Votre avis sur Au-delà des grilles ?

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3,5
Publiée le 31 janvier 2015
Bon petit film qui ne brille guère par son originalité mais se rattrape par le charisme de ses acteurs et une bonne réalisation de René Clément. Le cinéaste a beau être français, on ressent fortement le caractère néoréaliste de ce long métrage. Une influence du cinéma italien qui colle aprfaitement avec son sujet.
3,5
Publiée le 2 mai 2019
Très beau drame avec un Gabin au meilleur de sa forme.
Et surtout un très beau et fort témoignage de ce que pouvais être une ville dans juste l'après guerre ; on peut y vois dans quelles conditions vivaient les sinistrés de la guerre, qui avaient perdu leur maison; et là, ce n'est pas du décor, c'est du vrai.
A voir par les amateurs de Gabin et des films d'après guerre...
4,0
Publiée le 23 avril 2024
Au cours de sa longue carrière, Jean Gabin n’aura tourné que trois fois en Italie. “Au-delà des grilles” de René Clément tourné à Gênes et à Rome en 1949 dans les studios de la Titanus sera suivi par “Pour l’amour du ciel” de Luigi Zampa en 1951 puis par “Fille dangereuse” de Guido Brignone en 1953. Tous les trois et ce n’est sans doute pas un hasard sont situés dans la période où Gabin cherche à retrouver ses marques dans un cinéma français qui n’a pas renoncé à voir en lui le héros romantique et tragique d’avant-guerre. Justement ce film est celui où Gabin âgé de 45 ans joue pour une dernière fois le marginal marchant à contre-courant face à un destin inexorablement défavorable.
René Clément qui vient du documentaire inscrit sa narration et son esthétique dans le courant néo-réaliste italien qui est alors à son apogée. Même s’il peut paraître un peu vieux pour le rôle du fugitif passé en fraude en Italie suite au meurtre de sa jeune maîtresse, Gabin se sort parfaitement de ce rôle où il lui suffit de puiser dans son expérience acquise chez Duvivier, Renoir, Carné ou Grémillon pour être crédible. Commençant dans les cales d’un cargo où un complice joué par le toujours efficace Robert Dalban l’a fait passager clandestin, le film montre un Gabin ronchon, miné par une rage de dent l’obligeant à trouver un dentiste dès le pied posé dans le port de Gênes. Cela paraîtra sans doute un peu dérisoire voire exagéré mais voir Jean Gabin mimer un mal de dent est proprement fascinant. On y croit dur comme fer et le spectateur a presque mal avec lui. Cela pour dire que rien n’est négligé par Gabin qui il faut le rappeler n’est passé par aucune école de théâtre.
Le scénario est écrit par les trois prestigieuses plumes qu’étaient Suso Cecchi d’Amico (“Le voleur de bicyclette”, “Rocco et ses frères”, “Le guépard”,...), Cesare Zavattini (“Sciuscià”, “Le manteau”, “La ciociara”,...) et Alfredo Guarini qui n’ont aucun mal à transcender cette histoire d’amour tragique assez basique, l’insérant parfaitement dans l’atmosphère misérable d’une ville de Gênes meurtrie par la guerre. Jean Aurenche et Pierre Bost se chargent quant à eux de l’adaptation et des dialogues. L’affaire est d’évidence dans de bonnes mains pour seconder un René Clément qui s’il n’est pas un débutant n’est pas encore complètement familiarisé avec la fiction.
Le personnage interprété par l’excellente Isa Mirana permet de mesurer ce que la détresse engendrée par la précarité matérielle et sentimentale peut générer comme imprudence. Les deux acteurs parfaitement au diapason crédibilisent cette histoire qui parle de la fragilité des femmes face à la violence trop souvent mal contenue des hommes et rappelle que l’Europe a connu il n’y a pas si longtemps une misère largement répartie sur tout son territoire. On notera l’excellente prestation de la toute jeune Vera Talchi en fille d’Isa Miranda qui en pince elle aussi pour le mystérieux étranger. Un beau film au franc succès public qui en sus de l’Oscar du meilleur film étranger en 1951 a permis à Isa Miranda de décrocher le Prix d’Interprétation Féminine et à René Clément celui du meilleur réalisateur à Cannes en 1949.
3,5
Publiée le 25 août 2022
Un film qui pourrait rappeler les sentiers de Madison avec cette femme qui entrevoit un espoir avec cette "cloche" mais le passé rattrapera cet homme renfermé qui ne semble pas voir l'espoir au bout de la route.
Le film est assez noir dans son style car il y a toute la seconde partie qui est la recherche de cet homme qui fuit et qui n'a pas payé sa dette.
4,0
Publiée le 29 septembre 2014
René Clément, qui signe là un de ses premiers films, réalise sans doute un de ces plus beaux, offrant ainsi un rôle à la mesure de Jean Gabin qui dépeint, par petites touches et tout en nuance, un homme recherché dans le Gênes de l'après-guerre. Aux côtés de ce monstre de cinéma, Isa Miranda est tout simplement éblouissante, s'intégrant parfaitement dans le néo-réalisme italien qui imprègne chaque plan. Et une fois encore, René Clément se distingue par sa mise en scène soignée et sobre, s'attachant à de multiples détails et s'appuyant sur une photographie exceptionnelle. Dommage que le scénario ne soit pas vraiment à la hauteur de la réalisation.
4,5
Publiée le 8 juillet 2022
Oui le scénario est prévisble, le réalisme italien passé mais Gabin est prodigieux, si vrai, si présent, si moderne !
4,0
Publiée le 12 janvier 2024
En situant ce drame dans un quartier ruiné de Gênes où la misère et la contrebande sont le lot quotidien, René Clément tire vers le néo-réalisme italien de l'immédiat après-guerre. Cette approche donne au film le ton très noir qui fait à la fois son mystère et sa force narrative.
De mystère, il en est question avec l'arrivée d'un passager clandestin français, prêt à se livrer à la police pour un crime énigmatique. Sa rencontre avec une femme en rupture d'affection semble ouvrir à l'un et à l'autre des perspectives moins désespérantes. L'histoire ébauchée de ce couple misérable qui tente de se refaire une vie au milieu des décombres est d'autant plus touchante qu'on la sait menacée.
Grâce à une mise en scène très inspirée et d'excellents dialogues, le film dépasse son cadre réaliste par la poésie du moment de bonheur furtif que vivent les deux amants, par l'espoir insensé que redécouvrent deux êtres blessés et désabusés. Jean Gabin, en dur de dur qui s'humanise progressivement, Isa Miranda, vibrant pour cet amour entrevu et si longtemps attendu, ainsi que la jeune Véra Talchi, dans un rôle important et d'une grande justesse, confèrent au film toute sa sincérité par une interprétation remarquable. spoiler: Le dénouement, avec son suspens tragique, fait entrer Gabin et Miranda dans l'anthologie cinématographiques de couples maudits.
3,0
Publiée le 9 octobre 2017
Après la seconde guerre mondiale, à laquelle il a participé, Jean Gabin a connu une période noire (terme qu’il employait lui-même). En 1969, dans une interview, il confiait qu’ « Au-delà des grilles » était le film issu de cette période difficile qu’il aimait le plus. Alors vous pensez bien que ma curiosité a été piquée à vif, et que naturellement j’ai voulu voir quelle tronche avait ce film de René Clément. Faut dire les choses comme elles sont: c’est pas mal, pas mal du tout même. Certes, l’histoire est classique de chez classique et le scénario n’est pas des plus recherchés, mais ça fonctionne, et on demande rien de plus. Ça fonctionne parce qu’on a de bons dialogues, qui sont bien percutants à certains moments. Ça fonctionne parce que même si la mise en scène demeure assez standard, elle sait quand même bien exploiter les espaces. Ce qui est non négligeable pour un film comme celui-là. Et ça fonctionne parce qu’il y a de bons acteurs. Jean Gabin est impérial comme souvent et fait parler son charisme. J’admets que pendant près d’une heure, j’étais prêt à coller 4 étoiles à ce film. Finalement, je n’en mets que 3, étant donné que dans les 25 dernières minutes, on déplore une baisse de régime, malheureusement trop flagrante pour qu’on puisse en faire abstraction.
2,0
Publiée le 22 mars 2016
Jean Gabin nous propose ici une production palpitante, riche en antagonismes émotionnels où le scénario comme les relations s'entremêlent harmonieusement au gré de petits mensonges, de petits gestes. Mais pourquoi, au nom du Grand Ecran, pourquoi faire de l'avenir une chose si précieuse et utopique du moment que l'histoire finit mal ? Et quelle est cette fin si brutale et définitive, synonyme de la fin d'un amour alors que tout se solde seulement par un séjour en prison ? D'accord, on peut comprendre que la peine capitale l'attend...Mais alors, les sentiments en moins. Dommage car la coordination franco-italienne, sans peur d'inonder le public de sous-titres, le destinait à un beau résultat.
Adrien89

32 critiques

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3,5
Publiée le 23 janvier 2025
Une bonne comédie dramatique emmenée par Jean Gabin.
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