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    Comme un torrent
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    34 critiques spectateurs

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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2010
    «Some Came Running» (USA, 1958) de Vincente Minnelli est une inclination vers le drame et vers la mort. Tous les éléments, au rythme du quotidien, avec la plus innocente des «banalités du Mal», convergent vers une issue tragique. Et pourtant, il ressort du film des éclats, des matières qui gravent l’esprit. En premier lieu, la musique d’Elmer Bernstein, presque aussi inspirée que dans «The Man with the Golden Arm». Ensuite les acteurs : Frank Sinatra, dont le dualisme du personnage est incarné avec aisance ; Dean Martin, fascinant dans son mystère et par l’alcoolisme impassible de son personnage ; Shirley McLaine, Arthur Kennedy… La troupe d’acteurs chez Minnelli compose rarement avec autant de cohérence et de génie une tribu de personnages charismatiques. S’impose ensuite la photographie de William H. Daniels qui donne sciemment à la ville un aspect carte postale. Les jeux de lumière témoignent d’un profond goût du visible, notamment lorsque l’écrivain Dave Hirsch (Sinatra) enlace dans la cabane l’enseignante en lettre (Martha Hyer), que les visages sont reclus dans l’ombre et que ne restent perceptibles que les lèvres qui s’embrassent. De même dans la pénultième séquence, lors de la fête foraine, les lumières des jeux d’attraction, virevoltant dans l’espace noir de la ville, prêtent au lieu un sentiment ad hoc d’angoisse. Tout cela, mené par Minnelli, converge à donner corps à un scénario où un ancien GI, Dave Hirsch, écrivain peu confiant, est pris entre un amour d’esprit avec une enseignante et un amour de dépit avec une prostituée. Structure type du mélodrame. La bienheureuse délicatesse de Minnelli consiste à ne pas appuyer ce conflit, si bien que paradoxalement le film réussit à traduire le rythme d’une ville provinciale. Ce que Sirk n’a jamais réussi sans jamais vraiment le tenter (cf. «All that Heaven allows») -traduire la véritable oppression d’une communauté régionale-, Minnelli l’accomplit à merveille.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2015
    S'il y a bien une chose que l'on doit saluer chez Minnelli, c'est son incroyable ambition narrative, qui passe dans "Some came running" par une étonnante circulation de points de vue, brouillant ainsi les différences d’ordinaire marquées entre personnages principaux et personnages secondaires. Reste que Dave Hirsh, incarné par un superbe Frank Sinatra, demeure le point central de ce film qui raconte une pluralité de relations (amoureuses ou d'amitié). Instable sentimentalement et limite alcoolique (Sinatra et Martin tournent essentiellement au whisky), Dave est donc dans une période de sa vie où rien n'est fixé et rien ne semble le réconforter : il témoigne de l'affection pour une jeune femme qui l'aime vraiment, sa relation amicale avec Bama Dillert (Dean Martin et son inséparable chapeau) ne repose presque que sur des parties de carte et ses sentiments qu'il éprouve pour une prof de littérature ne sont pas partagés. Il est d'ailleurs dommage que l'histoire d'amour, qui reste le segment le plus important du film, soit en fin de compte le plus décevant car trop statique dans son parcours. "Some came running", dynamique et remarquablement équilibré dans ses différents registres, manque pourtant de bouleverser dans un final un rien mécanique dans sa construction, lequel n’entache en rien un ensemble d'une belle originalité formelle.
    ElAurens
    ElAurens

    79 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2010
    Adapté d'un best-seller de James Jones (auteur de Tant qu'il y aura des hommes), ce drame de Vincente Minnelli est superbe. La grande force de ce film est bien sûr son casting d'exception, Shirley MacLaine qui livre une grande interprétation (la meilleure du film), Frank Sinatra excellent lui aussi, Dean Martin qui peu de temps avant Rio Bravo brille lui aussi par son jeu d'acteur et son charisme sans oublier le très bon Arthur Kennedy. La mise en scène est aussi à souligner, Minnelli démontre tout son talent. Ne pas oublier la toujours très bonne musique d'Elmer Bernstein. Un film touchant, dont on ne peut s'empêcher de verser plusieurs larmes.
    Oli B
    Oli B

    12 abonnés 618 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2013
    Un mythe que je n'avais pas encore vu.... Un régal!! toute l'iconographie des années d'or d' Hollywood... tous les clichés aussi , mais c'est ça qui est bien. Situations, décors, personnages, c'est jubilatoire.... seule la VO est digne d'être vue et entendue .... Je ne mets pas 5 étoiles car la fin m'a parue un poil simplifiée ou manquant d'un épilogue moins nébuleux....
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2015
    Un film assez intéressant et finalement assez sombre. Un Sinatra à l'esprit torturé et autour de qui gravitent des personnes qui ne l'aident pas beaucoup.... Un beau rôle, même si j'ai préféré encore Dean Martin, avec presque un rôle de cow-boy. Le sujet est quand même assez dramatique et la fin émouvante. Un beau film
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2021
    Un mélodrame poignant aux couleurs flamboyantes dans lequel Minnelli, à travers le portrait d'une galerie de personnages tourmentés, remet en cause l'American Way of Life des petites bourgades américaines. Quelques longueurs au scénario compensés par un casting immense et la sublime BO de Bernstein.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2024
    Malgré quelques séquences superflues (à l'hôpital, les redites des parties de poker) le scénario montre avec habileté le heurt entre deux univers que le protagoniste tente vainement d'unir, oscillant entre le raffinement de la littérature et des hauteurs intellectuelles, et la médiocrité de salles de jeux et de soirées entre déclassés. Présentant des personnages denses, tiraillés entre émotions, morales ou désirs contraires, qu'ils s'agissent de bourgeois étouffés ou de solitaires désemparés, ce drame s'appuie sur un flamboyant casting où se distingue une bouleversante Shirley Mac Laine (malgré la misogynie latente). Face à la sobriété de la réalisation, la mise en scène scintille de couleurs, d'une bande-son virevoltante, de séquences marquées par une âpreté verbale ou psychique jusqu'à une ultime séquence digne d'un thriller. Un mélodrame qui manifeste le poids des choix individuels, de l'appartenance à un milieu mais aussi de l'universalité du sentiment amoureux.
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2020
    Lorsque finalement Bama Dillert (Dean Martin) enlève son chapeau, les gorges se serrent. Dernier mouvement de caméra de « Comme un torrent » (Some Came Running), beau à hurler et conclusion simple contrastant avec d’incroyables moments flamboyants dont le kaléidoscope coloré de la fête foraine (Vincente Minnelli disait s’être inspiré de l’intérieur d’un juke-box) entrecoupé de plans rouges sang, cadençant le drame à venir. Ce dernier mouvement est emblématique des petites scènes extrêmement soignées, car jamais gratuites ou hors propos. Film difficile d’abord (le faible succès et les commentaires désobligeant quant au scénario montrent à quel point) qui traite en parallèle la perte de confiance de Dave Hirsh (Frank Sinatra), écrivain en panne, de retour de l’armée, dans une petite ville qu’il pensait connaître. Attiré par une prude professeur de lettre (Martha Hyer), bourgeoise établie qui n’accepte pas sa manière de vivre et les fréquentations qu’elle entraîne et opposé à un frère (Arthur Kennedy) parvenu, devenu Le notable de la ville, mais, au delà de ses discours moralisateur, lâche et infidèle. Finalement collé avec Ginnie (Shirley MacLaine) une « poule » follement amoureuse de lui, jusqu’à la tragédie qui s’en suivra. Personnages incandescents, interprétés par des acteurs qui ne le sont pas moins, dirigés de main de maître par le cinéaste, dominés par le couple central. Franck Sinatra (malgré des frictions avec Minnelli) prouve une fois de plus quel acteur exceptionnel il était, même si dans la vie il était peu reluisant ce qui explique le mépris des critiques qui le rangèrent dans la catégorie des chanteurs (sirupeux, comme Julio Iglesias). Mais pour la petite histoire, c’est lui qui suggéra à Minnelli spoiler: "Let the kid take the bullet; maybe she'll get an Oscar." (Laisse la petite prendre la balle ; peut-être qu’elle gagnera un Oscar », car Ginnie ne devait pas sauter devant Dave pour le sauver.
    Enfin, comme Joanne Woodward, initialement prévue, ne voulait pas travailler avec Sinatra, Shirley MacLaine obtint le rôle. Elle sera nominée pour l’Oscar de la meilleure actrice. Dans cette tension, au passage, Minnelli démolit soigneusement l’american way of life des petites villes avec leur carcan de conventions, entraînant hypocrisie et mensonges. Mais il traite aussi de la difficulté d’être un auteur, des doutes et des désarrois des personnages, certains comme Bama Dillert se réfugient dans l’alcool, le jeu et une éthique toute personnelle à base de cynisme d’égoïsme et d’un machisme affiché. Enfin, Vincente Minnelli oblige, les deux rêves se réaliserons, mais la tragédie de l’un montrera la relativité de la réussite de l’autre. Mélodrame aussi brillant que profond, maîtrisé jusque dans ses délires « Comme un torrent » reflet de l’angoisse existentielle du cinéaste, est avec « Tous en scène », le sommet de son œuvre.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 décembre 2020
    Un des plus beaux films de Minnelli et du cinéma américain de la fin des années 50. Une oeuvre faulknérienne, où le drame inéluctable se noue peu à peu, au rythme de la formidable B.O. Sinatra apporte une profondeur étonnante à son personnage d'ancien militaire à la dérive, incapable de revenir à la vie civile. Dean Martin est à la hauteur, imposant sa carrure et son charisme au service d'un joueur hédoniste, au stetson toujours vissé sur la tête. Quant à Shirley McLaine, elle se hisse au niveau de ses partenaires, donnant à son personnage de fille facile et nunuche la sincérité du désespoir, celui d'une femme amoureuse qui sait qu'elle ne doit pas laisser passer sa chance.
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    21 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2021
    Chef d'oeuvre du cinéma intellectuel Américain, une étude de moeurs passionnante qui décortique les relations hommes femmes de la bourgeoisie de Province. un panel d'actrices étonnant aux caractères particulièrement aiguisés en face des hommes qui les désirent ou pas et auxquels elle répondent ou pas, la situation Sociale étant un facteur éminent. Superbe.
    Henrico
    Henrico

    164 abonnés 1 327 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Servi par un scénario solide, Minelli met en scène intelligemment ses légendes vivantes. Dean Martin joue à merveille un Doc Hollyday moderne ; Sinatra l’écrivain rongé de doutes et alcoolique, Arthur Kennedy, quoique vaniteux et mesquin à souhait, parvient à rendre son personnage finalement sympathique, Martha Hyer en intello coincée du c… est parfaite. Mais celle qui parvient à donner une dimension sublime à son personnage est Shirley MacLaine et ce tout en soulevant des questions très profondes : la perspicacité du jugement artistique se mesure t’elle à un savoir dire, ou à un savoir ressentir ? Ginny est cruche, et inculte mais comprend la beauté et le talent littéraire, encore plus que Gwen, qui a la classe mais pas la grandeur d’âme de Ginny. Grandeur d’âme qui la perdra au terme d’une montée crescendo conformiste au dénouement tragique sur fond musical « pompier ». Cela gâte un peu l’ensemble qui conserve cependant une très belle facture. Le titre français semble un mystère d'inadéquation et de sottise.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    139 abonnés 3 072 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2024
    Des acteurs célèbres, un bon réalisateur mais ce film de 1958 est dans la lignée d'un certain style hollywoodien qui joue d'une part sur le romantisme et d'autre part sur le côté mauvais garçon assez convenu avec en vedette Sinatra. Cela se laisse suivre mais rien de nouveau sous le soleil d'Hollywood dans cette forme de drame relativement soporifique très formaté. Ne vaut que si l'on apprécie vraiment les acteurs en question.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 décembre 2023
    Film interminable ( 2h10), scénario improbable (la scène finale de la fête foraine), des acteurs qui surjouent (Kennedy, Mc Laine). Seuls Sinatra et Martin font preuve de sobriété (dans leur jeu pas avec la bouteille). Minnelli en fait des tonnes et c'est pesant.
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2010
    Jamais Vincente Minnelli n'a jamais été aussi meilleur que quand il filmait en extérieurs des personnages décrits avec justesse sans en cacher la noirceur mais avec un aspect humain très fort le tout avec sobriété. "Comme un torrent" est en plein dans cette veine qui constituait principalement la seconde partie de la carrière du cinéaste. Son sens du cadre est plus-que-jamais prodigieux. Il suffit de voir comment il filme les acteurs dans des décors naturels avec des plans larges. Visuellement, le film est très beau (tout comme l'est l'histoire par ailleurs). Frank Sinatra arrive à transcender la fadeur dont il faisait souvent preuve au cinéma pour donner vie de façon remarquable à son personnage, Dean Martin est excellent dans le rôle de celui qui s'avère au final le plus lucide, Arthur Kennedy est remarquable dans un rôle très complexe et Shirley MacLaine est très émouvante dans le rôle d'une prostituée gentille et naïve. Un des plus grands films de son réalisateur.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2012
    Célèbre mélodrame flamboyant, "Comme un torrent" est un film d'une grande classe: il est magistralement mis en scène, et développe des personnages profonds, intelligents, attachants, perdus par leurs sentiments et leurs attentes. Il est également magnifié par la superbe composition d'Elmer Bernstein, ses couleurs vives, et le final, tendu et émouvant, le conclut superbement. Malgré sa longueur et sa densité, c'est certainement là une œuvre majeure du genre, à la fois puissante et amère. Oui, très bon film.
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