Ce film est un hymne au passé Yiddish, de ces hommes et femmes déracinés, jetés dans une autre civilisation, celle de l'Amérique, mais qui ont conservé cette auto-dérision, ce regret profond de ce qui n'est plus, des parents disparus en fumée, de cette vie américaine qui est la leur aujourd'hui, mais qui ne correspond plus à ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes. Comme ce jeune homme qui se déclare athée mais passant devant une synagogue, reprend le plaisir de la prière qui est son identité millénaire.
On peut trouver ce film décousu, aimer un "tableau" et pas un autre, mais il reste magnifique dans cette présentation affectueuse et cocasse d'un monde révolu.