniment plus Philippe Noiret dans les paysages grecs de La cuisse de Jupiter nous délivrant un message d'humour.......
Comme c'est souvent le cas chez les films de Pierre Granier-Deferre on a une histoire qui aurait pu être passionnante mais qui est mise en scène trop sagement on peut même dire d'Une Femme à sa fenêtre que c'est plat. Tout cela manque de passion et d'émotion seule la belle Romy Schneider émerge parmi les protagonistes de ce récit mal raconté revenant sans cesse d'avant en arrière dans le temps. Quelques beaux moments cependant.
Le contexte politique gâche la relation passionnée. Le charme de RS ne suffit pas. D’autant que Lanoux manque quand même d’envergure pour un héros romantique. Et nous on patauge dans les coups d’état et les pratiques douteuses de certains partis. Ennuyeux et pas du tout attrayant.
Margot (Romy Schneider) est courtisée par un bourgeois, Raoul Malfosse (Philippe Noiret) mais elle tombe amoureuse d’un dissident politique recherché par la police, Michel Boutros (Victor Lanoux). Le film démarre alors que la situation amoureuse des deux amants est bien installée, sous le regard désapprobateur de Malfosse. Puis, on bascule dans des retours en arrière pour comprendre l’origine de cette histoire. Le montage est extrêmement déroutant. Il n’y a parfois pas de repère temporel. Il n’y a pas non plus de présentation claire du contexte politique de l’époque. Certaines scènes sont trop longues, on regarde vraiment le temps passer. C’est dommage car l’histoire aurait pu être prenante, les acteurs sont bons mais au final je n’ai pas vraiment accroché.
4 707 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 27 avril 2021
La question suffit-il d'avoir une bonne distribution d'acteurs pour faire un bon film. Dans ce cas la réponse n'est pas facile et l'erreur fondamentale est le panier plein de bonnes intentions. Il y a un grand puzzle et beaucoup de problèmes mais chacun seulement sous forme de dessin. Donc en final un verdict pauvre pour l'un des derniers rôles pour Romy Schneider. Il y a de bons souvenir pour ses admirateurs et le regret des bons ingrédients dans un travail confus. Une femme à sa fenêtre n'est pas une histoire d'amour et pas une histoire crédible. Ce n'est pas une histoire politique parce qu'elle ne reste qu'une esquisse dans l'histoire pas très inspirée ce n'est pas sur le passé parce que les détails ne sont que de petits indices. Ce n'est pas un support pour des discours philosophiques parce que cet aspect est toujours faux. C'est seulement une promesse mais est ce suffisant peut-être mais pas exactement...
Le très beau roman de Pierre Drieu La Rochelle est adapté de manière très personnel. Jorge Semprun prend des libertés avec le texte original. A coup sur pour prendre ses distances avec l'idéologie mortifère communiste dont il fut l'un des cadres. Phillipe Noiret évoque avec sa lourdeur habituel les purges et procès kafkaïens des années 30 en Union Soviétique. Par bonheur, ses répliques sont déclamées dans la majesté des paysages et monuments grecs. Semprun ancien résistant déporté à Buchenwal réhabilite Drieu. L'écrivain apparaît à la fin du film pour mettre sur le même plan communisme et fascisme. Ces rajouts n 'alourdissent pas trop le film. Romy Schneider est lumineuse dans l'un de ses meilleurs rôle. L'acteur viscontien : Umberto Orsini lui donne la réplique de manière très élégante dans un rôle secondaire. A chaque vision de ce film datant de 1976 , je trouve dommage que pour le rôle du militant communiste ce ne soit pas Gérard Depardieu ou Patrick Dewaaere qui donne la réplique à Romy Schneider. Malgré cela, je prends toujours plaisir à revoir ce film. La reconstitution des turpitudes et vicissitudes de la haute bourgeoisie dans la période trouble des années trente est des plus inspirée.
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12 478 critiques
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3,0
Publiée le 31 mai 2012
"Dans mon histoire je suis perdue, je rêve que je cours après un homme qui s'èloigne."...Sur un scènario de Jorge Semprùn, Pierre Granier-Deferre met en scène l'histoire d'une femme de diplomate (merveilleuse Romy Schneider) qui, dans la Grèce des annèes 30, s'èprend d'un militant communiste! Oeuvre romanesque d'après Pierre Drieu La Rochelle, "Une femme à sa fenêtre" est un beau film fort bien interprètè par son actrice principale! Le fascisme monte, la lumineuse Margot Santorini se dècouvre un nouvel idèal, avec Umberto Orsini, Victor Lanoux mais aussi Philippe Noiret qui retrouve Romy après "Le vieux fusil". A voir pour Romy qui aimait son mètier, qui continuait malgrè les catastrophes de sa vie personnelle, qui avait d'immenses qualitès et qui ètait belle, en pleine gloire...
Pas mal sans plus. Certes la belle Romy est toujours aussi formidable, Philippe Noiret encore une fois impeccable, mais le film souffre de son style terriblement ampoulé, maniéré à l'extrême, qui nuit finalement à l'histoire...
Ce film présente quelques lenteurs mais l' interprétation en est excellente. Bonne reconstitution de la bourgeoisie d' avant guerre, lâche, veule, stupide, prétentieuse, parasitaire et oisive; bourgeoisie ne vivant que de ragots et de cocufiages. et qui se jettera dans les bras du fascisme pour se protéger de la révolution. L'histoire d' amour reste secondaire, quoiqu' en dise son réalisateur, et c' est une excellente chose. Le côté "romance" de ce film est en effet parfaitement ennuyeux.
Un scénario plutôt bien construit autour du roman de Drieu la Rochelle, et qui rajoute une postface chronologique , bien après la fin du roman et quelques clin d'oeil à l'histoire. Le montage est intéressant avec des flash- backs astucieux.Et Romy Schneider est éblouissante de beauté , son visage irradie la pellicule , pleine de force et de fragilité, un vraie star , jamais remplacée. Mais la réalisation est tellement plate , sans saveur , des plans trop classiques , sans charme , Granier Deffere est vraiment un réalisateur sans grand talent créatif. Du coup le film parait long , poussif, et perd de son intérêt , dommage .
Il est intéressant de revoir cette oeuvre de toute façon majeure, quoique n'évitant pas certains clichés et dans laquelle R.Schneider et P.Noiret joue les naifs de service doublés de la brute forcément illetrée que joue V.Lanoux ; et également pour se remémorer bien sûr l'importance que doit avoir le nomos sur l'avis de Créon - surtout dans une dictature -, quand on oublie bien évidemment le passage sur le luxe du sordide.
j'avais vu ce film déjà dans le passé au moins 2 ou 3 fois, mais je viens de le redécouvrir, avec le temps il n'a pris aucunes rides, romy schneider est parfaite comme presque toujours, victor lanoux ( brève carrière de beau séducteur) est ecellent, juste un bémol, la lourdeur du jeu de philippe noiret qui essayait peut-être de faire oublier son personnage face à romy schneider dans "le vieux fusil"
Ce film de Granier-Deferre (ce n’est ni son meilleur ni son plus mauvais) sort un peu moins de deux ans après la fin de la dictature des colonels en Grèce. Dans le supplément, le cinéaste nous révèle que lui et Romy n’aimaient pas du tout les films politiques et se défendaient bien d’en faire ... ben c’est raté. Je n’ai pas lu le roman de Drieu la Rochelle (paru en 1929), mais il doit quand même dégager une certaine force politique (l’amour entre une aristocrate et un communiste) au vu de ce qui transparait à l’écran. L’histoire est alambiquée, un peu ennuyeuse mais c’est un grand plaisir de voir Victor Lanoux (remarquable) en militant hostile au régime et Romy en aristocrate un peu perdue (elle est complètement magnifique comme toujours). Si Noiret n’éclabousse pas le film de son rayonnement habituel, un acteur sort du lot c’est l’italien Gastone Moschin, qui curieusement jouait aussi (et très bien) avec Noiret un an plus tôt dans le beau "Mes chers amis" de l’ami Monicelli. Gastone Moschin, habitué des giallo et des néo polars italiens est l’un des acteurs transalpins les plus sous-estimés hors de l’Italie. Dommage.