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    Sur la piste des Mohawks
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    24 critiques spectateurs

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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2015
    La vie d'un jeune couple nouvellement marié au milieu d'une guerre sanglante entre les indiens et les américains. C'est un Western initiatique de haute volée. La magnifique histoire tragique de fermiers traqués par les indiens: les malheurs, les bonheurs, la souffrance, la mort, la vie. Quel beau film. C'est superbe.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2013
    Les guerres d'Indèpendance sont l'objet d'une sèrie de films, fertiles en action! Mais John Ford fut sans doute celui qui sut le mieux nous restituer cette èpoque, avec notamment "Drums Along the Mohawk" qu'il signe en 1939 dans un superbe technicolor! il dècrit l'arrivèe d'un couple (Henry Fonda et Claudette Colbert) dans un village perdu de la vallèe du Mohawk, la lutte entre miliciens amèricains et Anglais alliès aux Indiens, l'assaut du fort (spectaculaire) et la victoire finale! Ford fait vivre avec bonheur des colons dans ce film remarquable de justesse et de prècision! On soulignera d'ailleurs l'excellence des seconds plans tels que Ward Bond en « bonne patte » et surtout Edna May Oliver en patronne dèterminèe d'une ferme qui recevra une nomination à l'Oscar (il faut la voir gifler un Mohawk parce qu'on veut la chasser de sa chambre. Les deux Mohawks prendront finalement son lit). Kurt Neumann rèalisa un remake de ce film, "Mohawk", en 1956, mais il ne possèdait pas la grandeur èpique de Ford! Pas un chef d'oeuvre cependant du maître du western qui signe là son premier long en couleurs mais un bon film qui nous parle de la colonisation de l'Est où les Anglais sont encore plus dangereux que les Mohawks! il ne faut pas oublier de souligner que l'action de "Drums Along the Mohawk" se situe sur la totalitè du territoire des Etats-Unis, et pas seulement à l'Ouest...
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 février 2018
    Au-delà des genres qu'il a pu aborder tout au long de sa carrière, le grand thème de John Ford, c'est la communauté. Que peut-elle faire face à la pauvreté et à la violence ? La réponse, simple, trace une narration portée vers le drame et l'action : résister et se battre. "Sur la piste des Mohawks" commence comme un mélodrame avec l'histoire d'un jeune couple qui part s'installer à la campagne, et ce malgré les appréhensions de la femme, jouée par une Claudette Colbert émouvante. Mais le film, en instaurant un conflit à travers la figure des indiens, se voit gagné par un registre guerrier, partagé entre une noirceur dominante et quelques parenthèses comiques. Il n'est alors plus seulement question du couple mais de tout un régiment – les militaires qui partent combattre, laissant femmes et enfants attendre leur hypothétique retour – qui finira recroqueviller dans son fort lors d'une bataille dont l'intensité est redoublée par un montage parallèle (la tentative de fuite de Gil). Rarement on aura vu un mélange de tonalités rendre aussi indécis le final d'un film de Ford, l'horreur et l'allégresse étant indissociables de l'évocation de la naissance des Etats-Unis.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2009
    Pas tout à fait un western comme ceux en couleurs qui suivront...Le mythe est absent, ce qui ne nuit en rien.Le coté document doublé par des images composants des tableaux en fait une oeuvre un peu à part dans la filmographie de Ford.C'est particulièrement vrai dans l'attaque finale des indiens...On se croirait entre des Gericault ou des Delacroix.L'émotion est permanente, comme d'habitude, et les scènes d'humour ne manquent pas.La prise du lit de Mrs.McKlennan par deux indiens ivres en étant l'exemple le plus évident.Pour une première, Ford a bien maitrisé la couleur mais il a eu tendance à trop en mettre,c'est souvent comme cela la première fois.De ce coté "la prisonnière du désert" sera plus parfaite.Claudette Colbert n'est pas vraiment un personnage fordien mais ici,elle dégage un véritable amour pour Henry Fonda ce qui constitue l'essentiel.A noter qu'il est difficile d'oublier la poursuite finale ou, tel un marathonien, Gil finit par lasser ses poursuivants.C'est avant tout un film pour les inconditionnel de Ford qui comme moi admirent chacun de ses choix visuels et respirent à son rythme.Les spectateurs qui ne recherchent que l'intérêt du scénario risquent de s'ennuyer.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2016
    Premier film en couleur de J. Ford et un vrai choix artistique pour le maître qui en profite pour se livrer à un véritable déluge d'effets flamboyants, irradiant l'écran de couleurs voyantes et d'effets pyrotechniques au rendu saisissant. D'autre part, le film narre la naissance d'une Nation à travers le parcours d'un couple au sein d'une communauté et comme ce couple est incarné par H. Fonda et C. Colbert, ça pose ! L'acteur livre ici une prestation exceptionnelle et porte littéralement de nombreuses séquences sur ses épaules, s'avérant hyper convaincant de bout en bout. C. Colbert est un peu en retrait et se retrouve même éclipsée par un 2nd rôle savoureux, celle de la veuve qui recueille le couple. De son coté, J. Ford fait étalage de toute sa science du cinéma, magnifiant certaines séquences par son découpage et ses cadrages tout en optimisant du mieux possible un budget insuffisant pour boucler une telle fresque. Le film comporte ainsi de nombreuses séquences marquantes, sublimes et virtuoses qui démontre encore aujourd'hui toute la puissance narrative et visuelle du cinéaste. Du grand cinéma, écrit de manière virtuose par L. Trotti et qui peint le portrait idéalisé d'une Nation que Ford ne cessera jamais de décrire tout au long de sa carrière. D'autres critiques à lire sur
    landofshit0
    landofshit0

    278 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    Si l'histoire est simple ce film n'est pas le meilleur western de Ford,il manque tout un tas de choses pour le mettre à coté des meilleurs films de Ford. Tout le coté humain des personnages si présent d'habitude chez Ford,n'est tout simplement pas là c'est l'un des plus gros problème du film. Ford déroule son histoire sans réel intérêt pour ses personnages,donnant lieu à tout un tas de longueurs. Sans être une catastrophe le film se regarde mais ne marque pas,Ford à fait nettement mieux que sur la piste des mohawks.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Sorti en 1939, ce film sur la thématique des pionniers américains est aussi le premier long-métrage en couleur de John Ford. Porté par des Claudette Colbert et Henry Fonda émouvants, mais aussi par une flopée de seconds rôles aux fortes personnalités, Sur la piste des Mohawks raconte la naissance des États-Unis à l’issue de la guerre d’Indépendance. Ici, les ennemis ne sont pas tant les Indiens que les royalistes britanniques qui utilisent ces derniers pour mettre des hameaux à feu et à sang. De nombreuses images sublimes.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2012
    Ne vous fiez pas au titre, les indiens occupent une place secondaire dans ce film de John Ford. Loin d'un western classique comme il y en eu tant quelques années plus tard, le réalisateur, signant ici son premier film en couleur, traite du quotidien des colons durant la guerre d'indépendance américaine. "Sur la piste des Mohawks n'a rien de véritablement génial à part un bon casting et un visuel avancé pour son époque. On a plus l'impression de regarder un film des débuts des années 60 plutôt qu'un film de 1939. Je reproche toutefois la présence de quelques longueurs ainsi que des transitions trop brutales entre les scènes, brouillant l'indice temporel. Ce n'est pas une oeuvre inoubliable mais elle se visionne tout de même sans déplaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juillet 2012
    Ce film n'est pas l'archétype du western selon John Ford car l'histoire se déroule à l'époque de l'indépendance en 1776 et il y a assez peu de scènes d'actions (sauf dans les 30 dernières minutes). Le film est plutôt axé sur la vie d'un couple dans les alentours d'un fort et c'est bien fait. Personnages pas trop caricaturaux et l'intrigue est agréable.
    Shaka666
    Shaka666

    58 abonnés 504 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2014
    A partir d'une histoire assez simple, John Ford propose un western assez réussi, se déroulant pendant la Guerre d'Indépendance américaine. Cela manque parfois un peu de rythme, mais l'ensemble est très plaisant.
    loulou451
    loulou451

    123 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2007
    Un des classiques de Ford... Pour la critique sans doute. A mes yeux, il en va tout autrement. La faute sans doute à la grande erreur de casting de ce film, à cette pauvre Claudette Colbert, qui par ses mimiques et ses exagérations, oublie un tant soit peu que depuis 10 ans et le "Chanteur de Jazz", le cinéma n'est plus muet. Chacune de ses apparitions vient détruire le travail de mise en scène de Ford. Heureusement, par la force de l'histoire, et certainement par la volonté de Ford lui-même qui avait pris le train de ce film en marche (et Claudette Colbert avec), celle-ci va peu à peu disparaître du premier plan pour laisser le premier rôle féminin à Edna May Oliver, qui va, dieu merci, lui ravir la vedette féminine ! Le talent de cette dernière associé au charisme naturel d'Henry Fonda feront le reste. Quel dommage tout de même ! Car l'histoire peu commune, et rarement abordée par le cinéma américain, méritait un autre traitement. Ford donne le meilleur de lui-même, mêlant le petite à la grande histoire, mais Claudette vient décidément tout gâcher !
    Vincent D
    Vincent D

    4 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2019
    e film se distingue d'un western classique en ce qu'il décrit la vie des pionniers dans le contexte de la guerre d'indépendance avec les anglais. les scènes de vie faites de moments de bonheur fugace et de moments tragiques ou on perd tout et ou on doit tout reconstruire sont assez bien restitués et il s' y dégage parfois une certaine sensibilité .Il y a presqu'un aspect documentaire et historique montrant comment les premiers colons se sont organisé en communauté pour occuper des nouvelles terres pour y planter du blé et faire face aux attaques des indigènes ( les mohawks) et à l'occupant anglais .Par contre on ne peut pas vraiment dire que dans ce film John Ford se révèle un grand metteur en scène comme dans d'autres de ses films.Certaines scènes frisent même parfois le ridicule comme quand traversant plusieurs paysages henry fonda tout frais et dispos fait un marathon pour rejoindre les renforts tout en étant poursuivi à vingt mètres de distance par trois indiens qui à la fois ne sont jamais distancés et en même temps n 'arrivent jamais à le rattraper .Les renforts qui doivent faire le chemin inverse arrivent pile poil quand les indiens atteignent la dernière pièce ou sont retranchés femmes et enfants. mais bon c'est la convention du genre qui veut cela.
    Certes il y a quelques beaux plans en technicolor et quelques personnages secondaires réussis comme le révérend belliqueux et la femme maitresse âgée incarnée par Edna May Oliver et le film respire une certaine vie mais de là à dire qu'il s'agit d'un grand john ford il y a pour moi de la marge...
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2011
    Les aventures et mésaventures d'une famille de pionniers au temps de la guerre d'Indépendance... Pour son premier long métrage tourné en couleur ( d'ailleurs la photographie est vraiment réussi ), John Ford nous offre un western d'excellente facture et assez riche en rebondissement. Henry Fonda et Claudette Colbert sont excellent et forment un couple de fermiers particulièrement attachant, tandis que le toujours efficace John Carradine campe un britannique royaliste qui utilise des indiens Cherokee pour chasser les colons américains. La mise en scène est bien maîtrisée et propose certaines séquences assez marquantes - notamment vers le début du film pour la séquence où apparaît l'indien Blue Black qui montre une Claudette Colbert complètement hystérique. A noter également une très belle musique d'Alfred Newman et quelque second rôle bien sympathique, notamment celle concernant Edna May Oliver. Il s'agit donc d'un western qui est sans doute rester un peu dans l'ombre dans la filmographie de ce réalisateur, mais il n'est vraiment pas à négliger en ce qui me concerne.
    Jack G
    Jack G

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juillet 2020
    1939, année marquante pour le cinéma américain, début de l’âge d’or hollywoodien mais aussi de celui du western, un genre cinématographique délaissé au cours des années 1930 mais de retour sur le devant de la scène grâce à l’un de ses réalisateurs les plus emblématiques : John Ford.
    Au départ, Darryl F. Zanuck, patron de la Twenty Century Fox, pense à Henry King pour adapter librement le roman éponyme de Walter D.Edmonds, Drums along the Mohawk (1936). Mais Ford ayant une idée meilleure à ses yeux pour cette adaptation, c’est lui qui est finalement choisi.
    Réalisé la même année qu’un autre western, La Chevauchée fantastique, modèle du genre également filmé par les caméras de Ford, Sur la piste des Mohawks réunit Henry Fonda, acteur encore peu connu malgré sa deuxième collaboration avec le réalisateur après Vers sa destinée, et Claudette Colbert, confortée par plusieurs grands rôles, dont celui de la sulfureuse Cléopâtre en 1934, dans le récit de la naissance de la nation américaine.
    En 1776, Gilbert (Henry Fonda) et Magdalena (Claudette Colbert) Martin quittent la ville d’Albany pour s’installer dans la vallée de la rivière Mohawks afin d’y mener une vie paisible et bucolique. Mais le conflit entre les royalistes britanniques, alliés aux indiens Cherokee, et les colons américains, dans le cadre de la guerre d’indépendance, brise leur rêve et les emporte dans les tourments de la guerre.
    Malgré ce résumé dramatique, John Ford fait plusieurs fois preuve d’un ton humoristique, comme il l’a déjà fait dans La Chevauchée fantastique, grâce à des comiques de situation et des personnages atypiques. On pense notamment à Mrs McKlennar, interprétée par l’énergique et incroyable Edna May Oliver (qui décèdera malheureusement trois ans plus tard), lors de l’invraisemblable scène où les Indiens tentent de mettre le feu à sa chambre, ou encore, à Christian Reall, joué par Eddie Collins (lui aussi décédé peu de temps après le tournage), lors de l’appel des villageois au fort.
    Sur la piste des Mohawks, c’est avant toute la première rencontre entre John Ford et la couleur. Bien qu’au cours de cette prolifique année 1939, le réalisateur ait tourné pas moins de trois autres films (La Chevauchée fantastique, Vers sa destinée et Les Raisins de la colère), ces productions ont toutes affiché le noir et blanc sur leurs images, une préférence de la part du cinéaste. Mais c’est bien avec Sur la piste des Mohawks que Ford s’essaie avec succès au Technicolor, technologie qui en est encore à ses prémices mais qui a déjà fait ses preuves, notamment l’année précédente, dans Les Aventures de Robin des Bois aux couleurs vives et chatoyantes. Grâce à cette technique, le cinéaste en profite pour étaler une vaste palette de couleurs à travers les différents costumes et paysages, mais il s’en sert aussi pour magnifier le feu, élément au cœur de nombreuses scènes du film.
    Le faible budget avec lequel Ford a du composer se voit dans le peu de décors et de figurants, mais aussi, dans le choix contestable d’une ellipse pour raconter l’affrontement entre les colons révoltés et les royalistes britanniques. Certes, être du côté des femmes qui attendent le retour de leurs compagnons peut être une approche intéressante, et le long plan-séquence où Fonda raconte les atrocités qu’il a pu voir la preuve d’un talent dans la mise en scène, mais quel dommage lorsqu’on voit la richesse et la maîtrise de l’assaut final sur le fort. On est alors en droit de regretter l’existence d’un budget supérieur pour voir encore plus de séquences de ce genre. De plus, le récit de Fonda aurait mérité d’être un peu moins statique, car le plan fixe pendant trois minutes sur le visage de Gilbert Martin en proie à la folie peut paraître un peu trop monotone.
    Pour Ford, raconter l’histoire de la nation américaine ne peut se passer d’une ode à la communauté et au vivre ensemble, dans un contexte international où ces valeurs sont remises en cause par le déclenchement imminent de la Seconde Guerre mondiale. Cette déclaration d’amour à l’union et la diversité s’incarne d’une manière très symbolique dans les dernières minutes du film, avec trois plans présentant respectivement une femme noire, un forgeron américain et un indien, le tout sur fond d’hymne national et de lever de drapeau. Humaniste, patriotique, John Ford nous livre ainsi l’un des rares happy end de sa carrière.
    Tourné dans l’Utah entre juin et août 1939, Sur la piste des Mohawks est le seul film consacré au thème de la guerre d’indépendance américaine dans la filmographie du réalisateur de westerns américains le plus célèbre. Pour construire cette œuvre méconnue de sa carrière, Ford s’entoure d’Henry Fonda, dont l’un des ancêtres a justement été l’un des premiers colons de la vallée Mohawks, mais aussi de Claudette Colbert. Mais si le premier nous convainc par sa sobriété, la seconde, consacrée par l’Oscar de la meilleure actrice en 1935 pour son rôle dans New York – Miami, est un choix qui laisse à désirer. Souvent dans l’exagération des gestes et des mimiques, l’actrice française semble avoir oublié qu’elle ne joue pas dans un film muet mais dans un western parlant. Sa prestation étant si décevante que John Ford ne l’engagera plus jamais par la suite.
    A côté de cet attachant couple de colons, une galerie de plusieurs personnages secondaires correctement traitée consolide l’ensemble : Mrs McKlennar, Christian Reall, le révérend Rosenkrantz et même Caldwell, énigmatique espion à la solde britannique dont chaque apparition, dissimulée en arrière-plan ou dans l’obscurité, est une nouvelle preuve, s’il en fallait une, du talent de Ford pour introduire ses personnages, dont le meilleur exemple est l’entrée en scène de Ringo Kid (John Wayne) dans La Chevauchée fantastique. Ce personnage pittoresque et antipathique avec son bandeau noir aurait d’ailleurs mérité d’être encore plus présent dans le film, dommage de ne résumer sa présence qu’à quelques courts passages oppressants.
    Lors de la cérémonie des Oscars de l’année 1940, Sur la piste des Mohawks est nominée dans les catégories de la meilleure actrice pour un second rôle (Edna May Oliver pour son interprétation de Mrs McKlennar) et de la meilleure couleur, mais face à la razzia d’Autant en emporte le vent, aucun trophée ne sera remis à cette modeste réalisation.
    Malgré ses qualités, cette fresque historique aux moyens limités fait finalement pâle figure face aux autres réalisations de John Ford et souffre de plusieurs défauts : la prestation mal dosée de Claudette Colbert, le ton niais et insouciant des scènes du début où les deux amoureux se lancent dans leur nouvelle vie à la campagne avec des airs de Petite Maison dans la prairie, l’ellipse scénaristique frustrante qui débouche sur le long et ennuyeux monotone de Fonda, la faible diversité des décors. Un film à la limite du genre western en raison de ses bornes chronologiques mais qui, néanmoins, mérite quand même le coup d’œil afin de découvrir l’adaptation de Ford avec la technologie nouvelle du Technicolor.
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 septembre 2013
    D'accord c'est le premier film de John Ford en couleurs, d'accord c'est très bien de le regarder si comme moi vous tenez à vous faire un maximum de films du réalisateur et d'accord ce film bien que méconnu traîne une très bonne réputation, mais pour ma part après "The Black Watch" et "Upstream" c'est le plus mauvais film du cinéaste que j'ai vu...

    Les personnages et les interprétations d'abord :
    - Henry Fonda ne fait rien, c'est juste une silhouette qui traverse l'écran, ne dégageant pas la moindre parcelle de profondeur, étant incroyablement transparent. Et pourtant merde c'est Henry Fonda, le même que le même John Ford a admirablement dirigé la même année dans "Vers sa destinée", qu'il dirigera l'année suivante tout aussi admirablement dans "Les Raisins de la colère", et je ne parle même pas du "Massacre de Fort Apache"... Donc ce n'est pas n'importe qui dirigé par n'importe qui, merde... ; et pourtant...
    - Quand on pense à Claudette Colbert, on pense à des femmes au caractère trempé et débrouillarde comme dans "New York-Miami" ou encore dans "La Baronne de minuit" et comme en plus les épouses de pionnier étaient généralement fortes, logiquement... eh ben non, la comédienne joue certainement le rôle le plus insipide de sa carrière. Elle semble tout le temps branchée à une boîte avec les fonctions "pleurnicherie", "hystérie", "évanouissement" et "inquiétude parce que son mari est parti au lion"... John Ford n'a plus qu'à appuyer sur les boutons...
    - Je préfère passer sur le personnage de méchant borgne joué par John Carradine, qui fait juste sa tronche de méchant très méchant borgne les rares fois où il apparaît, et sur celui encore plus stupide de l'indien chrétien... Seule la veuve bourrue au grand cœur jouée par Edna May Oliver est un peu attachante, et le révérend aux sermons plus belliqueux que saints peut faire sourire une ou deux fois.
    Et en plus c'est réalisé la même année que "La Chevauchée fantastique", remarquable pour la profondeur psychologique des personnages...

    Pour le scénario, on passe d'un rebondissement à l'autre sans qu'aucun d'entre-eux soit réellement approfondi donc impossible de se passionner pour l'histoire.

    Pour les grandes scènes de cinéma, on s'attend à un moment à une scène de bataille marquante or elle est juste platement racontée par le personnage joué par Henry Fonda. A un autre instant, ce même personnage ne sait pas si sa femme est toujours vivante et s'apprête à traverser un hôpital de fortune... préparez les tambours, grand lyrisme à la "Docteur Jivago"... ah ben non elle est juste au fond à gauche... Seule la scène finale de l'attaque du fort est à sauver ainsi que quelques beaux plans en Technicolor dont un sur un coucher de soleil lors de la course-poursuite.

    Pour moi, c'est incontestablement un gros ratage dans la carrière d'un grand réalisateur.
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