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WardStradlater
54 abonnés
469 critiques
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2,0
Publiée le 25 mars 2015
Les films de Jodorowsky, un peu comme les drogues dures, ont la particularité d'être difficiles à prévoir si le voyage sera le bon ou pas. En fonction de l'ambiance, de notre état d'humeur, etc., on peut très bien apprécier ou pas.
Santa Sangre commence plutôt bien, avec son cortège et son ambiance de cirque. C'est déjanté, horrible et fascinant. La secte du Santa Sangre laisse même entrevoir une critique des dogmes et des dérives fanatiques, avec la patte de Jodorowsky.
Malheureusement, ce voyage ne fut pas le bon, me concernant. Trop long, trop lent, avec une musique désagréable à l'oreille, le film finit par lasser. Une histoire d'amour un peu bateau et une histoire de vengeance très classique viennent mettre la patience à rude épreuve.
C'est dommage, car l'univers partait vraiment bien, mais devient rapidement du très grand n'importe quoi, avec des mises en abyme lassantes. Jodorowsky ferait bien de se mettre un peu à la place de ses spectateurs, et cesser de croire que les folies sans queue ni tête qu'il pond ne suffisent pas - aidée de la dissonance cognitive - à faire de ses films des chefs-d’œuvre.
Encore une merveille de Jodorowsky, un film au ton décalé et réellement original ; un vrai imaginaire d'auteur. Epoustouflant, regarder Santa Sangre est un vrai régal, une rareté à découvrir. Tout à fait le type de cinéma qui sort de l'ordinaire et qui nous fait aimer le 7ème Art. Une histoire folle (mais plus compréhensible et accessible que ses autre réalisations), beaucoup de scènes somptueuses, de la violence mais aussi de la poésie. Un film formidable et très beau.
Jodo a un style très particulier. Mais on ne peut qu’applaudir ici un univers vraiment onirique avec une peinture extravagante voire chargée. C’est totalement baroque et on pourrait dire que c’est du Fellini dans les personnages. La musique est également très présente et on se croirait presque à Rio pendant le carnaval. Comme on ne peut le comparer à aucun autre film, il faut le critiquer avec son ressenti personnel. Je n’ai pas été tellement ému et quand même agacé par le mysticisme exacerbé.
Après La Montagne Sacrée, je m'attaque à mon second Jodorowski et autant dire de suite que les styles sont diamétralement opposés ! Je m'attendais à de l'onirisme, je trouve du lyrisme, je m'attendais à ne rien comprendre, je trouve un véritable scénario. Passée la surprise d'un genre à part entière pour Santa Sangre, je me suis plongé à corps perdu dans l'existence cauchemardesque d'un jeune homme en proie à de forts troubles de la personnalité. C'est dur et émouvant à la fois et malgré mon ressenti premier, on retrouve bien la patte Jodo à la mise en scène notamment. Il est toujours bien difficile de critiquer du réalisateur avec des mots simples et une idée générale, c'est encore le cas ici, Santa Sangre se vie, il ne se raconte pas. J'ai clairement apprécié, et notamment que Jodo dirige son fils, ce dernier s'étant véritablement livré, mais une fois de plus je n'ai pas forcément saisi toute l'essence du film, un re-visionnage sera donc nécessaire. Malgré tout, il est évidemment à voir, notamment pour son twist, prévisible mais tellement bien amené.
Ressortie en salle de plusieurs titres du cinéaste chilien A.Jodorowski dont " Santa sangre" (1989).
Le style baroque, grandiloquent, surréaliste du cinéaste et artiste multi facettes est ici mis au service du portrait d'un jeune homme victime de l'amour étouffant et finalement toxique de sa mère.
A t on ici affaire à des éléments de la biographie du cinéaste ? Il reviendra plus tard et directement sur cet aspect dans son oeuvre (" la danza de la realidad" et " poésia sin fin") en y abordant un portrait de lui-même.
" Santa sangre" ( sainte de sang) est la mère du personnage principal qu'elle ne laisse pas vivre sa vie, aimer la femme de son choix, met son fils unique sous emprise, provoque chez lui comportement criminel et maladie mentale.
La structure scénaristique laisse entendre que la compréhension des dysfonctionnements parentaux peut aider à analyser les siens et à s'en libérer.
Sans doute ( à mon goût) trop long au plan formel " Santa sangre" comporte malgré tout plusieurs scènes réussies, mais malheureusement un grand nombre ( situées dans les dernières 45 minutes) le sont beaucoup moins.
Les amateurs de l'oeuvre du cinéaste ( elle fait penser parfois à celle de F. Arrabal ) ne le manqueront pas ; les autres spectateurs se tourneront avec un meilleur bénéfice du côté de " la danza de la realidad" ou de " El topo" selon moi ses meilleures réussites.
Malsain, oui c'est le premier mot qui me vient à l'esprit après la vision de ce film. Et c'est ça le problème, j'ai jamais pu être happer par le film, car j'étais toujours mal à l'aise. Ce mal être que j'ai ressentis provient des personnages qui semblent violents et fous. C'est dommage,car il y avait une vraie atmosphère, on sent le cirque et tous ses travers. Mais le problème c'est que c'est montré d'une sale façon, qui fait que les protagonistes sont des anti-héros abjects. C'est encore dommage, car les images sont belles, et surtout la BO est magistrale. Une espèce de douceur au pays des fous, c'est bien elle qui sauve le film de mon dégoût profond. Le film reste parfois plaisant à suivre, mais je le répète encore une fois malsain. Après je comprend parfaitement ceux qui aime, mais il faut avoir le cœur accroché.
Santa Sangre est un film qui m'a marqué durant mon adolescence, j'ai encore en tête dés passage très précis que je trouve sublimes. Ce n'est pas évident de rentrer dans l'univers du film et je pense qu'il fait avoir certaines références culturelles pour y accrocher.
Alors là.. j'ai rarement vu un film aussi fou, et une folie si magistralement mise en scène. Au final l'histoire nous interesse peu et on est ébahi par les tableaux que nous sort Jodorowsky, les multiples références et symboles cachés. C'est vraiment un film incroyable, à voir absolument!
Jodorowsky n'a réalisé qu'une demi-douzaine de films durant sa carrière. Le premier sortant dans les années 70 et le dernier il y a deux ans de cela. "Santa Sangre" sorti en 1989 raconte l'histoire d'un petit garçon qui vit dans un cirque et incarne le personnage du magicien. Tout le film ce basera sur cette profession. L'oeuvre est fantastique, on retrouve l'influence de Argento. Il critique le Mexique sous (presque) tous ses angles. Le personnage principal est torturé, commet des dégâts irréparables. Tout ceci accompagné d'une sublime bande-son. Cependant on se perd dans des liaisons floues, des éléments pertubateurs et des plans incrompréhensibles. Certes les plans aont magnifiques, le décors inspiré des films expressionistes allemands (Le cabinet du docteur Caligari en tête) ou encore les personnages sont haut en couleurs, mais tout ce mélange. Le film est étrange mais enrichissant. Il parle du passage à l'âge adulte ou encore de la tâche difficile d'oublier le passé.
Sincèrement je n’ai pas aimé, même si je trouve remarquable le style décalé qui s’infiltre au sein des séquences dramatiques. Jodorowsky ce n’est malheureusement pas pour moi. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 2/5
Poème cru et scabreux, magnifique et perturbant, "Santa Sangre" est sans conteste le plus grand film de Alejandro Jodorowsky. Un film d'une violence rare et d'une beauté tout aussi rare. "Santa Sangre" est un film rare. Un chef d'oeuvre du cinéma, une claque dans la gueule.
A tous les amateurs d’étrangetés cinématographiques et de films de genre qui n’ont pas encore eu l’occasion de voir Santa Sangre, précipitez-vous sur le DVD qui vient d’être édité! Ce film pourrait très vite devenir l’une de vos principales références. C’est en tout cas, pour ma part, l’un des tous meilleurs films d’horreur que j’ai vus (peut-être parce qu’il n’en n’est pas vraiment un), ou en tout cas, le meilleur giallo que Dario Argento n’a jamais réalisé… Santa Sangre est un film plus construit que ne pouvaient l’être El Topo ou La Montagne Sacrée, avec un sens plus marqué de la dramaturgie ce qui ne le prive aucunement de ce qui fait la force du cinéma de Jodorowsky : une composition baroque d’images surréalistes au symbolisme visuel immédiat et efficace, appréciable sur l’instant du visionnage (une seule vision suffit pour percevoir toute la richesse du film). Ciblant toujours le militarisme et la religion, le film est également, dans sa première partie, truffé d’allusions cinglantes au pillage culturel de la conquête états-unienne du Mexique. Un objet cinématographique difficilement classable, quelque part entre le Freaks de Browning et le Suspiria d’Argento, porté par une mise en scène très fellinienne. Le symbolisme de Jodorowsky, le traitement psychologique qu’il fait de son personnage traumatisé, lui ouvrant la voie de la rédemption, les quelques passages de vraie poésie qu’il nous offre (l’enterrement de l’éléphant, les fantômes des victimes sortant de leurs tombes), donne une dimension inattendue à ce film « de genre ». Santa Sangre est un film à la réputation trop faible, qui pourrait bien, très vite, retrouver son public.
"Santa Sangre" est un film pop déjanté parfaitement jouissif, plus accessible qu'"El Topo" par exemple mais proposant le même genre de réflexion mystique teintée de cruauté, avec mille idées par plan – personnellement, je n'ai vu dans aucun autre film un éléphant cracher du sang par la trompe ou se faire enterrer dans une décharge. La vision du cirque ici présente est quelque peu différente de celles décrites dans "Les Aventures du Baron de Münchausen" et "Itinéraire d'un enfant gâté", tous deux sortis à la même époque, mais ce point de vue est complémentaire, aucun des trois n'ayant de prédominance sur les autres. Dans ce film, les décors sont réalisés à la perfection et l'humour est omniprésent, de même que la connotation dramatique, assurant un fond aussi excellent que la forme. Les personnages forment quant à eux une galerie de stéréotypes régressifs (dans le bon sens du terme), avec par exemple le nain dévoué, la sourde-muette romantique, la femme tatouée, le directeur de cirque lubrique ou encore la fanatique amputée des bras (!!!). Une œuvre qui mérite le culte qu'on peut lui exercer.